Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris
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dimanche 31 mars 2013

LES HÉRITAGES DOULOUREUX

-Psychogénéalogie: 

                         les héritages douloureux-

Synopsis et vidéos du documentaire "Infrarouge", sur France 2.
 
La psychogénéalogie invite à travailler sur la question de la transmission des traumatismes de génération en génération. Beaucoup y trouvent une réponse à des souffrances récurrentes, un apaisement, un nouveau sens à leur vie. Créatrice de la discipline, la psychanalyste Anne Ancelin-Schützenberger évoque ces héritages qui manipulent nos vies, à travers l'expérience de quatre témoins. Des douleurs intimes empêchent Antoine, 26 ans, d'avancer dans sa vie professionnelle. Professeur de langues, Marie-Pierre, 53 ans, a souffert pendant des années de dépression. Nathalie, 38 ans, qui avait 2 ans et demi quand son père est mort dans un accident de la route, avait développé une phobie. Une fois grand-mère, Monique, 57 ans, a retrouvé les traces de son grand-père, juif déporté, qu'on avait voulu effacer de la mémoire familiale.

La psychogénéalogie 1 par apocalyptique00

mardi 25 septembre 2012

LES LIENS INVISIBLES.

La psychogénéalogie
vu par Ancelin Schützenberger

Tristesse, dépression, accidents, parfois l’origine de nos problèmes et de nos maux trouvent leur origine dans notre histoire familiale, faite de non-dits, secrets, deuils non digérés. La psychogénéalogie, terme inventé par Anne Ancelin Schützenberger, psychothérapeute, permet de mettre en lumière ces liens invisibles que nous avons avec nos ancêtres sans même en avoir conscience, et de pouvoir s’en libérer.
La célèbre phrase d'André Gide « Familles, je vous hais » reflète, à l'extrême, l'ambivalence amour-haine, parfois inconsciente, que chacun entretient avec sa famille. Peut-être l'écrivain aurait-il tiré parti d'une séance de psychogénéalogie, cette discipline qui mêle psychologie, psychanalyse et sociologie ? Elle nous apprend qu'on hérite autre chose de ses aïeux qu'un regard bleu azur ou une tendance à la colère : une part de leur vécu douloureux. Deuils non accomplis, secrets de famille, traumatismes non digérés, non-dits... Nous sommes là au cœur du transgénérationnel, qui concerne tout ce qui est transmis inconsciemment de génération en génération au sein d'une même famille.

La « psychogénéalogie » est un terme inventé dans les années 1980 par Anne Ancelin Schützenberger, une psychothérapeute (auteure de Psychogénéalogie, Payot, 286 p., 18 €) qui a mené des recherches sur ces transmissions invisibles, sources de maux psychiques chez les descendants. « Ce qui ne s'exprime pas en mots s'imprime et s'exprime alors en maux », dit cette pionnière.

Pour dénouer ces fils invisibles, elle a créé le génosociogramme : un arbre généalogique dessiné à grands traits de couleur se déployant sur trois ou quatre générations, et incluant les événements importants et marquants de la vie familiale et personnelle : naissances et morts, mariages et divorces ou séparations, accidents, fausses couches, maladies physiques et psychiques... « La personne qui consulte ressent toujours une grande émotion quand elle voit l'image de sa famille se dessiner sous ses yeux », commente la psychologue Evelyne Bissone Jeufroy.

Le thérapeute, lui, établit des liens entre les événements et les dates. Mais pas seulement. Il est réceptif aux réactions de son patient : un corps qui se crispe, des yeux qui deviennent humides, autant de signes montrant que l'on aborde un point sensible de l'histoire familiale. Généralement, tout se passe en une séance, voire deux. « Même lorsqu'on n'a pas beaucoup d'informations sur sa famille, on peut tout de même travailler, car on utilise la mémoire de l'inconscient qui, lui, sait tout ! », rassure Evelyne Bissone Jeufroy. Ensuite, le thérapeute pourra prescrire des actes symboliques, afin de réparer les blessures du passé.

Cette psychologue reçoit ainsi en consultation une jeune femme triste depuis toujours, mais non dépressive, et qui a tout pour être heureuse : un mari, deux enfants, un métier qui la passionne. « En remontant dans son arbre généalogique, nous avons repéré que son grand-père s'était suicidé et que c'est sa propre mère, alors âgée de 5 ans, qui l'a découvert. Elle connaissait cet événement, mais n'avait pas pris conscience qu'elle portait sur ses épaules la tristesse de sa mère. Je lui ai alors demandé d'écrire une lettre à celle-ci, dans laquelle elle lui rendait cette tristesse qui n'était pas la sienne, puis de la brûler dans sa cheminée. Quelques jours plus tard, cette jeune femme, qui s'habillait toujours en noir, portait des vêtements de couleur. »

Les loyautés invisibles (fidélités inconscientes à un ancêtre) se manifestent aussi à travers le corps. Ainsi Louise (le prénom a été changé), 42 ans, tombe malade à 33 ans, au même âge que son grand-père et, tout comme lui, d'une maladie respiratoire. Elle est en psychanalyse, mais, sur les conseils d'un ami, décide de consulter une psychogénéalogiste. « J'étais consciente d'être tombée malade au même âge que mon grand-père. Mais, avec cette femme, j'ai compris à quel point mon aïeul, décédé à 36 ans, avait été idéalisé par ma grand-mère, qui ne s'est d'ailleurs jamais remariée, et par ma mère, qui était enfant à l'époque, raconte la jeune femme. Ma maladie était une façon inconsciente de me rapprocher de lui. Cette psychogénéalogiste, intuitive et subtile, a également pointé d'autres schémas répétitifs. Pour moi, cela faisait sens dans mon histoire. » Louise a vécu un syndrome d'anniversaire. Ou comment l'on peut revivre un événement dramatique au même âge qu'un ancêtre, voire à la même date ou au même mois... Des répétitions conscientes ou pas, qui courent parfois sur plusieurs générations.

Anne Ancelin Schützenberger pense que l'événement originel peut même remonter à un ou plusieurs siècles. Une hypothèse qui ne fait pas l'unanimité parmi les psys, certains estimant que les effets d'un événement traumatique ou d'un secret de famille se diluent dès la génération des arrière-petits-enfants. Inutile donc de vous ruer chez un généalogiste dans l'espoir de remonter jusqu'au siècle des Lumières et d'y découvrir un éventuel ancêtre décapité sous la Révolution qui pourrait expliquer vos douleurs cervicales actuelles !

« C'est au thérapeute de faire la différence entre ce qui relève du hasard et ce qui témoigne d'une répétition d'événement ou d'un syndrome d'anniversaire,
explique Karine Segard, psychologue (co-auteure avec Isabelle de Roux de La Psychogénéalogie, Eyrolles, 184 p., 10 euros). Il y a des coïncidences que les gens érigent en destinée. C'est souvent le cas avec les patients qui ont grandi dans une famille où le sentiment de fatalité est très présent. »

Comment expliquer ces héritages encombrants ? Par une sorte d’inconscient familial qui se transmettrait d'une génération à l'autre ? Oui, mais un inconscient qui s'exprimerait surtout à travers le corps. « 80 % de notre façon de communiquer passe par le non-verbal, ajoute Karine Segard. Pas uniquement les silences, mais aussi les gestuelles, les mimiques. » Anne Ancelin Schützenberger évoque certains facteurs biologiques ou bioélectriques, même si elle admet que la science n'a pas encore validé ces hypothèses.

Certes, la psychogénéalogie permet de « renvoyer » à nos ancêtres une souffrance qui ne nous appartient pas. Mais vient-elle en lieu et place d'une psychothérapie ? « Non, répond Karine Segard, c'est un outil que certains psys intègrent dans leur pratique, mais elle n'a rien de magique. La levée d'un secret de famille ou le repérage d'une date anniversaire douloureuse ne suffisent pas à guérir de ses blessures familiales. En revanche, cet outil nous donne de précieuses indications sur le travail à effectuer. »

Lire l'article sur Le Monde.fr

FAMILLE QUAND TU NOUS FAIS MAL .

Comment accepter cette famille
qui vit en nous ?

Pour nous permettre d’être heureux et d’accéder à nos pleines potentialités, nous devons nous libérer des blocages hérités de nos parents et de nos aïeux. Comment nous épanouir sans répéter les mêmes erreurs et les mêmes comportements ? Certaines réponses se trouvent dans la psychogénéalogie.
© Tree of life
Nous ne sommes pas seulement l'enfant d'un père et d'une mère. Nos comportements, nos réactions, nos blocages sont aussi déterminés par nos ancêtres. Nous avons tous une histoire. Une histoire de famille dont nous sommes l'un des maillons d’une chaîne de générations. Des personnes que nous connaissons bien - père, mère, grands-parents, frères ou sœurs - et d’autres dont nous ne savons pas grand-chose - voire rien, surtout quand ils sont morts il y a longtemps et que nous ne les avons pas connus - mais dont la trace subsiste en nous, à travers des références, des comparaisons, des identifications, des secrets, des non-dits ou des allusions, transmis par notre famille.
Cet héritage psychologique exerce sur nous une influence qui nous pousse à répéter, souvent de manière inconsciente, que nous le voulions ou non, des situations agréables ou des événements douloureux. Pourquoi en effet choisir un homme qui nous fait souffrir, comme notre mère a choisi un homme qui l’a fait souffrir, comme sa propre mère ? Pourquoi succomber à la même maladie que notre père au même âge que lui ? Pourquoi s’être obligé à collectionner les diplômes et à exercer un métier prestigieux alors que nous avons toujours aimé les activités manuelles ?

La psychogénéalogie, lien entre la psychologie et la généalogie, aide à comprendre ce qui nous détermine et nous influence, dans un passé parfois lointain, à nous libérer de notre destin répétitif, de nos blocages, et à découvrir qui nous sommes vraiment.
« Dès notre conception, nous sommes l'objet de projections familiales, de désirs et de fantasmes de la part de nos parents et de nos grands-parents, explique Chantal Rialland, psychogénéalogiste, psychothérapeute diplômée en sciences humaines. Nous sommes désirés ou non, attendus en tant que garçon ou fille, fantasmés, rêvés, espérés, quant à notre physique, notre caractère et nos aptitudes. A notre naissance nous recevons des prénoms. Ceux-ci vont refléter des désirs plus ou moins inconscients. Il est recommandé d’éviter par exemple de donner le prénom d’un héros de la famille, surtout s’il est mort jeune car de manière inconsciente, on demande à cet enfant de ressembler à ce héros. Il vaut mieux éviter aussi de l’appeler comme un enfant décédé. C’est un héritage très lourd à porter. Dès notre venue au monde, nous sommes définis, étiquetés selon certaines caractéristiques corporelles, sexuelles, affectives, intellectuelles, artistiques, en fonction des membres de notre famille et de notre place au sein de la fratrie. « Tu ne trouves pas qu’il a les yeux de son père, qu’elle a les cheveux de sa grand-mère, le sourire de sa grande sœur... » On morcèle le corps de l’enfant pour toujours chercher des ressemblances familiales avec les personnes qui nous ont donné de l’amour, ou à l’inverse, on espère qu’il ne ressemblera en rien à un membre de la famille qui en a été banni. L’enfant va donc, de manière inconsciente, se calquer sur la demande de ses parents. Ou faire tout l’inverse. Durant toute son enfance et son adolescence, il va ensuite apprendre ce qu’est l’être humain, l’homme, la femme, le couple, la famille, le rapport à l’argent... à travers la propre vision de ses parents qui elle-même a été forgée par leurs propres parents. Il va emmagasiner une énorme base de données qu’il va considérer comme la vérité et qui va influencer ses relations amoureuses, amicales ou professionnelles. Si on a, par exemple, eu des problèmes avec l’autorité, on va être très sensible aux instances hiérarchiques en entreprise. Si un collègue nous énerve, il y a de fortes chances que cela nous renvoie à ce qu’on a vécu avec son père, sa mère ou ses frères et sœurs... »

La psychogénéalogie permet alors de libérer le conscient pour être soi, de mettre le doigt sur des choses inconscientes pour éviter de les reproduire inéluctablement sans comprendre pourquoi. « Attention, précise Chantal Rialland, la psychogénéalogie ne doit pas être vue comme la découverte d’une chaîne de malheurs ! Certaines névroses familiales font aussi émerger de belles choses. Prenons le célèbre exemple de Françoise Dolto qui a perdu sa sœur aînée très jeune. Sa mère lui reprochait son décès parce qu’elle disait qu’elle n’avait pas assez prié pour la sauver de la maladie, et déclara même qu’elle aurait préféré que ce soit elle qui meure à sa place. Ce décès a été un événement fondateur de la carrière de psychanalyste de Dolto. Je pense qu’il faut faire de son héritage psychologique, quel qu’il soit, une chance et pas le considérer comme une fatalité. Il est nécessaire de le transformer en pensée positive, d’en faire une force pour soi-même et pour les autres. Il faut prendre de la hauteur sur cet arbre généalogique. Comprendre que nos parents nous ont élevés en fonction de ce qu’ils ont eux-mêmes vécu, de ce qu’ils ont emmagasiné, voire subi, permet de comprendre aussi qu’ils ont agi ainsi pour des raisons qui n’ont rien à voir avec nous. Que ce n’est pas notre faute. Que nous ne sommes pas coupables. Et cela permet de pardonner à ses parents et de faire la paix avec soi-même. Certains patients ayant vécu de très graves traumatismes disent avoir trop souffert pour pardonner et pensent que ce serait comme cautionner ce qu’on leur a fait subir. Mais on pardonne pour soi, pas pour les autres. C’est le seul moyen rompre l’aspect répétitif de cette chaîne de programmation. »

La différence entre une psychothérapie classique et la psycho-généalogie ? « Habituellement, on ne prend en compte que la ou les personnes de la famille avec qui on a une relation difficile, avec qui cela s’est mal passé. En psycho-généalogie, on va également se pencher sur les personnes avec qui on pense que tout s’est toujours bien passé pour comprendre comment on s’est construit. Bien connaître l’histoire de ses propres parents est toujours très libérateur. »

Découvrir le Blog de Chantal Rialland »
Cette famille qui vit en nous, Chantal Rialland
Marabout (Mars 2007 ; 250 pages)



Vivre mieux grâce à la psycho-généalogie, Chantal Rialland
Éditions Robert Laffont (Octobre 2011 ; 251 pages)



Mon big-bang intérieur, Chantal Rialland
Éditions Robert Laffont (Avril 2012 ; 288 pages)

samedi 25 août 2012

LA PSYCHO-GÉNÉALOGIE.

La psychogénéalogie

Asthme, cauchemars ou échecs récurrents… Et si nos troubles “commémoraient” les faits marquants de la vie de nos ancêtres ? Cette technique, qui étudie les répétitions sur plusieurs générations, donne des résultats étonnants.
Grand boom sur la généalogie. Ces trois dernières années ont vu se développer un intérêt sans précédent pour nos origines familiales : explosion des sites publics ou privés sur Internet, création d’associations familiales, multiplication de livres et logiciels de techniques généalogiques, sagas télévisées, etc. " Dans une société qui perd ses valeurs traditionnelles et est bouleversée par la désintégration de la cellule familiale, les gens cherchent à retrouver leurs racines ", commente Steve Lacy, créateur du site Genealogy Gateway To The Web. Au cœur de cette mouvance, une technique assez récente gagne en popularité : la psycho-généalogie. Comme son nom l’indique, cette méthode, pratiquée par des psychothérapeutes spécialisés, utilise les bases de la recherche généalogique.

Exemple : depuis des années, François souffrait de maux de gorge et du syndrome de Reynaud, une mauvaise circulation sanguine de l’extrémité des membres, qui donne une sensation de froid permanente. "Toutes les tentatives pour traiter ces problèmes à l’aide de la médecine conventionnelle avaient échoué, explique-t-il. J’ai eu l’occasion de m’engager dans un travail de psychogénéalogie avec une thérapeute. Pendant quelques mois, j’ai dû construire mon arbre généalogique en menant mon enquête sur les origines de ma famille. Cela m’a demandé beaucoup de temps, mais je suis parvenu à remonter jusqu’à la Révolution, en Vendée. J’ai alors découvert que mon aïeul s’appelait lui aussi François et qu’il avait été guillotiné le 9 janvier 1793. Or je suis né ce même jour, cent soixante-dix ans plus tard, le 9 janvier 1963. Nous avons alors joué cet épisode historique en psychodrame, et tous mes symptômes ont disparu !"

Le principe de cette méthode

Le principe : découvrir les événements qui, chez nos aïeux, pourraient avoir une résonance avec nos propres problèmes. Mais comment un fait, heureux ou malheureux, du passé, " caché " qui plus est – par ignorance ou sous le poids d’un " secret de famille " –, peut-il avoir de telles conséquences quelques générations plus tard ? Quand il court sur deux ou trois générations, ce phénomène de répétition peut s’expliquer aisément : par une transmission orale directe, des comportements visibles ou des sous-entendus dont le sens peut être deviné intuitivement.
Mais dans les cas similaires à celui de François, où les événements ont été oubliés de tous, la science reste muette. Quoi qu’il en soit, cette technique donne des résultats assez surprenants et de plus en plus de thérapeutes l’utilisent. Médecins compris. Ainsi, au Canada, le docteur Devroede, chirurgien à l’hôpital de Sherbrooke, travaille avec ses patients de façon à ne pas programmer leur opération un jour d’anniversaire familial : le jour de la mort d’un aïeul, d’un divorce, d’un accident, etc.

Freud, Jung, Dolto…

Dans Totem et Tabou, Sigmund Freud avait déjà évoqué la possibilité d’une "âme collective" pour tenter d’expliquer une transmission de l’inconscient d’une personne à l’inconscient d’une autre personne. Mais c’est Carl Gustav Jung qui a réellement ouvert la voie d’une approche transgénérationnelle avec sa théorie de l’" inconscient collectif " auquel chacun de nous aurait accès. Puis Jacob Lévy Moreno, créateur du psychodrame, Françoise Dolto, Nicolas Abraham, Maria Törok, ou encore Didier Dumas, ont développé des théories successives et complémentaires sur les dynamiques inconscientes de la famille.
Voilà pourquoi la psychogénéalogie a la particularité d’intégrer différentes théories, différentes écoles de pensée… Finalement, c’est à la psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger que l’on doit le réel essor de cette technique. Travaillant pendant des années auprès de malades atteints d’un cancer, elle a cherché dans leur histoire familiale une éventuelle " répétition " ou identification à une personne aimée importante. La psychothérapeute a pu ainsi constaté que leur cancer s’était fréquemment déclaré exactement à l’âge où une mère, un père, un grand-père, une tante, un cousin, étaient morts d’une maladie grave ou d’un accident.
Dans le but de relever et clarifier les coïncidences de dates et d’âges chez divers membres d’une même famille, elle a créé le "génosociogramme", un arbre généalogique constitué des faits marquants et des événements importants, heureux ou malheureux, relevés sur plusieurs générations. Lorsqu’un problème présente des similitudes avec un autre survenu dans le passé, la psychothérapeute parle de "syndrome d’anniversaire".

Un travail d’investigation

La plupart des psychothérapeutes français spécialisés dans ce domaine ont été formés par Anne Ancelin-Schützenberger. Tous utilisent donc sa méthode de "psycho-généalogie transgénérationnelle", avec quelques variantes.
Par exemple, si la majorité place nos ancêtres en haut de la feuille, certains le font en bas : "C’est plus logique de se placer en haut de l’arbre généalogique, car il doit nous soutenir ", explique Elisabeth Horowitz, auteur de Se libérer du destin familial (Dervy, 2000). 
Mais le plus important est d’y inscrire tous les grands événements de la vie de nos ancêtres : mariages, naissances, séparations, maladies graves, lieux de résidence, déménagements, accidents, etc. On commence ce travail de mémoire en interrogeant les membres de sa famille, puis on complète les informations en utilisant les méthodes d’investigation habituelles de la généalogie – recherches dans les registres des mairies, enquêtes dans les régions d’origine, etc.
D’autres encore, tels les thérapeutes de l’association Antecessor, proposent des consultations à domicile pour un travail en famille. Enfin, des techniques très différentes commencent à apparaître, comme la méthode de " psycho-généalogie et constellation familiale " du psychanalyste allemand Bert Hellinger, qui connaît un succès toujours croissant dans les pays anglo-saxons. Ici, pas d’enquête généalogique individuelle, mais un travail de groupe : lors d’une séance, on choisit quelques personnes qui se " mettent à notre disposition " pour représenter certains membres de notre famille. Selon Hellinger, cela permet de concrétiser le " champ d’énergie " familiale.

Mettre en scène le traumatisme

Pratiqué en groupe, dans des stages et séminaires de formation, ou en séances individuelles, ce travail est accessible à tous. C’est une véritable démarche thérapeutique, même s’il ne s’agit pas d’une thérapie familiale à proprement parler. Anne Ancelin explique qu’elle reçoit en général des personnes atteintes de troubles psychosomatiques inexplicables :
"Elles font des cauchemars à répétition, enchaînent les problèmes professionnels ou échouent régulièrement aux examens, comme ce jeune homme venu me consulter. Nous avons découvert que, depuis cent ans, quatorze de ses cousins avaient échoué au baccalauréat. L’origine : leur arrière-grand-père avait été renvoyé de chez lui à la veille du bac pour avoir mis la bonne enceinte. Son arrière-petit-fils portait le poids de cette “faute originelle” sous la forme d’une succession d’échecs…"

Pour tout le monde ?

Bien sûr, on peut entreprendre cette démarche sans avoir de demande spécifique, dans un simple but de développement personnel.
Cependant, la méthode est particulièrement indiquée en cas de deuils non faits, de traumatismes non intégrés et non verbalisés. "C’est une méthode d’investigation extrêmement rapide, explique Chantal Rialland, psychothérapeute. En une dizaine d’heures, on peut appréhender l’origine de certains problèmes. Mais savoir est une chose, intégrer et guérir en est une autre."
Si les séances individuelles servent à comprendre, un travail de groupe est fondamental, car il permet de mettre en scène les traumatismes familiaux, donc de les dénouer. Ainsi "jouera"-t-on la mort du grand-père auquel on n’a pas dit au revoir ou de l’arrière-grand-père tué pendant la guerre. En analysant et en jouant sa "psycho-histoire", le cercle infernal des répétitions se rompt de lui-même. C’est ce que les thérapeutes appellent la " reconstruction familiale " : généralement, elle est réalisée avec plusieurs méthodes (psychodrame, Gestalt, analyse transactionnelle, art-thérapie…).
"J’encourage mes patients à faire, parallèlement avec d’autres thérapeutes, un travail sur le corps, car il est le lieu de l’inconscient, conclut Chantal Rialland. Des massages appropriés, par exemple, peuvent aider à la libération des énergies bloquées."
Erik Pigani
Source INREES