Être voyant et /ou médium en 2024.
De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.
Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,
L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.
De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.
Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.
Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .
Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider
mardi 21 octobre 2014
ENFANTS INDIGO
vendredi 25 juillet 2014
Trouver le calme dans un monde agité
La retraite de l'esprit
Gyalwa Dokhampa
Résumé : Pour une méditation bouddhiste moderne et ressourçante. La modernité nous impose sa pression permanente, et notre esprit n'est jamais en repos. L'esprit serein tel que l'enseigne la sagesse bouddhiste, à l'opposé, est paisible, créatif, attentif, détendu et confiant. Après avoir décrit ce foisonnement des pensées et des émotions, le jeune maître bouddhiste propose un programme de "retraite de l'esprit", pour un retour au calme. Avec clarté et souplesse, il détaille les trois méditations, celle de concentration, de contemplation et du calme durable. Dans une troisième partie, on passe à la pleine conscience de chaque jour, avec les gestes quotidiens : lire, se déplacer, manger, dormir, travailler, être connecté. L'auteur s'arrête sur la pleine conscience face aux coups de stress : l'embouteillage, au travail, la question de la procrastination. Et il finit joliment sur l'amour et ses variations : la question de l'engagement, la famille, le désir...
samedi 18 janvier 2014
ESPRIT ES-TU LÀ ?
En résumé : Esprit, es-tu là? Histoires du...
Quand l?Histoire et le surnaturel s?entremêlent, il y a de quoi être déconcerté ! Qui pourrait imaginer la relation entre James Bond et John Dee, mage d?Elizabeth I au XVIe siècle ? Celle du vaudou avec le jazz ? Ou celle de Conan Doyle, le « père » de Sherlock Holmes, avec les fées ?
De la Rome antique, où dialoguer avec l?au-delà était monnaie courante, au récent projet américain d?espionnage Star Gate sur la vision à distance, l?Histoire abonde en faits surprenants : tour à tour tragiques comme le sort réservé aux sorcières de Salem, étranges tels les dons de Maître Philippe, un Lyonnais à la réputation de guérisseur qui précéda Raspoutine auprès de la dernière tsarine de Russie, ou insolites, comme les mystérieuses conversations des soeurs Fox avec les morts.
Archives en main et l?esprit curieux, Vivianne Perret retrace dans ces pages d?étonnantes histoires où le surnaturel a influé sur le cours des événements, quitte à détruire quelques mythes au passage.
vendredi 8 novembre 2013
L 'INFLUENCE DES COULEURS EN LITHOTHÉRAPIE -Reynald BOSCHIERO
Reynald Boschiero : L’influence des couleurs en Lithothérapie
« L’influence des couleurs en Lithothérapie »Le couleur des pierres est un des éléments fondamentaux dans le choix des pierres de soins. Ce livre vous explique pourquoi et vous donne les clés pour que vous puissiez choisir avec soin les pierres nécessaires pour traiter une pathologie précise en limitant considérablement les risques de commettre des erreurs.
Ce livre est paru en février 2013 aux éditions Dangles (groupe éditorial Piktos)
• Format : 16,5 x 24,5 cm
• env. 190 pages, toutes en couleurs.
• env. 150 illustrations magnifiques en couleurs avec plus de 350 photos de pierres
mercredi 6 novembre 2013
REGARDS SUR L 'INVISIBLE
Regards sur l'invisible
« ...Si vous voulez entrer en communication avec les
entités célestes, la splendeur divine, vous devez vous purifier,
élargir votre conscience et travailler pour le plus haut idéal : la
fraternité entre les hommes, le Royaume de Dieu. À ce moment-là, vos
émanations deviendront plus pures, vos vibrations plus subtiles et non
seulement les esprits lumineux vous laisseront accéder jusqu’à eux mais
ils viendront vous visiter, car ils trouveront en vous leur nourriture. » |
mardi 15 octobre 2013
CASTANEDA : HISTOIRES DE POUVOIR
lundi 30 septembre 2013
NOTRE EXISTENCE A-T'ELLE UN SENS ?
Notre existence a-t-elle un sens
Jean Staune
Résumé : Jean Staune nous fait voyager à travers l'infiniment petit et l'infiniment grand, les sciences de la vie et les sciences de la conscience. Un parcours fascinant qui nous amène à une incroyable conclusion : la vision classique que nous avons aujourd'hui de l'homme et du monde est aussi inexacte que pouvait l'être au Moyen Âge celle d'un Univers de petite dimension dont la Terre occupait le centre !
jeudi 15 août 2013
HISTOIRES DE POUVOIR
Histoires de pouvoir
Carlos Castaneda
Résumé : Sur une place publique de la ville de Mexico, un homme agonise sous les yeux de Castaneda et de don Juan ; sur une autre place, le présage attendu par le disciple se présente sous les traits d'une belle jeune femme, à la tombée de la nuit. Parcs urbains encombrés de passants et de badauds, marché, restaurant, compagnie d'aviation, tels sont les cadres choisis par le « maître », habillé en citadin, pour
samedi 10 août 2013
DES PREUVES EN VOILÀ !
dimanche 2 juin 2013
Les pouvoirs de la conscience de Mario Beauregard
Les pouvoirs de la conscience
Comment nos pensées influencent la réalité
dimanche 28 avril 2013
samedi 27 avril 2013
Communiquez avec vos proches disparus !
Résumé :
Ce livre est à la fois un témoignage et une invitation.Il témoigne d’abord de mon expérience en situant mon environnement familial et professionnel, ma découverte progressive d’une spiritualité laïque, nettoyée de dogmes et de rites immatures, ma perception actuelle de ce monde religieux, économique, politique et scientifique qui conditionne et freine nos consciences.
Il est ensuite une invitation à une pratique spirituelle du contact par l’explication claire de ma procédure, par les conseils que je veux partager afin d’éviter les quelques écueils que j’ai moi-même rencontrés.
samedi 6 avril 2013
Ouverture sur l’Infini, le livre
jeudi 14 mars 2013
mercredi 13 mars 2013
Un corps pour me soigner, une âme pour me guérir
Résumé : Vous avez été touché(e) par la lecture de Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi car vous découvriez qu'il était possible de donner un sens à vos symptômes, maladies ou traumatismes. Douze années se sont écoulées depuis la première édition de ce livre, douze années de consultations individuelles, de conférences, d'animation de stages dans son Institut et en entreprises... Aujourd'hui, à l'aune de son expérience, de ses multiples rencontres avec l'être humain qui doute, qui souffre, Michel Odoul vous propose d'aller au-delà du sens associable à toutes ces manifestations physiques. Il vous conduit à identifier d'où elles proviennent et vous propose des solutions pour retrouver, vous-même, votre état de santé. Car pour lui, l'être humain détient seul toutes les clés de sa souffrance, de sa maladie et, pour les mêmes raisons, il détient seul les clés de sa guérison. Les Traditions occidentales et orientales, chacune de leur côté, l'ont toujours dit. Michel Odoul les réconcilie ici. Bon voyage au cœur de cette nouvelle et émouvante découverte, bon voyage au cœur de vous-même.
Comment mettre la chance de votre côté !
Richard Wiseman
Résumé : Dans cet ouvrage le Dr Wiseman révèle les quatre principes psychologiques fondamentaux qui définissent les chanceux et explique comment les mettre en application. Car la chance n'est pas une bénédiction qui vous tombe du ciel mais une faculté qui se travaille et s'améliore, comme la mémoire ou l'intelligence. La chance est un savoir-être.
mardi 26 février 2013
Shawn Achor
Résumé : Le saviez-vous ? Avoir un état d'esprit positif permet de gagner sept ans d'espérance de vie ; un médecin heureux fait de meilleurs diagnostics ; et les personnes âgées qui voient la vie du bon côté ont davantage de tonus et une meilleure mémoire. S'appuyant sur les découvertes les plus récentes en neurosciences et sur son expérience de professeur de bonheur, Shawn Achor offre un ouvrage incontournable pour devenir sur-le-champ un optimiste contagieux. Proposant sept outils aussi ludiques qu'efficaces, Shawn Achor nous apprend à nous fixer des objectifs à notre mesure, à faire le choix des vrais plaisirs sans dépenser à tout-va, à déployer mille ruses pour abandonner nos mauvaises habitudes, en bref, à remodeler notre cerveau pour voir la vie sous son plus beau jour, donner le meilleur de nous-mêmes et en faire profiter tous ceux qui nous entourent. Débordant d'humour et d'anecdotes scientifiques passionnantes, un ouvrage de référence en psychologie positive, par l'assistant de Tal Ben-Shahar à Harvard.
lundi 25 février 2013
CARLOS CASTANEDA
Castaneda :
mythe ou réalité(s) ?
L’histoire commence en 1968 lorsque Carlos Castaneda, étudiant en anthropologie, péruvien installé en Californie depuis 1951, relate dans L’herbe du diable et la petite fumée son initiation au secret d’un monde situé au-delà des limites de la perception ordinaire. Pour une génération étriquée dans la société de consommation, pour ceux qui s’interrogent sur la pertinence d’un ancrage purement matérialiste, c’est une bouffée d’air.
Les ventes s’emballent, d’autres ouvrages suivent : Voir, Le voyage à Ixtlan, Histoires de pouvoir… Anaïs Nin et Alejandro Jodorowsky adorent, John Lennon et Jim Morrison aussi. Fellini envisage de l’adapter au cinéma, Oliver Stone nomme Ixtlan Films sa maison de production. En France, ses livres sont d’abord édités par les surréalistes. De l’avis général, les quatre premiers sont d’anthologie.
Mythe ou réalité ?
Au fil des écrits, pourtant, un mystère se profile : Don Juan a-t-il vraiment existé ? L’auteur a-t-il réellement reçu cet enseignement ou l’a-t-il inventé, au gré de rencontres, de lectures et d’emprunts divers ? Castaneda affirme que tout est vrai, mais refuse mordicus de donner des détails.Pour les anthropologues qui se penchent sur son œuvre, ça sent le bidonnage : trop de contradictions, d’invraisemblances, d’imprécisions. « Selon certains chercheurs, il aurait tout pompé sur des pionniers comme Weston La Barre, Robert Gordon Wasson ou Timothy Leary », indique le chamane Laurent Huguelit dans Le chamane & le psy. Auteur de Carlos Castaneda, la vérité du mensonge, Christophe Bourseiller évoque l’influence d’Allan Watts, des Portes de la perception d’Aldous Huxley, des sagesses grecques, soufies, zen, yogi… Une sorte de « mélange revisité à sa sauce », dit Laurent Huguelit.
C’est grave, docteur ? Non, affirme Christophe Bourseiller. Car si le Péruvien était un « baratineur invétéré depuis l’enfance », ses livres, qu’ils soient le fruit d’une imagination virtuose, d’une connexion innée à d’autres mondes, d’un trip sous psychotrope, d’un savoir ancestral ou d’un pillage documentaire, ouvrent des horizons.« Lorsque Vincent Cassel m'a offert L’herbe du diable et la petite fumée, j'étais dans l'étude des spiritualités d'Orient, raconte le cinéaste Jan Kounen. J'ai tout de suite été fasciné par l'approche de Castaneda. Après sa lecture, je me suis intéressé au chamanisme mexicain et amazonien. S’il n’a jamais croisé Don Juan, cela fait de lui le plus grand écrivain du siècle ! Je préfère croire qu'il a tout vécu, il reste ainsi plus abordable. Peut-être a-t-il arrangé ou encodé certaines parties de son histoire. Après tout, comme dit Gandalf à Bilbo dans Le Hobbit, toute belle histoire mérite quelques embellissements. Pour ma part, ce que j’ai vécu en Amazonie est suffisamment surnaturel pour croire à l’essence de ses récits. »
Sans verser dans l’ésotérisme, Christophe Bourseiller n’en admire pas moins la force de l’œuvre de Castaneda, « à la confluence d’une certaine mystique, d’un regard philosophique et d’une fulgurance poétique », ainsi que sa capacité à bousculer. « A la manière d’un René Char ou d’un Edmond Jabès, il n’est pas juste un grand écrivain, mais un grand penseur. La poésie ne ment pas. Les mondes symboliques aussi, sont opérants pour éclairer nos vies. »
La force du conteur
D’où Castaneda tire-t-il son intensité de vision ? L’énigme reste entière. Mais une chose est sûre : par son talent littéraire, il a su attirer un public qui n’aurait jamais lu un ouvrage d’anthropologie. « A son époque, la société occidentale avait de gros préjugés sur les chamanes, rappelle l’anthropologue Jeremy Narby. Il y avait besoin d’un raconteur d’histoires pour la sortir de sa torpeur, démocratiser l’accès aux cultures indigènes et montrer tout ce qu’elles ont à nous apporter. »Ces peuples marchent peut-être pieds nus, ils racontent peut-être « des choses à coucher dehors », mais « c’est peut-être nous qui sommes limités, plutôt qu’eux qui disent des absurdités ! poursuit Jeremy Narby. Castaneda m’a donné envie de partir à leur rencontre en leur témoignant écoute et respect, sans tricher. Le monde a besoin d’une anthropologie accessible, qui lui permette de se comprendre dans sa diversité. »
Et pour le coup, Castaneda met le paquet. Exit les frontières matérielles et spatio-temporelles, l’écrivain appelle à s’extirper de nos conditionnements sociaux et de nos préjugés pour s’ouvrir à l’inconnu. Tantôt inspirant, quand il parle d’immensité de l’esprit ou dit que tout est énergie. Stimulant, quand il laisse entendre que nous avons en nous la faculté de percevoir cette intelligence invisible et d’y participer. Voire perturbant, quand il décrit des concepts ou des visions qui peuvent sembler délirants…
« L’apport de Carlos a été important, notamment par l’introduction des notions de réalités ordinaires et non-ordinaires », indique l’anthropologue Michael Harner, grand spécialiste du chamanisme, dans le livre Higher Wisdom : Eminent Elders. Dans Psychothérapie et Chamanisme, le psychiatre Olivier Chambon souligne la pertinence des concepts de “stopper le monde”, de “voir”, de “seconde attention”… Autant d’invitations à faire taire les pensées, porter sur les choses un œil neuf, prendre conscience du moment, apprendre à remarquer les accords et les présages, bref se distancier du fonctionnement habituel de notre être pour se reconnecter à des facettes occultées, plus sensibles à la magie de la nature et à ces petites extravagances qui font le sel de la vie.
Jusqu’à atteindre, peut-être, des rivages extraordinaires. Car pour qui s’est déjà frotté au voyage chamanique, les écrits de Castaneda ont de quoi résonner. « En le relisant, après mes épisodes amazoniens, j’ai trouvé certains passages tellement justes », témoigne Jan Kounen. Un coyote qui parle, un papillon qui a des choses à nous apprendre ? Pourquoi pas ! Un sorcier qui disparaît et apparaît à volonté, des rencontres d’âme à âme dans l’au-delà ? Ok ! Et s’il s’agissait d’une réalité non matérielle, accessible dans un état modifié de conscience ? En ce sens, « Don Juan peut être un guide de l’autre monde, pas forcément un être en chair et en os, souligne Laurent Huguelit. Tout est possible, tout est réel dans l’expérience chamanique. »
Histoires de pouvoir
Attention toutefois à ne pas y chercher de recette miracle. En Kerouac de l’aventure spirituelle, Castaneda en donne une image spectaculaire et rock’n’roll, à manier avec circonspection. « Ses livres peuvent être durs à décoder, convient Olivier Chambon. Si l’on n’est pas déjà un peu initié, on risque de se perdre, de se laisser entraîner sur de mauvaises voies. »Jan Kounen confirme : « Ses écrits participent à l’acte nécessaire de déconstruire le réel ; en ce sens, ils sont recommandables. En revanche, je ne conseille pas la mise en pratique en solitaire de son enseignement. Mieux vaut être en relation avec un être dépositaire d’une connaissance – quelle qu’elle soit. Sinon, on peut vite partir en sucette en jouant mentalement avec des concepts sans les intégrer pleinement. »
Sous la plume de Castaneda, Don Juan donne des clés, montre des portes. A chacun, ensuite, de les pousser. Sans les forcer. « Dès le moment où j’ai commencé à pratiquer, je n’ai plus ressenti le besoin de lire ce genre de livres, qui peuvent devenir des parasites mentaux et nous empêcher de trouver notre propre voie », témoigne Laurent Huguelit. Il n’y a pas qu’un chemin pour accéder à la connaissance ; à chacun de trouver celui qui lui convient.
En se méfiant notamment des mirages de la sorcellerie et du pouvoir. « Beaucoup de gens pensent que c’est ça, le chamanisme », commente Laurent Huguelit – alors que dans les cultures traditionnelles, c’est avant tout l’art de guérir par l’entremise des forces spirituelles. « Dans le chamanisme tel que je le pratique, le pouvoir ne fait que nous traverser, nous ne l’accumulons pas ; il ne nous appartient pas ».
Pour autant, Jeremy Narby trouve franche et utile cette exploration du côté sombre. « Les états modifiés de conscience ne mènent pas qu’à la lumière et la bonté, rappelle l’anthropologue. Castaneda parle ainsi beaucoup de datura, une plante dangereuse, dotée d’une part d’ombre considérable. Par ce biais, il apporte une réflexion intéressante sur la dualité du pouvoir. Celui-ci est partout : dans le chamanisme, la politique, le capitalisme… On considère que c’est bien d’en avoir, mais on a vite tendance à en abuser. »
Pourquoi veut-on en acquérir : pour briller aux yeux du monde ou tâcher de le rendre meilleur ? « Nos sociétés ne s’interrogent pas assez à ce sujet. »
Lâcher l’ego
Comment éviter de se fourvoyer ? Par le travail, d’abord. « Ce qui m’a marqué dans Castaneda, c'est le chemin, l'intégrité, le déconditionnement, l'impeccabilité, l’effort de récapitulation », dit Jan Kounen. « Il montre que la découverte de la nature de la réalité demande une grande discipline », confirme Olivier Chambon.Une « ascèse » qui va de pair avec la dissolution de l’ego : impossible de se prendre pour un cador quand on se rend compte que la route est longue, et qu’on est l’infime maillon d’un infini bien plus puissant. « Aussi longtemps que tu te croiras important, tu ne pourras pas apprécier le monde qui t’entoure, révèle Don Juan à Carlos. Tu seras comme un cheval avec des œillères, tu ne verras que toi séparé du reste », et non la complicité malicieuse qui nous unit à l’univers, et ne peut que nous inciter à ne pas nous prendre trop au sérieux.« L’humour est une clé importante pour comprendre Castaneda », confirme Jeremy Narby. En fou du roi subversif et facétieux, Don Juan ne cesse ainsi de se jouer de la réalité et d’agiter sous le nez de son élève – et du nôtre – les failles et faux-semblants de notre société.
Est-ce pour cette raison que l’écrivain s’est ingénié à fuir les interviews et brouiller les pistes sur son histoire personnelle ? Avant même d’écrire son premier livre, cet « apôtre de la transgression, destructeur acharné des cadres préétablis » – dixit Christophe Bourseiller – mentait déjà sur son parcours et son identité…
Hélas, ça ne l’a pas empêché, dans les dernières années de sa vie, d’oublier que « le chemin doit avoir du cœur » (selon les mots de Don Juan) et de laisser son ego se dorer au soleil du succès, en devenant le gourou d’un groupe d’adeptes prêts à payer grassement ses séminaires et à accepter qu’ils les malmènent. Un gourou aussi charismatique que cynique, séducteur que tyrannique, désormais « plus proche du Don Juan de Molière que de celui du désert », note Christophe Bourseiller.
Un homme, au fond, à l’image du monde : subjuguant de complexité, avec ses parts d’ombre et de lumière, d’exubérances et de mystères, qui mérite qu’on aille explorer, au-delà des apparences, ce que ses multiples facettes ont à nous enseigner.« Castaneda était un éveilleur », conclut Christophe Bourseiller. De ceux qui vous secouent « comme un prunier, à l’endroit, à l’envers », au risque de vous faire autant de mal que de bien, selon la manière dont vous les abordez. Vous voilà prévenus. Maintenant, à vous de “voir” !
Editions du Rocher (Février 2005 ; 264 pages)
L'Herbe du diable et la Petite Fumée, Carlos Castaneda
Christian Bourgois (Novembre 2002 ; 260 pages)
Le Voyage à Ixtlan, Carlos Castaneda
Éditions Gallimard (1988 ; 340 pages)
Histoires de pouvoir, Carlos Castaneda
Éditions Gallimard (Octobre 1993 ; 386 pages)
mardi 19 février 2013
J'ai mal à mes ancêtres
Patrice van Eersel & Catherine Maillard
Résumé : Comment expliquer le grand retour des ancêtres en psychothérapie ? Freud n'ignorait pas leur importance: chacun de nous n'est pas seulement déterminé par le triangle papa-maman-bébé, mais aussi par une cascade d'influences venues de son arbre généalogique. Certes, le fondateur de la psychanalyse avait assez à faire avec l'oedipe, et c'est consciemment, selon certains, qu'il aurait remis l'étude des ascendances à plus tard. Beaucoup plus tard. II aura fallu attendre un siècle pour que la dimension transgénéalogique soit vraiment reconnue par les « psy ». Et brusquement, cette reconnaissance prend l'allure d'un mouvement. Sur le thème « où que vous soyez, vous transportez votre famille avec vous - bénissez-la... mais libérez-vous-en ! », la psychogénéalogie émerge dans de nombreuses pratiques et écoles. C'est à une large présentation de celles-ci qu'est consacré J'ai mal à mes ancêtres, sous la forme de sept entretiens avec des acteurs majeurs de ce mouvement : Pr Anne Ancelin Schützenberger - , qui s'est retrouvée sur la piste transgénérationnelle en butant sur d'« étranges maladies à répétition » ; Alexandro Jodorowsky, qui se révèle avoir été l'un des premiers à redécouvrir l'importance de l'arbre des ancêtres; Bert Hellinger, qui dit avoir été influencé par la culture zoulou dans l'invention des fameuses « constellations familiales » ; Didier Dumas, qui ouvre le transgénérationnel à la Bible et à des dimensions non occidentales : taoïsme, chamanisme, etc; Chantal Rialland, qui affirme que chacun peut influer sur son destin en « choisissant sa famille » ; Serge Tisseron, qui focalise son attention sur les « secrets de famille » qui deviennent pathologiques ; Vincent de Gaulejac, , qui démontre que les arbres généalogiques se regroupent par grandes familles sociologiques.