Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris
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mardi 30 janvier 2024

LES DIX CLÉS QUI FAVORISENT VOTRE INTUITION !


1 – Croyez en votre intuition

Car elle existe. C’est le préalable nécessaire. Dans notre société, nous avons pris l’habitude de surévaluer l’importance du raisonnement et de la logique, au détriment de l’intuition. « L’esprit intuitif est un don sacré et l’esprit rationnel son fidèle serviteur. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don » disait Albert Einstein. La confiance qu’on a en sa propre intuition est le terreau qui la fait grandir. Remémorez-vous vos moments intuitifs, cultivez un jardin secret de l’intuition.

2 – Méditez

mercredi 8 avril 2015

ENTRE L'INTUITION , L' ÉCOUTE ET LA PATIENCE ......

« Rufo », psychiatre depuis l'enfance

« La psychothérapie, c’est un pari, de l’intuition, et de la patience », nous dit le pédopsychiatre Marcel Rufo. Rencontre avec un homme qui accompagne des enfants et leurs parents depuis plusieurs décennies.

© Stéphane Allix
Pourquoi êtes-vous devenu psychiatre ? M.R : Je suis né psychiatre. Je passais pour un enfant plutôt isolé, tout le temps en train lire ou de « faire des records », en lançant par exemple une balle de tennis contre un mur et en l’attrapant d’une main puis de l’autre. Ce n’était pas un trouble obsessionnel compulsif, mais un prétexte pour penser en faisant semblant de m’amuser. Car je ne cessais de m’interroger sur tout, pendant des journées entières !

dimanche 15 juin 2014

ÉCOUTEZ VOTRE VOIX INTÉRIEURE

10 choses que les personnes intuitives font différemment des autres !10 choses que les personnes intuitives font différemment des autres !


«Je définis l’intuition comme le fait de savoir quelque chose sans avoir aucune idée de pourquoi on le sait»
a déclaré Sophy Burnham, auteur de The Art of Intuition, au Huffington Post.
«C’est différent de la pensée, c’est différent de la logique ou de l’analyse… C’est savoir sans savoir.»
Notre intuition est toujours là, que nous en soyons conscients ou pas.

mercredi 14 mai 2014

UNE SCIENCE PAS SI RATIONNELLE

Une science pas si rationnelle

Les scientifiques ne sont pas censés manifester de préférences personnelles ou faire appel à des intuitions irrationnelles. Est-ce réalisable ? La grande machine de la science n’a-t-elle pas besoin d’être nourrie par le sensible, le subjectif et les rêves ? A-t-elle oublié de coopérer avec d’autres domaines de recherche ?

© Leonard de Vinci
La science se targue de sa neutralité et mystifie le grand idéal de l’objectivité. « L’homme de science se comporte comme s’il n’avait pas de profil psychologique singulier, comme s’il n’avait pas d’affectivité, pas de passions, pas de culture, pas de convictions personnelles héritées de son milieu et de son éducation, comme s’il n’avait pas d’histoire et bien sûr pas d’inconscient, explique le philosophe des sciences Pierre Thuillier, mais cet état de parfaite neutralité est très souvent irréalisable ». Einstein lui-même affirmait que la science est « tout aussi subjective et psychologiquement conditionnée que n’importe quelle autre entreprise humaine ».

dimanche 6 avril 2014

DES RÉSULTATS ÉTONNANTS


Une étude scientifique démontre l’efficacité de l’intuition dans la prise de décision.
Tous les jours, nous devons faire des choix et prendre des décisions. Bien que nous le fassions au quotidien, le processus n’en demeure pas moins mystérieux. De tous temps, les scientifiques se sont interrogés sur ce qui nous pousse à choisir une option plutôt qu’une autre, ainsi que sur le rôle de l’intuition et du raisonnement dans la prise de décision. Aujourd’hui, de récentes études contredisent le vieux dicton qui nous conseille de « réfléchir avant d’agir ».
De nouvelles recherches menées par le Professeur Marius Usher (Université de Tel Aviv, Département des Sciences Psychologiques) et ses collègues confirment que l’intuition est un outil étonnamment puissant et précis.
Dans leur étude comportementale, les participants devaient faire un choix entre deux options en se basant uniquement sur leur intuition. Les résultats, publiés récemment dans la revue PNAS, révèlent que leur choix était juste dans 90% des cas.

samedi 11 janvier 2014

L 'EXPLOSION DES PERCEPTIONS

Intuition :
L’explosion des perceptions

Intuitions, créations, perceptions... lorsque le cerveau fonctionne à son maximum, un état favorisé entre autres par la transe hypnotique, nos possibilités sont décuplées. Entretien avec Jean Becchio, médecin hypno-thérapeute.
 
Vous comparez l’hypnose à une petite flamme présente en permanence chez tous les individus qui lorsqu’elle grandit grâce à l’induction hypnotique, permet au sujet de dépasser ses limitations habituelles dans les domaines de la résolution des problèmes, de la gestion des douleurs et des émotions, et de la créativité. Cela ne ressemble-t-il pas à une définition de l’intuition ?

lundi 22 juillet 2013

LE FUTUR AU PRÉSENT

Le pressentiment,
le « futur » au présent ?

Ne vous est-il jamais arrivé d’avoir « un mauvais pressentiment » au sujet d’une personne ou d’une décision à prendre provoquant presque un malaise physique en vous ? Comment interpréter ces différentes impressions et sensations qui paraissent parfois surréalistes ? Enquête sur le pressentiment.
« Deviner », « pressentir » une situation à venir voudrait-il dire que nous avons accès à des informations provenant du futur ? Dean Radin, Docteur en psychologie et l’un des meilleurs spécialistes de la parapsychologie au monde, et auteur du livre La conscience invisible, définit le pressentiment comme « une impression vague que quelque chose va arriver, mais sans avoir clairement conscience de ce que ce pourrait être. » C’est exactement ce qui est arrivé à Alex, un confrère de Dean Radin.

vendredi 12 juillet 2013

VOIR AU DELÀ DES APPARENCES


La cécité de Jacques Lusseyran l’a amené à développer une intuition hors du commun. Le témoignage de ses expériences et le partage de ses découvertes sont riches d’enseignements et nous permettent d’appréhender de manière plus concrète l’expression de l’intuition et les processus mis en œuvre.
Jacques Lusseyran est un personnage étonnant qui gagnerait à être plus connu. Né en 1924 à Paris, il perd accidentellement la vue à l’âge de 7 ans. En 1941, alors qu’il n’a pas 18 ans, il fonde l’un des principaux réseaux de résistance, dont le journal clandestin deviendra France-Soir après la libération. A cette époque, il recrute tous les membres en se fiant à son intuition et ses perceptions exceptionnelles, développées depuis qu’il est devenu aveugle. Arrêté par la Gestapo en 1943, il est l’un des 30 survivants du camp de concentration de Buchenwald. Il devient ensuite professeur de philosophie et de littérature aux Etats-Unis et écrit plusieurs ouvrages autobiographiques dans lesquels il témoigne de ses expériences et de ses découvertes.

samedi 6 juillet 2013

LE SECRET DU TROISIÈME OEIL


                                                            La glande pinéale située au milieu du cerveau humain est considérée comme étant le « TROISIEME OEIL » car elle dispose d'une membrane qui capte les images comme celle au fond de la rétine des yeux, la glande pinéale est remplie d'eau et c'est la partie la plus magnétique du corps humain.
La machine LOOKING GLASS et le ORION CUBE sont des répliques techniques de cet attribut naturel que nous avons tous dans le cerveau.

jeudi 4 juillet 2013

DEVELOPPER VOTRE INTUITION


Développer votre intuition. Une méthode auto-intuitive d’observation

Développer votre intuition. Dans le dernier article sur l’intuition, je vous faisais état d’observer le monde qui vous entoure en le regardant vraiment. Vous avez vu que observer et poser un regard empreint de conscience sur tout ce qui vous entoure, modifie en profondeur tout ce que vous voyez et par delà même cette nouvelle perception, vous renforcez votre pouvoir intuitif.
Aujourd’hui, il va s’agir de passer à l’action et de vous confronter par votre décision à cette auto-observation. Je dis cela, puisque les gens que vous allez regarder avec un autre regard sont des parties de vous-même que vous ne voyez même plus.

jeudi 10 janvier 2013

CONNEXIONS.

Les « connexions » extraordinaires
des artistes

De nombreux artistes disent avoir rêvé certaines de leurs œuvres. D’autres racontent vivre des états mystiques et seraient comme connectés à d’autres dimensions qu’ils considèrent source de leur inspiration créative.

© Akiane Kramarik (peinture)
Depuis l’âge de 4 ans, Akiane Kramarik peint des visages, des regards, des scènes de vie, des animaux et des paysages, avec un réalisme, une émotion et une profondeur à couper le souffle. Si la jeune prodige, aujourd’hui âgée de 18 ans, n’a jamais reçu d’éducation religieuse, elle a toujours prétendu être transcendée par Dieu. « Dès l’enfance, j’ai eu de nombreuses visions aux couleurs vibrantes que j’ai reproduites en peinture. Puis, par une nuit froide étoilée, j’ai été réveillée par un souffle à la fois léger et intense. Là, j’ai conversé avec Dieu et visité le Paradis. Depuis, il me guide et m’inspire dans mon art. »

Akiane Kramarik est loin d’être un cas isolé. Depuis toujours, de nombreux artistes – peintres, musiciens, sculpteurs, écrivains, acteurs... - disent avoir eu l’impression de ne pas être à l’origine d’une œuvre qu’ils ont pourtant créée. La plupart tireraient leur inspiration de leurs rêves, ou lors de moments privilégiés de grâce.

Rêver une œuvre

Giuseppe Tartini (1692-1770), violoniste et compositeur italien, rêva que le diable était devenu son esclave. Dans son rêve, il lui donna un violon et, à sa grande surprise, le diable se mit à jouer « une sonate d'une telle beauté exquise que cela dépassait les limites de mon imagination », témoignait-il. Au réveil, Tartini se rappela de la musique du mieux qu'il le pu et composa la célèbre Sonate des trilles du Diable. Richard Wagner (1813-1883), compositeur allemand, décrivant son opéra Tristan et Yseult, confiait à l’époque: « Pour une fois, vous allez entendre un rêve, un rêve que j'ai mis en musique ... J'ai rêvé tout cela. Jamais ma pauvre tête aurait pu inventer une telle chose délibérément. » En septembre 1853, pendant une sieste, il conçut le prélude pour orchestre de L'anneau du Libelung. En mai de l’année suivante, il termina l'opéra en entier. Robert Louis Stevenson (1850-1894), écrivain britannique, auteur de l'Île aux trésors, constata très jeune qu'il pouvait rêver des histoires entières et même continuer un même rêve les nuits suivantes pour lui trouver une fin différente ou affiner une intrigue. Dans son autobiographie, Across the Plains, Stevenson écrit que ses rêves étaient produits par des petits bonhommes qui travaillaient toute la nuit, jouant devant lui des morceaux d'histoire sur un petit théâtre illuminé. C’est ainsi qu’est né L’Etrange cas du Doctor Jekyll et Mister Hyde. Autre exemple, plus récent, celui du réalisateur américain James Cameron qui aurait, lui aussi, trouvé l’inspiration dans ses rêves pour réaliser le film Avatar. Or, qu’est-ce que le rêve en parapsychologie ? Ce n’est rien d’autre qu’un état modifié de conscience qui se révèle être un terrain très favorable aux expériences de télépathie, d’intuition et de prémonition, et permet d’avoir accès à des sources intarissables d’informations.

État de grâce, état de transe

Le rêve n’est pas le seul état modifié de conscience à travers lequel les artistes sembleraient trouver l’inspiration créatrice. Certains, pourtant bien éveillés, disent vivre des moments de transcendance.
Dans son autobiographie, L’homme qui avait bâti sa maison sur le sable, le chanteur Michel Delpech raconte lui aussi son expérience : « Lorsque je compose des chansons, je me trouve parfois dans des états particuliers, une espèce d’état de grâce. Je me demande comment l‘inspiration me vient et d’où elle vient. J’ai la sensation d’entrer en communication avec des sphères inconnues et d’être mystérieusement aidé dans ma création, comme si une alchimie extérieure accomplissait une part de mon travail. Il s’agit d’un phénomène étrange, commun, je crois, aux artistes. Sans le savoir, je suis une sorte de mystique à l’écoute d’un absolu. »
Un autre chanteur français, Laurent Voulzy, avouait lui aussi, lors d’une interview, avoir cette impression de ne pas se sentir auteur de ses œuvres mais d’être comme connecté par le haut de la tête à quelque chose de « plus grand que lui » qui lui « envoie » ses musiques et ses textes. Comme s’il ne composait plus mais qu’on composait pour lui.

Dans son livre Psi Enquête sur les phénomènes paranormaux, le journaliste Erik Pigani s’est intéressé de près à l’inspiration créatrice des artistes. Pour rédiger cet ouvrage, l’auteur a recueilli les témoignages de plus de cent cinquante personnalités qui lui ont fait part de leurs propres expériences, leurs propres visions sur leur art, et leur incroyable mode de création. « Du néant surgit parfois des souffles brûlants qui embrasent le cerveau de certains hommes faisant crépiter mille et une idées pleines de songes, de sons et de couleurs, reflets d’un univers mystérieux, inaccessible au commun des mortels, écrivait-il. Parfois même ce souffle s’empare de leur corps tout entier, le faisant tourner, chanter et danser comme s’ils étaient subitement animés par la force des dieux. A travers ces hommes, c’est la Vérité qui s’écoule, non pas celle de la pensée mais celle qui, au-delà des émotions exprime l’Etre. A travers eux, c’est l’univers qui parle et se manifeste, non sous forme de savants calculs et de superbes théories, mais d’images et de vibrations. »
De nombreux acteurs et chanteurs, lorsqu’ils interprètent un rôle ou une chanson en public, disent également entrer dans un état « quasi mystique ». Comme la chanteuse Fabienne Thibeault, voix mythique de Starmania, qui raconte avoir souvent l’impression de se dédoubler sur scène. « C’est comme si nous étions deux, comme si je n’étais plus toute seule. Et cette sensation n’est pas un simple fait anecdotique. C’est un événement important qui dépasse de loin la force des états émotionnels habituels. », confiait-elle. « Les arts de la représentation sont, par excellence, une transition, un médium, entre notre réalité quotidienne et d’autres types de réalités, écrit Erik Pigani. La preuve : la scène permet à certains interprètes d’expérimenter spontanément de très particuliers phénomènes psychiques. (...) Est-il possible de définir cet état ? Si la sensation de dédoublement peut être comparée à une sortie de corps, et l’impression d’être investi par une force extérieure à la médiumnité, la catégorie la plus approchante est probablement la transe. Il ne faut pas prendre cette expression au sens péjoratif : depuis l’aube des temps, les hommes connaissent cet état mystique particulier, cette expérience transpersonnelle par excellence qui leur permet de s’entretenir avec les dieux et de recevoir des messages du cosmos. » Le célèbre psychologue américain Charles Tart, connu pour ses recherches sur les états modifiés de conscience et la parapsychologie, confirme, expliquant que « la transe est un processus naturel à l’être humain qui permet de dépasser ces limites et d’entrer en contact avec la totalité de notre être et avec les mondes invisibles. »

Les artistes : des sujets PSI ?

Les artistes auraient-ils plus de facilité à s’ouvrir sur d’autres dimensions, à avoir des capacités extrasensorielles et à vivre des expériences extraordinaires ? Seraient-ils des sujets PSI ?
Erik Pigani en est convaincu : « Les artistes seraient deux fois plus doués que la moyenne d’entre nous ! Les musiciens, plutôt introvertis et à l’écoute de leurs sentiments intérieurs, sont de bons télépathes ; les acteurs, plutôt extravertis, expriment clairement leurs intuitions ; les dessinateurs, qui ont l’habitude de visualiser, ont des facilités pour la clairvoyance ; les romanciers, surentraînés à imaginer intérieurement des scénarios, ont souvent des prémonitions… En 1997, une expérimentation réalisée avec cent vingt huit artistes à l’université d’Edimbourg, en Ecosse, a montré que les plus créatifs étaient les plus réceptifs. Pourquoi ? Parce que les qualités psychologiques de la créativité sont celles qui permettent l’apparition du psi : être ouvert à ses émotions, être enthousiaste pour toute nouvelle expérience, être capable d’empathie avec les autres, être tolérant et ne pas avoir peur de son imaginaire. »
Découvrir le site de la jeune Akiane Kramarik
PSI, Erik Pigani
Presses du Châtelet (Mai 1999)

mercredi 16 mai 2012

7 CONSEILS POUR CULTIVER SON INTUITION.

7 conseils pour cultiver
son intuition

L’intuition, c’est l’affaire d’une seconde de clairvoyance, par définition impromptue. Mais l’attitude intuitive se cultive au fil du temps, c’est un choix et un art de vivre, dont voici quelques clés.
On aimerait tous avoir de « bonnes intuitions. » Mais à bien y réfléchir, la mauvaise intuition n’est pas de l’intuition. Elle est un désir, un préjugé, une fantaisie de l’imagination prise pour une intuition. Le propre de l’intuition est de fournir une information juste sur une situation à venir. Que faire, puisque le processus est inconscient ? Laisser à l’inconscient plus de place pour s’exprimer. Surtout, ne vous mettez pas martel en tête ! Être à l’écoute de son intuition, c’est d’abord lâcher prise et accepter ce qui vient. Un état d’esprit serein, le développement de l’attention au moment présent, l’écoute de votre corps sont autant d’attitudes qui vous permettront de vous engager sur la voie intuitive.

1/ Croyez en votre intuition


Car elle existe. Tout commence par-là. Nous avons pris l’habitude de répéter que la logique est notre seul guide. Sur l’idée de rationalité des agents économiques, on a bâti des systèmes, dont on constate aujourd’hui toute la pertinence ! Il faut être convaincu de l’existence et de la validité de l’intelligence intuitive, si mystérieuse nous semble-t-elle. Le psychologue Richard Wiseman, qui a travaillé sur la chance, a identifié chez les chanceux ces deux caractéristiques : ils croient en leur baraka, et ils suivent beaucoup plus leur intuition que les malchanceux. Remémorez-vous vos moments intuitifs, cultivez un jardin secret de l’intuition.

2/ Pratiquez la détox sensorielle

D’une obligation à l’autre, sans réel moment de vraie relaxation, nous nous retrouvons prisonniers d’une spirale de stress : des repas vite pris, des litres de café, un sommeil approximatif, la télévision comme seule source de détente, du bruit dans la rue, au bureau… STOP ! Vouloir entendre ses intuitions dans ces conditions… Autant essayer d’écouter le chant des oiseaux pendant une rave-party. Prenez soin de vous : offrez-vous de vrais moments de détente, prenez le temps de savourer une nourriture saine. Essayez de trouver des moments de calme pour vous ressourcer. « Le silence est sensation, perception, échange » écrit Marc de Smedt. « Univers intérieur, mais tactile. Canal de communication. »

3/ Ecoutez votre corps

« Bien souvent, quand nous sommes en présence de tiers ou dans certaines situations, nous avons des émotions corporelles dont nous ne tenons pas compte » souligne Maud Kristen, voyante reconnue. Cela peut se traduire par une sensation de malaise inattendu, qui n’a pas lieu d’être. Le corps est l’interface, le récepteur de l’information en même temps qu’il exprime ce que votre intellect ne peut discerner. Les Anglo-Saxons parlent de gut feeling, littéralement sensation des tripes, pour désigner l’intuition. Le fils du milliardaire George Soros explique que son père est parfaitement capable d’expliquer ses actions par moult théories. « Quand j’étais jeune, je l’écoutais parler et je me disais que tout ça, c’était des conneries. En réalité vous savez, il modifie sa position sur le marché ou prend une décision de ce genre quand son dos commence à le faire souffrir. Il a littéralement un spasme de douleur qu’il prend pour un avertissement. »(Cité par Malcom Gladwell dans La Force de l’intuition).

4/ Cultivez la transe


Hou ! le gros mot ! Mais la transe ne désigne pas uniquement l’exaltation, la perte de contrôle de soi ou le délire. Dans sa forme légère, elle favorise dans le cerveau le phénomène de synesthésie, c’est-à-dire la coopération entre tous les centres cérébraux, qui est source d’intuition et de créativité. La méditation pratiquée régulièrement est une voie immobile. Le mouvement est une autre voie : yoga, tai-chi, qi gong… Autant de gymnastiques qui ont été inventées pour exploiter le potentiel de la transe. D’une manière générale, mettre son corps en mouvement est un préalable, car cela favorise la perception, et c’est dans la perception que naît l’intuition. Un bon début peut être de préférer autant que possible la marche à pied aux transports en commun.

5/ « Intuitez » sans cesse

Ecouter son intuition, ça signifie être réactif, oser sortir du rang. La vie va vous offrir des centaines d’occasions de pratique. Les paroles aimables peuvent cacher des intentions sournoises, que vous signale une sensation de malaise. Comprenez le sens de l’intuition et réagissez en fonction d’elle. De cette manière, vous vous renforcez. L’intuition peut vous pousser à sortir des sentiers battus. Vous serez parfois seul, et prendrez des décisions que peu de gens comprendront. Qu’importe ! La vie a plus d’imagination que les statistiques. « Dès que vous vous débarrassez de l’idée que vous devez plaire aux autres avant de vous plaire à vous-même, vous commencez alors à vous fier à votre instinct disait l’actrice américaine Raquel Welch. Et ce n’est qu’à ce moment-là que vous êtes satisfait. Vous devenez alors de plus en plus satisfait et les gens auront tendance à être satisfaits de ce que vous faites. »

6/ Soyez honnête avec vous-même

Vous êtes le juge ultime de vos expériences. Vous pouvez avoir des intuitions qui vous rendent nerveux mais qui sont justes à 90 %, tandis que la grande majorité de vos éclairs de certitude inébranlable mènent à des fiascos. Apprenez à repérer vos moments d’intuition. Soyez lucide, évitez les raisonnements alambiqués du style : « C’est vrai que j’avais cette intuition et que je me suis trompé mais finalement ce qui est arrivé après était bénéfique, donc au final l’intuition était bonne. » Si vous tenez un journal de vos intuitions, privilégiez les faits : quelle était la situation ? Qu’est-ce que vous avez ressenti physiquement ? Quelle décision avez-vous pris ? Que s’est-il passé ensuite ? Efforcez-vous de toujours faire la différence entre les faits et leur interprétation, basée sur des émotions et des désirs qui peuvent être trompeurs. N’écartez pas l’hypothèse des perceptions extrasensorielles, mais n’en voyez pas partout non plus.

7/ Amusez-vous

Souvenez-vous que l’être humain se développe en jouant. En devenant adulte, nous oublions cette part de nous-mêmes. Dans sa réflexion sur l’intelligence intuitive, Francis Cholle met en avant le rôle du jeu dans la créativité. « Les vraies avancées explique-t-il, doivent nécessairement rompre avec l’ordre logique que nous connaissons. » Dans cette brèche s’engouffre l’idée qui nous fait avancer. Le jeu est une expérience dynamique, qui nous absorbe et n’a d’autre finalité que de nous procurer du plaisir. Tout est possible : lire, sculpter, peindre, faire du théâtre… C’est dans cet esprit que nous vous conseillons d’expérimenter vos perceptions extrasensorielles. Imaginez que depuis votre enfance, vous ayez vécu avec une jambe attachée dans le dos, obligé de sautiller à cloche-pied. Quoi de plus jouissif, si on vous rendait soudain l’usage de ce membre, que de dévaler les collines en chantant ! L’intuition naît et s’épanouit dans l’expérience de la liberté. « Les gens ne voient que ce qu’ils sont préparés à voir » écrivait Ralph Waldo Emerson. Soyez prêt à tout.
Source INREES

jeudi 23 février 2012

Au coeur du 6e sens



Au coeur du 6e sens

A l’occasion de la publication dans le magazine Inexploré du dossier spécial « Intuition : retrouvez votre 6e sens », l’INREES vous propose d’aller plus loin dans l’exploration de ce sujet, avec plusieurs intervenants de premier plan, des personnes qui, chacune dans leur domaine, se passionnent pour cette capacité de l’esprit. Une voyante, un psychiatre, un chef d’entreprise, un policier d’élite, et un médecin hypno-thérapeute.

Ces capacités universelles parfois appelées « Intuition » ou « 6e sens » sont désignées sous le terme « capacités PSI » ou « perceptions extra-sensorielles ». Il s’agit de la télépathie (échange d’information à distance), de la clairvoyance (vision à distance) ou de la précognition (connaissance d’information sur un événement avant qu’il ne se produise). Dans notre culture, la télépathie, la clairvoyance et la précognition ne sont pas supposées exister en tant que telles. Aussi, nous avons produit des dispositifs intellectuels destinés à réduire ces capacités psychiques non conventionnelles à ce qu’elle ne sont pas : une comédie, des coïncidences, de simples effets de sens, des symptômes de pathologie psychiatrique, etc. Pourtant, chacun de nous en est capable, de manière latente. Des cultures favorisent l’emploi de ces capacités, et d’autres le stérilisent, ce qui est le cas de la nôtre. Aussi, la plupart des individus sont absolument convaincus de ne pas posséder ces capacités. Pourtant, nous avons tous un 6e sens, mais comment apprendre en en connaître les limites, comment le développer ? Comment faire preuve de discernement — en d’autres termes, comment « rationaliser » notre rapport à cette capacité d’hyper-perception ?

Maud Kristen, voyante, nous parlera de la manière dont elle a appris à connaître ses capacités extrasensorielles. Le psychiatre, et membre de l’IMI, Paul-Louis Rabeyron nous fera découvrir ce que les recherches scientifiques nous permettent de dire sur le sujet. Le chef d’entreprise Thierry Boiron livrera quant à lui sa vision intuitive du management. Le policier d’élite, Christophe Caupenne, ancien chef des négociateurs du RAID témoignera de l’importance du 6e sens dans la gestion des situations de crise, et le Dr Becchio, médecin hypno-thérapeute, nous parlera de cet état du cerveau qui favorise ces états de conscience hyper-perceptifs.    
Au coeur du 6e sens
Télécharger la conférence en intégralité


http://www.inrees.com/Conferences/Au-coeur-du-Sixieme-6e-sens/

jeudi 16 février 2012

Faites travailler votre intuition :



3 – Dans le 20h de France 2
Une journaliste de France 2 a participé à notre dernière formation à Paris. Elle réalisait un reportage sur l’Intuition. Le reportage est passé mardi dernier au journal de 20h. Nous y faisons une courte apparition mais les personnes curieuses de voir à quoi ressemblent ces formations pourront se faire une idée plus précise.


jeudi 2 février 2012

Intuition et 6 ème sens .


L'intuition au service de la nature. 

La carrière de Natacha Calestrémé s’est bâtie sur son 6ème sens. Une précognition bouleversante sur le sort des abeilles a donné le jour à un documentaire, devenu une référence scientifique, et à un polar écologique haletant paru en novembre dernier.
Jamais elle n’aurait pensé que les images cataclysmiques qui lui ont traversé l’esprit, ce jour-là, deviendraient réalité.

Pourtant, ce matin de mars 2005, Natacha Calestrémé, écrivain et réalisatrice d’une quinzaine de films, a vécu -ce qu’on appelle en parapsychologie- une précognition. En septembre 2003, le journal britannique The Guardian publie un article du chercheur Hans Heinrich Katz, conclusions de quatre années d’études. Les recherches montraient qu’un gène artificiel, présent dans la culture de colza OGM avait été transféré dans le corps des abeilles par le biais d’une bactérie. Bactérie présente dans l’estomac du corps humain. Personne n’y prêtera attention. Deux ans plus tard, l’article est repris sur le Net. Toujours aucun retentissement.
En lisant cet article qui, tout de suite, a retenu son attention, Natacha Calestrémé éprouve un terrible pressentiment. «  J’ignore pourquoi mais dès les premières lignes, mon pouls s’est accéléré. J’ai soudain l’intuition que l’homme avec sa manie de bouleverser les écosystèmes, de transformer le vivant en manipulant les gènes, va provoquer une hécatombe. Et que les abeilles vont être les premières victimes. Immédiatement, je vois le côté monstrueux de la situation  et l’aspect inéluctable de ce que ce gène peut engendrer: me viennent alors en tête des images de centaines de milliers d’abeilles décimées. Tout cela me paraît pourtant tellement énorme que j’ai dû mal à croire qu’un tel désastre peut réellement avoir lieu. »
De cette vision qu’elle considère encore comme improbable naîtra l’idée d’écrire un roman futuriste, avec comme postulat de départ une mortalité massive chez les abeilles. Pour le rédiger, l’écrivain entame dès 2006 un travail de longue haleine, et étudie de près les hyménoptères. Un an plus tard, en août 2007, cette hécatombe a réellement lieu. Les impulsions électromagnétiques émises par les antennes-relais et le cocktail détonant pesticides-fongicides-insecticides, aspergé sur les cultures agricoles, affaiblissent les butineuses qui ne sont alors plus immunisées contre les virus, les bactéries et autres parasites en tout genre. Conséquence : 60 à 90% des abeilles domestiques meurent aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine, en Italie, en Pologne, en France... Sans abeilles, pas de pollinisation. Pas de pollinisation, pas fruits ni de légumes. Une drame pour l'humanité et l’avenir de la planète dont tous les journaux feront l’écho.
Natacha Calestrémé n’aurait jamais imaginé deux ans plus tôt que cette sensation dans sa poitrine serait, en fait, une perception de l’avenir. Ses recherches menées très tôt, avant tout le monde, lui permettent alors d’être la première à proposer un film d’enquête sur le sujet. Son documentaire, Disparition des abeilles, la fin d’un mystère, cinq fois primé, reste aujourd’hui encore une référence scientifique en la matière. S’ensuivra Le Testament des abeilles, un polar écologique haletant, très bien écrit et extrêmement bien documenté, paru en novembre 2011 (éditions Albin Michel). Six ans après cette incroyable précognition, ce livre -qui devait au départ raconter une fiction futuriste- s’avère finalement être un roman basé sur un fait devenu malheureusement très actuel : la mort massive des abeilles, un drame écologique bien ancré dans le présent.

C’est grâce à ce 6 ème sens, particulièrement développé, que toute la carrière de Natacha Calestrémé s’est bâtie. Cette intuition lui a permis de récolter des images étonnantes pour chacun des films de sa toute première série documentaire, Les Héros de la nature, qu’elle a réalisée en 2005. Comme « connectée » à la nature, elle se souvient être parvenue à filmer exactement ce qu’elle souhaitait en anticipant chaque déplacement des animaux, pourtant réputés pour leur imprévisibilité. « En s’oubliant totalement, en réalisant qu’on est juste invité sur terre, en essayant de rester humble, on reçoit des signaux de l’Univers et on peut espérer pressentir ce qu’il va se passer. »
Ce sens de l’intuition chez l’écrivain-réalisatrice est loin d’être un cas isolé. De nombreuses œuvres artistiques sont nées d’une forme de perception extrasensorielle. Pour Natacha Calestrémé, cela n’a rien d’étonnant : « Tous ceux qui exercent des professions artistiques développent une part d’imaginaire qui leur permet de se connecter à une autre réalité, accessible en laissant tomber notre esprit qui est sans cesse en mode analytique. Les artistes ont un côté désinhibé, ils se mettent moins de barrières. Ils croient peut-être plus en leur imagination, et osent la rapprocher de la réalité en défiant l’impossible. Pour moi, se fier à son intuition c’est accepter que le hasard n’existe pas. »

Découvrir son site : www.natachacalestreme.fr »

Source INREEES 

vendredi 6 janvier 2012


Intuition : Retrouvez votre 6e sens

Quels moments marquent le plus nos vies ? Nos moments d’intuition. Et même si l’on parle souvent de chance, on pressent qu’il s’est passé quelque chose. Comme vous allez le découvrir dans ce dossier, ces perceptions ne sont pas anecdotiques : elles participent d’un fonctionnement normal de l’être humain. Là où la vie est intense, l’intuition entre en jeu, avec ses fulgurances et ses mystères…
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Intuition… Fermez les yeux. Laissez le mot se déployer en vous – saveur, texture, sonorité. Quelles sensations vous viennent ? Des souvenirs peut-être ? Un moment où vous avez su quoi faire, sans hésiter. Un instant de connaissance qui vous a sidéré et ravi. Fragile comme une bulle de savon. Cette « forme de connaissance immédiate ne recourt pas au raisonnement » nous apprend Le Petit Robert. L’intuition désigne « le sentiment plus ou moins précis de ce qu’on ne peut vérifier, de ce qui n’existe pas encore ».
Ce n’est pas le mode de fonctionnement que privilégient nos sociétés. On s’y affirme rationnel à tout bout de champ. Dans un univers à choix multiples, base de la société de consommation, on s’épuise à toujours chercher la meilleure option, le meilleur moment pour faire les choses, le meilleur placement… C’est d’autant plus compliqué que nous croulons sous l’information. Elle voyage autour de nous, sous forme immatérielle. Elle est accessible de manière illimitée par Internet. Chaque sujet est une spécialité sondée par des myriades de spécialistes. La quantité d’information manipulée aujourd’hui par un citoyen ordinaire en une seule journée est égale à celle qu’un homme du XVIIIème siècle manipulait tout au long de sa vie. source INREES 
Nous sommes submergés, stressés, affolés, et notre intuition bien souvent reste muette. C’est pourtant une ressource précieuse. Un lapin qui sort du chapeau magique, en nous épargnant les affres du choix « rationnel ». Comment la comprendre ? Comment l’expliquer ? Souvent, nous cherchons les « trucs » pour avoir de bonnes intuitions. Mais l’intuition est d’abord une attitude, comme l’a expliqué Christophe Haag, auteur de La Poulpe attitude, en référence au céphalopode qui s’est rendu célèbre en prédisant avec succès les résultats des matchs de la Coupe du monde de football. Pour ce professeur en ressources humaines, il faut « poulper », c’est-à-dire apprendre à utiliser son cerveau intuitif.

Des processus inconscients à la rescousse


Car c’est un fait : nous n’avons pas pour seuls alliés dans la vie que la logique et le calcul rationnel. Dans Le Génie de l’intuition, Gerd Gigerenzer, directeur de l’Institut Max Planck de Berlin, montre comment en situation d’incertitude – autrement dit la vie –, ceux qui ne savent rien font parfois aussi bien que les experts qui soupèsent, calculent, modélisent. Pour cela, ils utilisent un savoir inconscient fondé sur des règles culturelles implicites de leur culture.
Les neurosciences confirment que nous ne sommes que partiellement conscients de ce qui nous pousse à agir : 80 % de notre matière grise est occupée à des processus inconscients. La logique et la rationalité ne font donc appel qu’à 20 % de notre capacité cérébrale. Les moments d’intuition sont des pépites d’or, produits de ce fonctionnement inconscient soudain accessibles à la conscience. « L’intuition fait référence à un mécanisme évolué tel que la mémoire implicite, ou une intelligence inconsciente qui a enregistré au fil du temps, et de manière implicite, des éléments liés à notre expérience personnelle passée. Ces éléments, enfouis dans la mémoire, peuvent revenir à la surface lorsqu’on se trouve dans une situation similaire » affirme la neurologue Stéphanie Ortigue dans La Poulpe attitude. Le cerveau décode en permanence l’environnement, à notre insu, avec une précision incroyable.
Prenons l’exemple du seul visage : « Deux muscles produisent trois cent combinaisons et trois muscles plus de quatre mille. Nous sommes allés jusqu’aux combinaisons de cinq muscles, avec pour résultat plus de dix mille configurations faciales perceptibles » a expliqué Paul Ekman au journaliste Malcom Gladwell, auteur de La force de l’Intuition. Avec son collègue Wallace Friesen, ils se sont entraînés à répéter toutes les combinaisons au prix d’une intense gymnastique faciale. Très peu de gens maîtrisent consciemment ces idéogrammes émotionnels, mais nous tous avons appris au cours de notre existence à en discerner les principales nuances. Nous pouvons mentir, y compris à nous-mêmes, notre visage exprime notre vérité profonde. Les travaux d’Ekman et Friesen sont utilisés avec succès pour prédire la durée de vie des couples, en fonction des émotions que traduisent leurs mimiques au cours des entretiens. Voilà un savoir qui peut participer d’une intuition : j’embauche ou non ; je fais confiance – ou pas…
Ces recherches aboutissent à la revalorisation de l’intuition, historiquement considérée comme inférieure à la raison. C’est d’ailleurs aussi pour cela qu’on la disait féminine. Aux hommes le monopole de la raison, aux femmes, l’intuition. De nos jours, on sait que l’intuition est unisexe. Ce qui est finalement une bonne nouvelle pour les hommes.
Car l’intuition est indispensable à la prise de décision. Nous pouvons développer et affiner l’outil pour ne plus être dupes de nos peurs et de nos préjugés, qui brouillent l’intuition. Les stéréotypes s’expriment particulièrement en situation de stress. Dans l’affolement, les mauvaises décisions se succèdent. Suite à une bavure aux États-Unis, qui a entraîné la mort d’un Afro-Américain, le psychologue Keith Payne a mené une expérience dans laquelle il a d’abord conditionné ses sujets en projetant sur un écran d’ordinateur des visages de Noirs ou de Blancs. Puis il leur a présenté des photos à la suite les unes des autres en leur demandant d’identifier rapidement s’il s’agissait d’un fusil ou d’une clé à molette. Lorsqu’il a accéléré la cadence et diminué le temps de présentation des images, ceux qui avaient été conditionnés d’abord par les visages noirs prenaient plus souvent la clé à molette pour un fusil. En situation de tension, « ils ont cessé de se fier aux preuves réelles que leur transmettaient leurs sens pour glisser dans un système rigide et inflexible guidé par les stéréotypes » résume Gladwell. Si la capacité de l’être humain en matière de balayage et de jugements éclairs est extraordinaire, elle a donc besoin de temps pour s’exprimer. Le stress et l’affolement sont contre-productifs, l’expérience et la confiance en soi sont des alliées précieuses. Il est possible d’entraîner sa sensibilité intuitive. Malcom Gladwell rapporte que Paul Ekman a conçu plusieurs tests pour évaluer la faculté d’interpréter les expressions faciales. L’un d’eux est un exercice de détection de mensonge. C’est un exercice très difficile, et ceux qui le réussissent sont aussi ceux qui se sont beaucoup entraînés.
Les capacités de perception intuitive sont décuplées lorsque le cerveau est en état de synesthésie, c’est-à-dire que tous les centres – vision, motricité, audition… – travaillent en coopération. Cet état, qui nous rend hypercompétitifs, peut être stimulé par l’activité physique, et plus spécifiquement par ce qui favorise en nous l’état de transe, potentialisant l’utilisation de notre cerveau intuitif. Pour Jean Becchio, président de l’Association française d’hypnose, l’intuition allie forcément l’apprentissage, les expériences, et la synesthésie.

Le psi dans l’intuition


Reste à savoir jusqu’où portent ces capacités d’hyperperception. Nos antennes perceptives connaissent-elles les bornes de l’espace et du temps ? Sont-elles sensibles aux pensées d’autrui ? Dans les approches que nous venons d’examiner, vous avez vu, entendu, senti, goûté, touché les choses, vécu des situations, et lorsque vous êtes confronté à des situations similaires, l’inconscient secoue tout ça dans son shaker, et vous envoie en quelques millisecondes une bonne dose d’intuition.
Et si je n’ai pas d’indices sensoriels ? Si l’intuition va contre tout ce que j’ai vécu ? Nous entrons alors dans le domaine de la parapsychologie, et plus précisément des perceptions extrasensorielles ou « psi ». Le terme de « perceptions extrasensorielles » désigne plusieurs formes d’acquisition d’information par des moyens autres que les sens ordinaires : la télépathie, processus par lequel de l’information passe d’un esprit à l’autre, sans que les sens ordinaires soient impliqués ; la clairvoyance, qui désigne l’accès à une information éloignée dans l’espace, et enfin la prémonition : l’accès à de l’information qui se trouve dans le futur.
« La plupart du temps, quand quelqu’un a eu une réponse intuitive, on ne sait pas si des perceptions extrasensorielles sont impliquées ou s’il y a eu un indice matériel » souligne le parapsychologue et psychologue américain Charles Tart. « Mais si nous savons que les informations dont elle pouvait disposer étaient insuffisantes pour avoir la réponse, alors je pencherais pour l’hypothèse que des perceptions extrasensorielles sont impliquées. »
En voici un exemple, rapporté par la femme de l’ancien premier ministre anglais Winston Churchill : pendant la guerre, trois ministres dînaient avec lui. Comme d’habitude, les bombardements commencèrent, et le dîner continua. Soudain, Churchill se leva, alla dans la cuisine, demanda au personnel de disposer tout le dîner sur la table de la salle à manger puis d’aller se mettre à l’abri. Il retourna ensuite à ses invités. Trois minutes plus tard, une bombe toucha la maison, détruisant la cuisine. Churchill était coutumier de ce genre de comportement.
Cet autre exemple est extrait d’une compilation faite par Sally Rhine, du Rhine Research Center, spécialisé dans la parapsychologie. Une mère est en train de travailler dans la cuisine pendant que son bébé dort dans la chambre et que son autre enfant, une petite fille âgée de trois ans, joue dans le salon. Soudain, elle « sait » que le nourrisson mâche quelque chose que l’autre enfant a mis dans sa bouche. Elle se précipite dans la chambre, et trouve le bébé qui a l’air normal, mais agite la main. Avec son doigt, elle déloge alors un petit bonbon rond coincé dans sa gorge, que lui avait donné sa sœur.
Dans tous ces cas, l’information qui préside à la décision arrive sous forme d’une intuition. Ce ressenti peut être ce que les Anglo-Saxons appellent un « gut feeling », littéralement une sensation des tripes. Ou alors on fait les choses sans savoir pourquoi, mais les gestes sont précis et clairs. Dans l’exemple de la mère de famille qui court vers la chambre de son enfant, l’avertissement semble être de l’ordre de la télépathie, que favorisent les relations d’amour, d’étroite entente : entre une mère et son enfant, entre des jumeaux… L’intuition dans ce cas s’exprime souvent dans des circonstances dramatiques, lorsque la personne aimée est menacée, sous forme d’une certitude : « Il lui est arrivé quelque chose », parfois accompagnée chez celui qui « reçoit » l’information d’une sensation physique correspondant à l’endroit où la personne aimée a été blessée.
Chez ceux qu’on appelle les « sujets psi », individus hors normes, particulièrement doués, les perceptions sont remarquables par leur précision, et s’expriment sous forme de flashs, d’images… Selon le psychiatre Paul-Louis Rabeyron, membre de l’Institut métapsychique international, on estime qu’environ 1 % de la population appartient à cette catégorie. Parmi eux, des voyants extraordinaires qui ont toujours suscité un grand intérêt : Leonora Piper, Alexis Didier, Edith Hawthorne, et plus proches de nous Yaguel Didier ou encore Maud Kristen. Considérés parfois avec ironie, les voyants sont aussi consultés par les plus grands, y compris par des personnalités que l’on peut difficilement soupçonner de crédulité.
La parapsychologie, une science qui étudie ces phénomènes en laboratoire dans des conditions contrôlées, s’intéresse à M. et Mme Tout le Monde.. Selon la formule consacrée, les effets qu’elle constate sont de faible ampleur mais statistiquement significatifs. En clair : il y aurait bien chez la plupart d’entre nous des perceptions psi qui se baladent, mais pas tout le temps. Le chercheur Dean Radin revient dans ce dossier sur les preuves accumulées sur plusieurs décennies. Charles Tart, qui a étudié ces perceptions, estime que leur existence est établie, et même qu’elles font peut-être partie intégrante de la nature humaine. Toutefois, c’est un peu comme le football américain : « Si vous êtes tout fluet, rien ne vous empêche de vous entraîner, mais il ne faut pas vous attendre à devenir un joueur professionnel. »

Un entraînement possible ?


Quand il n’est pas si fluet, le psi expliquerait en partie le flair des personnes intuitives. Des travaux ont mis en évidence la possibilité d’un fonctionnement psi inconscient chez les chanceux. Pourquoi certains semblent-ils avoir l’art de prendre à gauche plutôt qu’à droite, et de tomber « par hasard » sur la personne qui va jouer pour eux un rôle bénéfique ? Dans les années 60, John Mihalsky et Douglas Dean ont étudié environ 5 000 businessmen américains : 80 % d’entre eux affirmèrent non seulement croire aux perceptions extrasensorielles, mais aussi les utiliser dans leur activité. Ceux dont les résultats aux tests de précognition étaient les plus remarquables étaient aussi ceux qui avaient décuplé les bénéfices de leurs entreprises.
Pour mieux appréhender ces perceptions, il existe des méthodes très variées. En France, l’Institut métapsychique international organise parfois, en plus d’une activité régulière de conférences, des journées d’étude, sous la supervision de scientifiques qui travaillent sur cette question. Autre exemple, il existe des protocoles qui permettent de se familiariser avec la technique du Remote Viewing, ou vision à distance, développée sous la houlette de la CIA.
Il est toutefois impossible d’affirmer en l’état actuel des connaissances que tout le monde peut faire du remote viewing ou possède des capacités psi car « il n’existe pas de test standard en matière de perception extrasensorielle » explique Charles Tart. Et quand bien même les fondateurs du Remote viewing affirmaient que tout le monde en était capable... « Il est bien évident qu’ils n’avaient pas testé tout le monde. » Chacun doit donc se faire sa propre opinion, avec lucidité.

L’importance du cœur


Mais l’intuition ne repose pas que sur les perceptions extrasensorielles, même si elles y jouent un rôle. Se focaliser sur « l’entraînement des capacités psychiques », parfois dans le but de développer des « pouvoirs », se laisser aller à une fascination qui détache du réel est l’inverse du but recherché : un jugement clair, fondé sur un rééquilibrage entre intuition et raison.
« Pourquoi s’intéresser au Remote Viewing et aux recherches sur les capacités extrasensorielles ? » interroge le physicien Russell Targ, qui fut l’un des concepteurs de la technique de vision à distance. « Nous savons à présent que nous pouvons utiliser nos capacités de Remote Viewing pour regarder à distance, et dans le futur. […] Mais nous croyons que ces capacités visent avant tout à nous permettre d’expérimenter qui nous sommes vraiment. »
Faites-vous partie des cinq millions de gens qui sont allés voir Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet ? Ludovic, le gai luron d’une bande de copains est entre la vie et la mort après un accident. Dans un moment d’intuition, ses amis pensent à rester auprès de lui à Paris. S’interrogent. Puis partent finalement en vacances. Pendant ce temps, Ludo dépérit. Un soir, au cours d’un dîner au bord de la mer, entre deux verres de rosé, un coach zen et bronzé évoque les perceptions extrasensorielles : clairvoyance, prémonition. Dans l’assistance, quelques-uns acquiescent. Puis on passe à autre chose. Les vacanciers font même une expérience de parapsychologie, en essayant d’influencer la matière par l’esprit, en l’occurrence un pot rempli de riz. Mais quelles sont les implications pratiques de ces interrogations ? Aucune : Ludo meurt seul. Sans une vraie attention à l’autre, à ce qui se passe autour de nous, à l’impact de nos attitudes, au sens de la vie – tout ce qui fait la base d’une véritable attitude intuitive – les perceptions extrasensorielles ne sont qu’un gadget de plus.
Intégrer les perceptions extrasensorielles à notre perspective nous pousse à renoncer à nos certitudes, à accepter la part d’inconnu, comme l’explique Paul-Louis Rabeyron. Pour Maud Kristen, s’amputer de ses capacités psychiques est une aberration et un handicap. Le conseiller de dirigeants d’entreprise et essayiste Francis Cholle montre comment des modèles économiques plus viables peuvent être bâtis sur un concept d’intuition qui inclut une part de mystère sur notre fonctionnement. Et ce mystère, horizon ouvert à explorer, réveille le désir de vivre, de comprendre et de se dépasser. « Karma, destin, gut feeling, appelez-ça comme vous voulez, mais fiez-vous à votre coeur et à votre intuition » disait Steve Jobs, le fondateur d’Apple, « car l’un et l’autre savent ce que vous voulez devenir. Tout le reste est secondaire 

mardi 3 janvier 2012

Totale créativité


David Lynch : Totale créativité

Créateur sans limites, David Lynch joue avec la matière, le son et l’espace. Il revient ici sur le lien entre la créativité et la méditation. Au cœur de ces univers multiples, on trouve l’expérience de l’unité. Entretien.
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Dans le numéro 13 d’Inexploré, nous consacrons un dossier à l’intuition. Qu’est-ce que l’intuition pour vous ?
L’intuition, c’est la connaissance, c’est « savoir ». En chaque être humain, il y a un océan de connaissance. Et en y accédant, on se rend compte que la faculté de l’intuition se développe. J’ai l’habitude de dire que l’outil le plus important, non seulement pour l’artiste, mais pour quiconque réalise quelque chose, c’est l’intuition.

Comment cette intuition s’exprime-t-elle dans votre art ?
Elle est utilisée dans tous les arts, c’est en quelque sorte un flux d’idées. Grâce à elle, vous voyez quand quelque chose ne marche pas, et comment le faire marcher. L’intuition sert à résoudre les problèmes. Prenons l’exemple de la peinture, qui est pour moi un enchaînement d’actions et de réactions. Vous faites quelque chose en vous disant : je vais faire cela ici. Immédiatement, vous réagissez à ce que vous venez de faire et si vous êtes dans un flux d’idées, alors vous voyez tout de suite ce que vous ferez ensuite. Vous le faites, et une autre idée vient, et ainsi de suite… Et ça fonctionne de cette manière. Si vous ne l’avez pas, je ne vois pas comment vous pouvez avancer. C’est pourquoi je pense que tout le monde a de l’intuition. Mais l’idée, c’est d’en avoir de plus en plus. La méditation, que je pratique depuis 38 ans, est un moyen d’y parvenir.

Pouvez-vous nous donner un exemple précis, où au cours de votre carrière, vous avez été guidé par cette intuition et où le résultat vous a particulièrement satisfait ?
Ça arrive tout le temps. Je pense que derrière cela, il y a quelque chose de plus grand, qu’on pourrait appeler un don de la nature. Voici un exemple que j’utilise souvent : un jour, pendant le tournage de Twin Peaks, j’étais dans la maison de Laura Palmer, l’un des personnages du film. Je travaillais près de la chambre de Laura. Et j’entendais Franck, le décorateur, qui déplaçait des éléments à l’intérieur pour préparer la scène. Apparemment, il fit glisser une armoire près de la porte et une femme dit en plaisantant : « Franck, ne va pas t’enfermer dans cette chambre. » Je me suis alors subitement imaginé Franck enfermé dans la pièce. Et là, quelque chose s’est passé. Je suis allé le voir et j’ai dit à Franck : « Tu vas être dans la scène, je ne sais pas ce que tu vas y faire, mais tu seras dedans. » Quand on a tourné dans la chambre, je lui ai dit qu’au prochain plan panoramique de la pièce, il devrait aller derrière le lit et s’immobiliser face caméra. Ce qu’il fit. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire de cette séquence. Le soir-même, nous filmions au rez-de-chaussée. Madame Palmer est allongée sur le sofa, sa fille est morte, elle est seule, traumatisée, elle a comme une vision et elle se met à crier et se redresse. Le cameraman doit faire un panneau pour accompagner son mouvement. Tout me semble parfait. Mais l’opérateur me dit : « Non, ça ne va pas, il y a un reflet dans le miroir. » Je demande : « Qui se reflétait dans le miroir ? » Et il me dit : « C’est Franck .» C’est comme ça qu’est né le personnage de Bob qui a ajouté toute une dimension à l’histoire de Twin Peakss. Ce genre de choses que j’appelle des « accidents heureux » arrivent à tout le monde. Vous pouvez en tirer avantage si vous les reliez à un flux d’idées.

Des années plus tard, on se souvient encore des visions de Twin Peakss, comme le nain dansant, par exemple. D’où viennent ces visions?
Ces idées semblent provenir d’ailleurs, de l’extérieur, mais je dis souvent que l’on ne connaît pas une idée avant qu’elle ne pénètre notre esprit conscient. Tout être humain a une conscience, mais pas dans les mêmes proportions. Vous n’aurez pas conscience d’une idée jusqu’à ce qu’elle entre dans votre champ de conscience. C’est pour cela que dans les dessins animés, c’est une ampoule électrique qui représente le fait d’avoir une idée : vous la voyez soudain, elle apparaît à votre conscience, vous la comprenez, vous l’entendez. Parfois, des idées viennent à vous, et vous les adorez. Ces jours-là sont particulièrement beaux. Pour moi, c’est comme aller à la pêche. Vous êtes le pêcheur, vous avez un hameçon et un appât : ils représentent votre désir d’idées. Vous attendez patiemment. Les idées viennent sans cesse, et un jour, vous tombez amoureux de l’une d’elles. De penser à cette idée en fait venir d’autres, et ainsi de suite, vous les suivez, et quelque chose émerge, un script, une peinture…

Vous pensez que ces idées viennent d’autres dimensions de la réalité ?
La physique quantique nous dit qu’il y a dix dimensions de l’espace et une dimension temporelle. Et il y a tant de niveaux dans le champ de la relativité, et tant de choses qui leur sont associées ! La technique de la méditation transcendantale amène une personne de la surface de la vie à toutes ces dimensions, jusqu’à la source même de la pensée, la source du poisson, de l’arbre, de l’étoile, et de tout ce qui est : l’océan illimité de la conscience, le Soi. Se connaître soi-même, c’est connaître cet océan, ce trésor qui existe en chaque être humain. On y est relié mais il faut une technique pour y parvenir. La méditation transcendantale fait faire à l’attention un virage à 180° vers l’intérieur de nous-mêmes, et nous permet de plonger naturellement dans les niveaux subtils de l’esprit, de l’intellect jusqu’à les transcender et expérimenter la pure conscience, la félicité infinie, la joie. C’est l’expérience la plus profonde qui soit. À chaque fois que vous vivez cette expérience intérieure, quel que soit votre degré de conscience au départ, celle-ci s’accroît et vous permet de percevoir des idées en provenance d’un niveau plus profond encore.
Vous rendez le subconscient conscient, jusqu’au jour où tout le potentiel de l’humain est atteint, la conscience est infinie, c’est l’illumination. Tout ceci est réel, cela n’a rien d’un tour de passe-passe, ça n’a rien d’étrange, c’est naturel. Chaque être humain a ce potentiel, il suffit de le déployer en expérimentant cet absolu, ce champ unifié, cette globalité, cet espace intérieur, quel que soit le nom qu’on lui donne, c’est une seule et même chose. Les fruits de la conscience sont l’intelligence, la créativité, le bonheur, l’amour, l’énergie et la paix. Toutes ces choses positives, qui sont le fruit de l’expérience, grandissent en vous et ont pour effet secondaire de faire disparaître les choses négatives, comme le stress, l’anxiété, la tension, le chagrin, la dépression, la haine, la colère et la peur, tous ces ennemis de la créativité, qui entravent le flot des idées. Dès lors que ces entraves vous quittent, vous pouvez travailler de plus en plus librement, les idées viennent, vous ne manquez pas d’énergie. Habituellement les gens sont fatigués, stressés. Si vous faites cela, vous nettoyez la machine et vous en extrayez de l’or.

Pouvez-vous décrire ce que vous avez ressenti la première fois que vous avez eu cette expérience ?
Je ne savais pas ce que j’allais expérimenter, je m’étais intéressé à différentes formes de méditation, il y en a tellement – concentration, contemplation, attention au souffle. Ma sœur avait commencé la méditation transcendantale et j’ai perçu un changement dans sa voix, plus de joie et d’assurance. Je me suis dit : c’est ce que je veux. Je suis donc allé au centre et j’ai rencontré un professeur qui m’a donné un mantra – un son spécifique destiné à tourner l’attention vers l’intérieur de soi – et m’a expliqué comment l’utiliser. Ensuite, il m’a dit de m’asseoir confortablement, de fermer les yeux, de commencer avec le mantra : c’était comme si j’étais entré dans un ascenseur et que les câbles venaient d’être coupés. A l’intérieur, j’ai pénétré. Des vagues d’intense bonheur m’ont submergé, c’était une sensation physique, mentale, émotionnelle, spirituelle. C’était si beau. Le professeur est revenu au bout de vingt minutes, mais j’avais l’impression que ça n’avait duré qu’une ou deux minutes. Je ne pouvais pas croire que cette expérience puisse avoir été si belle. Par la suite, je me suis senti de mieux en mieux dans tous les aspects de ma vie.

Considérez-vous cette expérience comme la plus extraordinaire de votre vie ?
Les gens, quand ils méditent, ou dans la vie en général, font toutes sortes d’expériences. Mais l’expérience ultime est l’expérience de Soi, de la transcendance ; Connais-toi toi-même, c’est ça. Ce champ appartient à tous et des gens parviennent à la transcendance parfois sans technique, mais ils ne savent pas comment ils ont fait. Un jour – c’était avant que je commence la méditation – je rêvais éveillé, et soudain, je me suis senti léger, j’ai vu une lumière brillante, et j’ai été traversé par un sentiment intense de bonheur. Je me suis dit : « Waouh ! qu’est-ce que c’était ? » Parfois, juste avant de s’endormir, on est encore éveillé mais dans le moment qui précède le sommeil, dans cet état de conscience intermédiaire, on peut aussi avoir cette expérience.

Faites-vous des rêves prémonitoires, télépathiques ?
Je pense que la majorité des rêves servent à évacuer les déchets de l’activité diurne. On fait parfois des rêves étranges. Ils peuvent être palpitants, inspirants comme les idées. Je n’ai pas eu personnellement le genre de rêve que je montre au cinéma, mais j’aime la logique des rêves. Je la trouve excitante : aller et venir dans le temps, être dans plusieurs endroits à la fois, avoir l’impression de comprendre des choses qui n’ont plus vraiment de sens lorsqu’on se réveille. Mais ce n’est pas la même chose que l’expérience de la transcendance.

Comment liez-vous l’expérience de la méditation avec l’acte de création, qui – c’est bien évident – ne reflète pas seulement le bonheur ?
Il y a du positif et du négatif – nous pourrions parler d’infini positif et d’infini négatif – baignant ensemble dans le champ de la relativité. Mais le transcendant est entièrement positif. C’est ce niveau de la vie qui a toujours été, qui est, et sera toujours. C’est un champ non manifesté matériellement, il n’est pas palpable, vous pourriez dire que c’est une « non-chose », pourtant, c’est un tout, une plénitude de conscience éveillée. Et cette conscience est créativité infinie, elle crée tout ce qui existe. C’est du bon sens de dire que si vous vous ouvrez de plus en plus à cela, vous allez être capable de plus en plus de créativité. Si vous voulez plus, c’est à l’intérieur qu’il faut aller, toujours plus à l’intérieur, et pour cela il faut nettoyer la machine, se débarrasser de la négativité profonde.

Vous avez créé la décoration du club Silencio qui vient d’ouvrir à Paris, un lieu d’échanges entre les différents arts. Est-ce que la collaboration entre les arts est importante selon vous ?
Certaines personnes aiment collaborer, tandis que d’autres préfèrent travailler seules. Chacun doit faire comme il aime. Mais je pense qu’il est important de voir des choses très différentes, de rencontrer beaucoup de gens, car c’est une importante source d’inspiration.

Vous-même, vous peignez, vous êtes musicien, réalisateur, architecte d’intérieur, sculpteur… Comme si tous vos sens collaboraient à l’expression de la réalité.
(rires) Tout le monde peut faire cela. Je vous l’affirme : c’est là, en attente au fond de chacun. L’esprit est formé de différents niveaux, tout comme la matière, et ces niveaux correspondent les uns avec les autres. A travers ces niveaux de l’esprit, ou de la matière, vous pouvez toucher à l’unité, ce niveau éternel qui contient tout.

Comment définissez-vous l’être humain ?
Un être humain, on peut dire que c’est un humanoïde qui reflète l’être. L’autre nom de l’océan de la conscience, c’est l’être. La plupart d’entre nous, êtres humains, sommes comme des miroirs sales, nous ne réfléchissons pas autant que nous le pourrions. La méditation transcendantale permet de nettoyer le miroir, jusqu’à ce qu’un jour le reflet corresponde à l’être reflété.

Comment la méditation a-t-elle affecté vos relations avec les autres ?
C’est phénoménal. Avec ma première femme, j’avais tant de colère en moi que je la lui faisais subir. Deux semaines après que j’aie commencé à méditer elle est venue me voir et m’a dit : « Que se passe-t-il ? » Je lui ai demandé : « De quoi tu parles ? – Où est passée ta colère ? » Elle a pris cela comme une bénédiction : je ne passais plus ma colère sur elle. Je n’avais pas réalisé que c’était parti. Une fois encore, c’est du bon sens : si toutes ces colères, cette haine, cette peur et cette tension s’en vont, les relations humaines iront en s’améliorant incroyablement. Plus de joie, plus d’amour, les relations n’en seront que plus harmonieuses.

Vous pensez que chaque être humain, tout seul dans sa chambre, par ses propres expériences spirituelles, peut avoir accès à cette expérience ?
Oui. On peut apprendre la technique en quatre jours avec un professeur certifié. Cette technique est très ancienne, Maharishi qui la propose ne l’a pas inventée, elle est connue depuis très très longtemps. Elle vous permet de vous plonger sans effort à l’intérieur de vous-même. Ce n’est pas difficile, ça ne demande pas de concentration particulière, c’est une technique unique. Vous méditez n’importe où, dans votre chambre par exemple, 20 minutes le matin, 20 minutes le soir. Le reste du temps, vous vaquez à vos occupations. Il faut être très régulier. Il y a des recherches très intéressantes qui ont permis de mesurer l’activité cérébrale de personnes pratiquant la méditation transcendantale. Après quelques minutes, boum ! Vous transcendez et toutes les zones du cerveau s’activent simultanément sur l’électroencéphalogramme. Habituellement lorsque vous jouez du piano vous utilisez une petite zone du cerveau, lorsque vous chantez, une autre, quand vous peignez, une autre partie, quand vous faites des maths, une autre. La méditation est un état que l’on appelle état de pleine cohérence cérébrale dans lequel la totalité du cerveau est impliquée. C’est la seule et unique expérience – la transcendance – qui monopolise l’intégralité du cerveau. C’est vous dire. Cela fonctionne pour tout être humain, si vous êtes un être humain cela fonctionnera.
Il existe des niveaux de conscience plus élevés, autres que l’éveil, le sommeil et le rêve. Il y en a sept qui culminent dans la conscience unifiée, l’illumination suprême. C’est le but qu’il faut poursuivre. Ça arrivera peut-être l’année prochaine, dans dix ans ou dans mille ans. Mais il faut essayer de réaliser son plein potentiel.

Ne pensez-vous pas qu’en ce qui vous concerne, vous aviez ce potentiel dès le départ ?
Non, pas du tout. Avoir cette expérience ne signifie pas que vous êtes un être illuminé. Beaucoup de gens n’ont pas de telles expériences durant leur méditation, et pourtant dans leur vie, ils voient les choses aller en s’améliorant. Vous pouvez méditer seul, et un jour, ça arrive. La clé est dans ce champ. Allez-y autant que possible. Faites-en l’expérience. Croissez avec l’expérience. On dit que l’individu est cosmique, que l’extase est notre nature. Éternels, infinis, sans limites, immuables et immortels, nous sommes.

Avez-vous peur de mourir ?
Tout le monde a peur de mourir. Et moi aussi bien sûr ! Mais c’est, comme on dit, une transition. La conscience est un continuum. Vous reprenez là où vous l’avez laissée et ça continue, encore et encore et encore. Il n’y a pas de fin à cela. Vous avez devant vous le champ de tous les possibles. Nous sommes une totalité. C’est dans notre futur, tout ce qu’il faut, c’est le cultiver.

A quoi ça ressemble selon vous ?
Au ciel le plus élevé. On dit que plus on s’approche de la conscience unifiée, plus les sens sont affinés, ce qui fait que vous percevez de plus en plus de dimensions de ce qu’on appelle la réalité. Vous verrez de plus en plus profondément, jusqu’au niveau céleste. Ensuite, au-delà du niveau céleste, il y a l’unité de tout, vous verrez et serez l’unité. La totalité vous atteindrez.