Prix abonnés INREES : 10€
Conférence à guichet fermé. Réservez dès maintenant !
459 places restantes sur 500 disponibles
Réserver vos places
Centre Malesherbes
Grand amphithéâtre
108 boulevard Malesherbes
Paris 75017
L’engouement des Occidentaux pour le chamanisme amazonien a pris une véritable ampleur depuis quelques années. L’anthropologue Jeremy Narby, l’auteur du Serpent Cosmique, décrypte un phénomène auquel il a lui même contribué. Au cœur du monde urbain occidental, de plus en plus de femmes et d’hommes se sentent coupés de quelque chose d’essentiel et se tournent alors vers cette connaissance ancestrale, issue de la nature même.
Partir en quête initiatique en Amazonie, oui mais comment faire ? Quels sont les dangers ? Les choses à savoir ? Dans le doute, ne vaut-il pas mieux s’abstenir ? Analyse et mise en garde face à ce désir occidental grandissant.
En savoir plus
En allant chez les chamanes de l’Amazonie, ces Occidentaux trouvent ce qu’ils recherchent : la nature la plus intense de la planète, des peuples qui savent encore faire des rites de passage et des initiations, des plantes qui ont une grande capacité de modifier la conscience. Mais face à ce phénomène nouveau, de nombreuses questions se posent. La vision qu’ont les Occidentaux des chamanes n’est-elle pas déformée ? Les chamanes sont-ils des sortes de gourous à l’orientale, des thérapeutes, des sages ou plutôt simplement des sorciers ? Et de leur côté, comment les chamanes perçoivent-ils le monde occidental et ces « touristes » d’un genre nouveau ?
Le chamanisme n’est pas une « spiritualité », c’est une sorte de mystique concrète basée sur une relation directe avec les forces de la vie qui se trouvent en nous et tout autour de nous, dans les autres êtres vivants. Ces forces, qui sont conçues comme des entités ou des êtres, ne sont ni bonnes ni mauvaises. Mais elles ont des intentions qu’il faut connaître pour pouvoir négocier. Une fois certaines forces insoupçonnées réveillées dans le psychisme, comment les gérer lorsqu’on ne reste pas immergés dans une culture qui aide à intégrer ces visions ? Ce d'autant plus que les chamanes considérant que ce sont les plantes qui enseignent, ne sont-ils pas très portés sur le langage, alors que nous venons d’une culture où les mots sont essentiels. Comment optimiser la rencontre ? Et au-delà de ces difficultés de communication, que se passe-t-il lorsqu’on n’est pas dans de bonnes mains, que le chamane est peu scrupuleux, ou mal formé ?