Être voyant et /ou médium en 2024.
De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.
Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,
L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.
De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.
Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.
Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .
Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider
mercredi 6 novembre 2013
UNE EXEMPLE D 'HARMONIE
mercredi 31 juillet 2013
QUAND COMMENCE LE FUTUR
Pour saisir le fonctionnement de l’intuition, il faut comprendre qu’il n’y a aucune raison de considérer le futur de manière différente du présent ou du passé. La vraie problématique, c’est le temps, et le fait de percevoir quelque chose qui n’est pas forcément dans le présent, ici et maintenant. Le physicien Russell Targ dit souvent : « Si vous pensez que percevoir le futur est différent de percevoir le présent ou le passé, vous vous trompez. » On peut se dire : « Je veux aller à telle époque, à telle autre, en avant, en arrière. » Toutes les recherches sur l’intuition montrent que si je veux obtenir de l’information sur le futur, j’en aurai. Pour notre partie intuitive, tout est maintenant. Il n’y a pas de différence entre futur et présent, par exemple.
mercredi 5 juin 2013
dimanche 2 juin 2013
Nous avons besoin de la sensation d’être quelqu’un. Dans ce sens, nous développons une personnalité avec des caractéristiques propres que nous entretenons en permanence. « La personnalité, ou l’ego, n’est pas une chose, c’est une activité. C’est un mode de conscience qui régénère constamment l’expérience que nous appelons je ou moi », nous explique Richard Moss, enseignant et auteur de 6 ouvrages sur la transformation, l’autoguérison, et l’art de la vie consciente. « C’est un état de réaction aux choses et aux pensées qui fait qu’on se dit : Ça c’est moi et ça ce n’est pas moi », poursuit-il.
jeudi 30 mai 2013
L’inconscient, le devenir de la conscience ?
vendredi 17 mai 2013
11 Tendances
qui changent le monde
Royaume-Uni : le yoga, signe de réussite sociale
C’est un article du Times qui le dit : en Grande-Bretagne, les signes de réussite sociale ne sont plus les sacs de designers italiens, mais l’entretien de sa forme. « Rien ne dit plus le succès que de courir 10 kilomètres en moins de 47 minutes » ou de pratiquer le yoga deux fois par semaine, écrit la journaliste Farrah Storr en février 2013.
Bras ciselés, moral harmonieux… Aujourd’hui, près de 400 000 britanniques pratiquent régulièrement le yoga, sous la conduite de plus de 10 000 professeurs. Selon Jonathan Satin, manager de Triyoga, le plus grand centre de yoga du Royaume-Uni, l’intérêt ne cesse de se développer depuis cinq ans. « Nous avons commencé en 2000 dans le quartier londonien de Primrose Hill avec 65 ou 70 cours par semaine, explique-t-il. Aujourd’hui, nous en avons 100. Nous venons aussi d’ouvrir une succursale à Covent Garden. Cette croissance devrait se poursuivre. Aux Etats-Unis, le nombre de pratiquants augmente de 25% par an ! » A condition de continuer à proposer un enseignement de qualité – « c’est la clé. »
Face à un tel engouement, une offre spécifique pointe son nez : celle du yoga au bureau. A Londres, la société Yoga4Business propose des cours de yoga et de méditation en entreprise, collectifs ou particuliers. « Le but du yoga est d’équilibrer le corps et l’esprit », afin d’être mieux dans sa vie, y compris professionnelle, rappellent les créateurs de Yoga4Business. « Des études réalisées en Grande-Bretagne en 2011 montrent que le yoga renforce le bien-être émotionnel, la vitalité et la résistance au stress – première cause d’arrêts maladie longue durée au Royaume-Uni. Ces absences, et la baisse de productivité qu’elles induisent, coûtent 26 milliards de pounds par an à l’économie britannique. Si les entreprises apportaient plus d’attention et de soutien moral à leurs salariés, ces coûts pourraient diminuer d’un tiers. » Bientôt des tapis de yoga à la place des machines à café ?
lundi 8 avril 2013
Coma : conscience, es-tu là ?
Partout dans le monde, des gens témoignent de plus en plus de la même chose, au point d’obliger la médecine et la science à étudier la question de plus près : comment détecter cette conscience rémanente ? Est-elle forcément d’origine cérébrale ? D’où viennent les perceptions extra-sensorielles qui s’y associent parfois ? Peut-on parvenir à communiquer ?
mercredi 13 mars 2013
Ma conscience est-elle uniquement la mienne ?
Les découvertes actuelles les plus avancées sur la conscience humaine rappellent la déclaration faite par Einstein il y a un demi-siècle : « L’être humain est partie intégrante de tout appelé « univers », une partie limitée dans le temps et l’espace. Il fait l’expérience de ses pensées et de ses émotions comme quelque chose de dissociée du reste, en fait comme une sorte d’illusion d’optique de sa conscience. Cette illusion est en quelque sorte une prison pour lui, une prison qui le restreint à prendre des décisions purement personnelles et à donner de l’affection aux quelques personnes seulement qui lui sont les plus intimes. » Alors que, selon le point de vue traditionnel, la communication et l’interaction humaines se ramènent à nos sens (tout ce qui est dans l’esprit, dit-on, doit d’abord être passé par l’œil ou l’oreille), les chefs de file en psychologie, en psychiatrie et dans le domaine de la conscience redécouvrent ce que Einstein avait compris et que les vieilles cultures ont toujours su, c’est à dire que nous sommes aussi liés les uns aux autres par des liens subtils et généralisés. Actuellement, les ouvrages scientifiques qualifient ces liens de transpersonnels.
Les sociétés traditionnelles n’ont jamais considéré les liens transpersonnels avec des personnes, des tribus ou d’autres sociétés modernes. L’esprit moderne n’est pas prêt à accepter la réalité comme étant autre chose que du manifeste, des objets que l’on peut littéralement prendre en main (manus, du latin, signifie « main »). Par conséquent, les liens transpersonnels sont tenus pour paranormaux et seulement acceptés dans des conditions exceptionnelles.
Et l’une de ces exceptions renvoie aux situations où des jumeaux homozygotes (identiques) sentent à distance la douleur ou la souffrance l’un de l’autre. On s’est longuement penché sur ce phénomène. Guy Playfair, l’auteur du livre Twin Telepathy, a remarqué qu’environ trente pour cent des jumeaux font des expériences de liens télépathiques. Il cite à cet effet une émission télévisée datant de 1997 où quatre paires de jumeaux homozygotes ont subi des tests. Leurs ondes cérébrales, leur tension artérielle et leurs réactions électrodermales ont été rigoureusement mesurées et enregistrées. Un des tests visait à déclencher une alarme bruyante installée derrière le dossier de la chaise sur laquelle était assis l’un des deux jumeaux, qui ne s’y attendait pas. Chez trois paires de jumeaux sur quatre, on enregistrera chez le jumeau correspondant la répercussion du choc, même si ce dernier était enfermé dans une pièce insonorisée et éloignée de son jumeau. Les jumeaux chez qui l’expérience avait réussi furent invités à participer à l’émission, cette transmission télépathique d’information se produisit, bien que le jumeau « receveur » fût incapable de décrire ce qui était arrivé à son jumeau. L’animateur en conclut que les jumeaux avaient hors de tout doute perçu quelque chose quelque part.
Les jumeaux identiques sont les plus frappants des duos de personnes fortement liées. On a observé une forme de télépathie semblable chez tous les gens unis par un lien profond, entre autres les mères et leurs enfants ; les amoureux, les vieux couples, ainsi que les grands amis. Dans tous ces cas, nous devons reconnaître – mis à part les psychologues les plus conservateurs – l’existence d’un certain contact transpersonnel. Mais seuls les psychologues ayant une exceptionnelle largeur d’esprit admettent que ce contact transpersonnel suppose également la possibilité de transmission de pensées et d’images, et que cette faculté est le propre de bien des gens, sinon de tous. C’est du moins ce que les dernières expériences en la matière confirment. Les pouvoirs télépathiques des gens, c’est-à-dire leur faculté à transmettre des pensées et des images, ne sont ni un rêve ni une erreur de lecture des résultats d’expériences. Toute une gamme de protocoles expérimentaux ont été mis au point, dont la procédure de réduction du bruit connue sous le nom de technique Ganzfeld, et la méthode très rigoureuse de l’influence mentale à distance sur les organismes vivants (de l’anglais, DMILS pour Distant Mental Influence on Living Systems). Dans ces expériences, toutes les éventualités n’ont pas fait le poids pour remettre en cause des résultats statistiquement significatifs. Il semblerait que presque tout le monde soit doté de dons paranormaux. Extrait du livre « Science et champ akashique » (Editions Les Arènes)
Par Ervin Laszlo - 22 septembre 2005
La suite du dossier « Bonnes feuilles quantiques »
Editions Ariane (Juin 2008)
jeudi 28 février 2013
De conscience à conscience,
au-delà du handicap...
Quand j’en parle avec eux onze ans plus tard, à l’été 2012, ils me disent des choses aussi incroyables que : « Nous ne regrettons pas que Lucile soit née ainsi. Elle nous a fait tellement grandir ! Sans elle, jamais nous n’aurions fait un pareil chemin vers la conscience. »Quant à Lucile, que je rencontre pour la seconde fois, elle m’accueille en disant : « Bonjour, je suis à la fois heureuse et intimidée de vous revoir. Et très impatiente de répondre à toutes vos questions. »
Pourtant, microcéphale, Lucile l’est et le sera toujours, à peu près incapable de prononcer un mot. Comment peut-elle donc me dire ça ?
Par l’intermédiaire d’un ordinateur. C’est Anne-Caroline, son accompagnatrice du jour, qui tape sur le clavier. Mais tout le monde est convaincu que c’est Lucile, jeune fille toute fragile, assise dans un fauteuil roulant, criant et parcourue de spasmes, qui s’exprime ainsi, et ajoute par exemple : « Microcéphale, j’ai été obligée de prendre appui dans mon coeur. Si ce que j’explore peut vous aider, je veux bien le partager. Cette danse est à la portée de tous. Mais beaucoup ne savent pas que le toucher peut dépasser le corps. »
Comment est-ce pensable ? De quoi parle-t-on ? Ne nage-t-on pas en plein délire ?
Aux antipodes
La première fois que j’ai entendu parler de cette méthode, c’était en 1996 – l’année de naissance de Lucile –, quand est paru dans la fameuse collection Réponses de Robert Laffont Je choisis ta main pour parler, d’une orthophoniste parisienne, Anne-Marguerite Vexiau. Une spécialiste connue, qui avait déjà soigné des centaines d’enfants handicapés en utilisant la technique mise au point, dans les années 70, par une pédagogue australienne du St Nicholas Hospital de Melbourne, Rosemary Crossley, docteure en philosophie, éducatrice et directrice du Dignity Education Language Center. J’ignorais que cette Australienne était déjà mondialement connue (portée aux nues ou éreintée) pour avoir mis au point ce qu’elle avait baptisé « Communication alternative augmentée » – ou plus simplement « Communication facilitée » (CF). Selon elle, et selon les milliers de thérapeutes qu’elle avait formés, la CF permettait à des personnes emprisonnées dans le silence d’un handicap rédhibitoire (des autistes notamment) d’entrer en contact avec le monde et de s’exprimer.Selon Rosemary Crossley, tout serait parti d’une découverte fortuite. Un jour, raconte-t-elle, alors qu’elle cherchait à perfectionner la technique de communication classique, où l’on montre au patient muet différents pictogrammes sur un tableau désignant ses besoins de base (« Pipi », « Ça me gratte », « J’ai soif », etc.), elle se sentit soudain poussée par la main de l’enfant autiste, que, par affection, elle tenait dans la sienne. Cette impulsion se répéta. Intriguée, la pédagogue explora le phénomène avec d’autres enfants. Elle découvrit que, quand elle faisait le vide dans son esprit et se mettait « en résonance » avec son patient, la main de ce dernier, tenue par elle, se tendait vers certains dessins. Mieux, vers certains mots… qui s’agençaient en phrases sensées. Et pertinentes pour l’enfant concerné, délivrant des informations précieuses sur son état physique, émotionnel, mental.
En quelques années se dégagea une hypothèse extraordinaire. Une communication semblait vouloir s’établir entre les petits patients et leur thérapeute, sous la forme de phrases improbables mais justes. De qui venaient ces phrases ? De Rosemary Crossley elle-même ? Mais elle était la première stupéfaite, car ces mots disaient des choses qu’elle ignorait – souvent de façon raffinée – et prenaient sens quand on les rapportait à l’histoire du patient, quand bien même celui-ci se trouvait l’esprit « ailleurs », agité de soubresauts. Par exemple : « Je ne peux vous dire encore ce que je dois devenir, mais si on souhaite que je devienne quelque chose, ça me bloque. »Ou : « Je voudrais ne pas dire mes souffrances à mes parents, c’est folie de dire où j’ai mal, car votre coeur a tant saigné, j’en frémis. »
Ou encore : « Le bébé de Patrick est en train de naître, il ne sait pas s’il doit respirer pour vivre, je pars l’aider. »
Un « coming out » risqué
Vingt ans plus tard, quand paraît en France le livre d’Anne-Marguerite Vexiau, la CF est une méthode en plein boum. Il faut dire qu’entretemps la révolution informatique a boosté le processus. Désormais, un « facilitant » aide une personne « facilitée » à taper, sur le clavier d’un micro-ordinateur, des textes qui concernent cette dernière et aident le soignant à mieux l’assister. Rationnellement, la chose semble d’autant plus farfelue que, souvent, le facilité ne prête aucune attention à ce que fait sa main guidée par le facilitant. Et les critiques pleuvent contre ce que certains considèrent comme une illusion, pire une escroquerie (allez sur le web, les flèches abondent, souvent venimeuses). Mais l’efficacité de la méthode est telle qu’un nombre croissant de thérapeutes l’adoptent. Dont la Française Anne- Marguerite Vexiau…Une femme passionnée, vouée corps et âme à ses dizaines de petits patients, dont les photos constellent le mur de son cabinet. Je la rencontre la première fois au Festival Tendresse de Gérald Pagès, à Avignon, le 7 juillet 2002. C’est là qu’elle fait un « coming out » fantastique, mais qui va lui coûter cher…
Après avoir montré au public du festival plusieurs vidéos, tournées en Australie et en France, l’orthophoniste explique qu’en réalité, il est inutile de tenir la main de la personne facilitée. Si ce geste a joué un rôle important dans l’invention de la méthode – quand Rosemary Crossley a senti l’« impulsion » de l’enfant handicapé –, dans la pratique il sert désormais surtout à faire accepter la méthode aux institutionnels, qui croient, ou font semblant de croire, que ce sont bien les patients qui tapent consciemment leurs messages sur le clavier – ce que notre société peut accepter. Alors qu’en fait, c’est le facilitant qui saisit le texte, dans une sorte d’écriture automatique, relié au patient facilité par télépathie – ce qui est scientifiquement inacceptable. Et Anne-Marguerite Vexiau nous montre des vidéos inédites, où on la voit taper sur un clavier des textes censés lui parvenir d’une personne – handicapée ou pas – se trouvant à l’autre bout de la pièce.
Dans le monde de la CF, c’est un choc. Pour ne pas gêner le réseau de Rosemary Crossley, l’orthophoniste annonce qu’elle inaugure sa propre méthode, baptisée psychophanie (du grec psyché, esprit, et phanein, se manifester).
Je passe des heures passionnantes avec Anne-Marguerite. D’abord, comme elle l’a vérifié auprès des centaines de personnes qu’elle a déjà formées, dont deux cents thérapeutes, si les messages concernent bien les facilités, leur vocabulaire vient toujours s’alimenter dans l’esprit des facilitants. Accompagné par des personnes différentes, un même enfant autiste, par exemple, exprimera les mêmes besoins, sentiments ou désirs, mais avec des mots différents. Cela pourrait s’expliquer scientifiquement : observée sous électroencéphalographe (ce qu’Anne-Marguerite n’a malheureusement eu l’occasion de faire qu’une fois, grâce à un neurologue allemand, le Pr Haffelder de Stuttgart), une séance de communication facilitée semble montrer que le facilité fait surtout marcher son cerveau droit (siège de la créativité), ainsi que son système limbique (siège des émotions), alors que le facilitant fait plutôt travailler son cerveau gauche (siège de l’analyse et du langage). « Autrement dit, s’exclame Anne-Marguerite Vexiau, tout se passe comme si l’inconscient du facilité venait puiser dans celui du facilitant, pour lui emprunter sa capacité langagière ! »Comment les cerveaux de deux personnes entrent-ils en résonance ? On ne sait pas encore, à l’époque, que nos cortex sont en relation résonnante les uns avec les autres (en « wi-fi », dira le psychologue Daniel Goleman en 2009), notamment grâce aux neurones miroirs, surtout dans le cadre d’une relation intense. Pour la thérapeute en tout cas, ces balbutiements ouvrent des perspectives grandioses.
La malheureuse ignore encore qu’elle va bientôt être condamnée par la communauté scientifique et le corps des orthophonistes pour hérésie et que, peu à peu, toute une part de sa clientèle (en particulier les enfants autistes) va lui être retirée. Son second livre, Un clavier pour tout dire, paraît certes cette même année (2002) – cette fois chez Desclée de Brouwer, dans la collection du grand psychanalyste transgénérationnel Didier Dumas, qui lui fait une préface enthousiaste. Pour lui, l’avènement de la psychophanie est « aussi important que les découvertes de Freud [et] prouve les thèses de Françoise Dolto sur la télépathie mère-enfant ». Mais cela ne change rien. Vilipendée, Anne-Marguerite Vexiau sera menacée de dépression grave. Terrible est souvent le sort des pionniers... Elle continue néanmoins à soigner, enseigner, militer, aider. Au printemps 2003, une femme désespérée, Marie Vialard-Hauser, l’appelle depuis Forcalquier, en Haute-Provence. Sa fille de six ans souffre de microcéphalie et la situation devient intenable. L’orthophoniste l’invite à venir la voir, avec son mari et sa fille, à Suresnes, en banlieue parisienne.
Dix années de miracle
Après avoir lu, d’un trait, en une nuit, Je choisis ta main pour parler, Marie pleure de bonheur. Et quand, montée à la capitale avec Gilles et Lucile, elle entend Anne-Marguerite Vexiau lire sur son écran ce que, dit-elle, vient de lui dicter la « conscience » de l’enfant, elle croit suffoquer de joie. On est le 7 juin 2003. Pour la première fois en près de sept ans, Lucile Vialard s’adresse verbalement à ses parents. Le message commence ainsi :« Va dire à papa et maman que j’aime Maxime et soeur car tu illumines ma vie. Faire attention à bien garder la vie de Lucile et faire une danse de vie avec moi.Tu rêves de danser très bien de taper mots avec famille. Bénéfice de taper avec famille, car je dis à ma jolie famille que je l’aime : je veux faire un cri de joie… »Est-ce un rêve ? Un délire ? En tout cas, la joie est là. Et Lucile calmée comme jamais – ce qui conforte Marie et Gilles dans l’idée que quelque chose de vrai se produit. Mais une fois rentrés à Forcalquier, la situation empire. Comme si Lucile, ayant perçu une lumière, ne supporte plus sa prison. Une militante de l’association Ta main pour parler apprend alors aux parents affolés une nouvelle inespérée : ils peuvent se former eux-mêmes à la psychophanie. Car si cette forme de communication demeure mystérieuse, à la différence des approches « paranormales », toujours fragiles et aléatoires, elle présente l’avantage de pouvoir s’enseigner, puis de se pratiquer à volonté. La suite, Marie et Lucile la raconteront dans Tu nous as ouvert les yeux, autoédité sous le label L'Écrit du cœur.
Sitôt Marie et Gilles formés (vite, tant leur motivation est forte), la communication facilitée avec Lucile devient quotidienne. Les débuts sont hésitants. Il faut faire le vide, « se brancher » sur l’enfant, puis oser laisser les doigts courir sur le clavier. Les messages « de Lucile » sont parfois hallucinants de beauté – « Il y a mille mots pour un frisson, une seule mélodie y correspond. » Parfois rageurs – « Mais personne ne m’entend ou quoi ? » Le doute, évidemment, rôde. Plusieurs fois, ils manquent abandonner. Ne se sont-ils pas embarqués dans un truc malsain, une psychose de groupe ? Mais irrésistiblement, l’ambiance s’améliore. On recommence à respirer. Pourquoi arrêter ?
Et puis il y a les « validations » : de temps en temps, aux moments difficiles surtout, sort une information « objective ». Comme quand Lucile hurle de douleur des heures, sans qu’on n’y comprenne rien ; jusqu’au moment où son message explique sa douleur par une molaire en train de percer… ce qu’un dentiste réussit illico à arranger.
Une pratique qui s’étend à tous
En quelques années, la vie des Vialard-Hauser connaît la plus improbable des évolutions, les messages de Lucile les poussant à se dépasser eux-mêmes. Et ce dépassement touche beaucoup plus que leur famille. Au fil du temps, faisant appel à la fois à des institutions et à une association d’amis, Marie et Gilles vont s’ouvrir au monde, et d’abord à la ville de Forcalquier, où ils organisent des événements de sensibilisation au sort des gens atteints de handicaps – comme cette soirée « non voyante », que tous les participants sont invités à vivre les yeux bandés. Christophe Castaner, le maire de la ville, leur dira un jour : « Vous avez changé notre regard sur le handicap. »Parlent-ils en public de la psychophanie ? Non parce qu’entretemps, ils ont rencontré Martine Garcin, une élève d’Anne-Marguerite Vexiau, qui a fondé sa propre école : la Communication profonde accompagnée (CPA), dont ils sont devenus des piliers – au point que Marie en a fait son métier. Parlent-ils de la CPA ? Ils ne s’en cachent pas et je rencontre de nombreuses personnes, à Forcalquier, qui la connaissent, voire la pratiquent pour eux-mêmes, en se faisant faciliter par Marie. Car avec le temps, les gens « normaux » de cette aventure se sont aperçus que les « handicapés » leur ont ouvert une voie géniale pour « dialoguer de soi à soi sans intellectualiser », comme dit Manu, le pizzaïolo qui installe sa fourgonnette en centre-ville le mercredi. Maryamé, qui tient le salon de thé bio, dit la même chose, en insistant : « Ça n’est pas un truc mystique. C’est une technique professionnelle, qui m’aide à libérer mon intuition, surtout quand je n’y arrive plus avec mes enfants. »
Tous me citent des validations qui les ont scotchés, venant d’eux-mêmes – quand un facilitant leur délivre ce qui est censé émaner de leur inconscient –, ou venant de Lucile… Car l’enfant, devenue une adolescente qui se présente elle-même comme « la tordue baveuse », peut plonger en vous de façon stupéfiante et vous balancer des vérités magnifiques. Contactés par CF ou CPA, tous les porteurs de handicaps vous scannent, paraît-il, de cette façon.
En dehors de ses parents, plusieurs personnes « accompagnent » Lucile à tour de rôle, formés à la CPA par Martine Garcin (en six sessions, sur deux ans). Toutes me racontent leur vécu singulier, éclairant quelquesunes des questions que je me pose avec perplexité. Aude, art-thérapeute lyonnaise, a pu accompagner par CPA son père dans ses derniers jours. Elle qui, au début, a mis des mois à « entendre », tape aujourd’hui à la vitesse d’une dactylo quand elle facilite quelqu’un – « mais je ne comprends les mots qu’après », précise-t-elle. Ce que dit aussi Sandra, une artiste qui maçonne des maisons en pisé et s’est mise à la pratique de la CPA sans formation – une exception – après s’être occupée de Lucile « au feeling ».
Anne-Caroline, elle, a quitté biologie et ethnologie pour devenir accompagnatrice professionnelle : « Six ans de psychanalyse ne m’avaient pas apporté ce qui a jailli de ma première séance de CPA. J’étais venue un peu au hasard... »Sa voix en tremble encore. Pour la première fois, un « soi » incontestable, propre, individué a parlé en elle, elle qui avait tant de mal jusque-là à distinguer ce qui venait d’elle de ce qui venait des autres.
Trois hypothèses à l’assaut du mystère
En conclusion, une question brute se pose, que le journaliste ne peut éviter. En « réalité », qui communique quoi à qui dans cette histoire ? Quelle preuve a-t-on que le message provient de la personne handicapée, et non d’un fantasme, d’une projection (bien compréhensible) de ceux qui aimeraient tant l'aider ?D’abord une réponse personnelle. J’ai tenté l’expérience. Grâce à Marie Vialard-Hauser, avec mon plus jeune frère et ma soeur, nous sommes entrés en contact par CPA avec notre mère, que la maladie d’Alzheimer a rendue muette. Le fait que les mots jaillissent sur l’écran dans un français châtié, fort éloigné de celui de maman qui garda toujours ses tournures d’Allemande, eut d’abord pour effet de nous refroidir. Ce ne pouvait être elle qui s’exprimait ainsi ! Certes, à tête reposée, le contenu du message comportait de superbes correspondances avec elle, ou plutôt avec ce qu’il y avait de plus beau en elle. Il n’empêche : sans les deux ou trois validations dont le message était égrené, nous aurions persisté dans notre doute. Seulement voilà, d’où sortaient ces informations objectives, que la facilitante ne pouvait connaître ? Une preuve par neuf, autorisant, au moins, la mise en débat du phénomène.
Moyennant quoi, je vois trois niveaux d’explication possibles.
Le 1er niveau serait acceptable même par un sceptique absolu : cette technique agirait comme un placebo communicationnel systémique. Prenez le cas de Lucile : son handicap est resté le même. Ce qui a changé, c’est le regard que posent sur elle ses parents, son frère, sa soeur, leurs amis et une partie de la ville de Forcalquier. Ce changement de regard peut suffire à expliquer beaucoup de choses… Sauf les validations. Sauf la beauté poétique et la pertinence existentielle des informations. Comment expliquer ça ?
Le 2ème niveau d’explication, plus psychanalytique, serait l’idée d’une résonance d’inconscient à inconscient. Le facilitant ne sait pas quel processus l’habite quand, après avoir fait le vide et être entré en résonance avec le facilité, il se met en écriture automatique… Reste un hic : comment un être écrabouillé par le handicap peut-il avoir développé un inconscient si raffiné ?
Le 3ème niveau fait entrer en jeu une instance spirituelle : l’âme, que certains appelleraient le Soi. Ce qui s’exprimerait à travers les murailles du handicap, de la psychose, de l’autisme, du gâtisme, voire du coma (mais le phénomène vaut évidemment aussi pour une personne valide), ce serait une partie de l’humain que les circonstances ne peuvent atteindre, qui resterait toujours calme et rayonnante. Cette part immortelle, diraient les croyants. Marie et Gilles m’avouent qu’aujourd’hui ils comprennent ce que dit le chrétien Jean Vannier, fondateur de L’Arche où l’on s’occupe d’adultes handicapés lourds, quand il affirme que chacun de ces derniers est un maître spirituel. Sans la CF, cette affirmation leur aurait semblé non seulement fausse, mais cruelle.
Entre ces trois niveaux, je suis personnellement incapable de trancher. Sans doute coexistent-ils, à cheval entre le temps et le hors temps. Une chose est cependant certaine : en empruntant cette voie, Gilles, Marie et leurs enfants – Maxime, Lucile, Emma – ont réussi à métamorphoser un enfer marécageux en ascension exaltante. Et nous en profitons. La réalité est bien plus folle que la fiction.
L'auteur de l'article
lundi 31 décembre 2012
UNE NOUVELLE CONSCIENCE.
Une nouvelle conscience
Au nom de quoi faire voler en éclat ces conceptions ? De la science elle-même. Depuis cent ans, des physiciens lèvent le voile sur de nouvelles dimensions. Trinh Xuan Thuan, astrophysicien : « Après avoir dominé la pensée occidentale pendant trois cents ans, la vision newtonienne a fait place à celle d’un monde holistique, indéterminé et débordant de créativité. L’avènement de la physique quantique et de la théorie du chaos a introduit les principes d’incertitude, d’imprévisibilité, d’influence entre l’observateur et le réel observé. Les atomes forment un monde de potentialités ou de possibilités, plutôt que de choses et de faits. Des phénomènes de mécanique quantique ne peuvent se comprendre avec les références classiques. Pourquoi par exemple, quand on sépare de plusieurs kilomètres deux photons qui étaient associés, l’un continue de savoir ce que fait l’autre, sans aucune communication ? Cela pose problème si on suppose que la réalité est morcelée et localisée sur chacune des particules. Le paradoxe n’a plus cours si on admet que les deux photons font partie d’une réalité globale, quelle que soit la distance qui les sépare. Ils sont interdépendants : chaque partie porte en elle la totalité, et de chaque partie dépend tout le reste. »
La réalité de cette nouvelle physique est multidimensionnelle, son univers constitué de matière, de flux d’énergie et d’information. Et si c’était le cas à tous les niveaux du vivant ?
En biologie du cerveau, par exemple. Jean Becchio, médecin généraliste, président de l’Association française d’hypnose : « Dans les années 50-60, on pensait tout connaître du cerveau. Quarante ans plus tard, on est perdu ! La matière grise n’est plus considérée comme aussi primordiale : elle ne serait que le récepteur d’informations captées depuis l’extérieur, puis envoyées dans la substance blanche, où elles rencontrent d’autres informations issues du monde intérieur, de la mémoire, des émotions, des apprentissages… On vient aussi de trouver qu’il y a des neurones miroirs partout dans le cerveau, qui jouent un rôle important dans les phénomènes de sympathie, d’empathie et de compassion. Cette découverte fait évoluer la conception très robotique de l’humain ; il est d’abord un être relié aux autres. Le cerveau n’est plus étudié comme une boîte isolée, mais dans sa relation avec son entourage. »
Autre découverte de taille : le cerveau ne produirait pas la conscience. Pim Van Lommel, cardiologue, spécialiste des expériences de mort imminente : « Dans l’étude que j’ai menée sur des patients ayant survécu à un arrêt cardiaque, 18% rapportent une expérience d’expansion de conscience au moment où ils étaient en mort cérébrale. Ils ont perçu leur réanimation, peuvent avoir vu des souvenirs de leur vie entière, interagi avec des proches décédés... Des millions de gens dans le monde ont vécu ces phénomènes – 9 millions aux USA, 20 millions en Europe. Notre étude (la plus importante à ce jour) met en échec les explications matérialistes – manque d’oxygène, hallucinations, rêves, etc. Elle prouve que le cerveau ne crée pas la conscience ; il n’est que le catalyseur qui rend possible son expérience – comme le poste de télévision n’est qu’une interface pour accéder aux émissions. La véritable conscience est non locale, plus vaste que ce que nous percevons dans la vie quotidienne, et capable de survivre au corps physique. »
Il existerait donc une conscience supérieure à la conscience ordinaire… Une hypothèse en voie de validation scientifique. Roger Nelson, directeur du Global Consciousness Project, chercheur en parapsychologie à l’Université de Princeton : « Nos expérimentations ont montré que les gens étaient capables, par la pensée, d’influer sur le contenu d’une séquence de nombres aléatoire. L’effet est ténu, pas suffisant pour ouvrir une porte de garage à distance, mais assez pour comprendre que l’esprit n’est pas confiné à la boîte crânienne et peut entrer en relation directe avec différents aspects du monde. Nos capteurs détectent aussi un changement lorsque les gens se retrouvent en communion, à l’occasion d’un événement fort. L’interaction des consciences individuelles induit un échange d’information et la création d’une cohérence de champ, qui n’existait pas auparavant, qu’on appelle la conscience de groupe. Nous avons plus de 400 enregistrements de ce type ; à partir de ce seuil, les critères scientifiques admettent la réalité d’un phénomène. »
Il serait même possible, par cette conscience non locale, d’accéder à des informations affranchies de l’espace et du temps. Stephan A. Schwartz, chercheur principal sur le cerveau, l’esprit et la guérison à l’Institut Samueli (USA) : « Les expériences que nous avons menées prouvent, protocoles scientifiques et données statistiques à l’appui, que nous avons la capacité de décrire des choses, des lieux ou des gens éloignés, comme s’ils étaient sous nos yeux. Nous pouvons également décrire un événement qui ne s’est pas encore produit. Les données recueillies sont de deux types : des impressions de sens – par le goût, le toucher, les odeurs – et une impression de connaissance : je ne sais pas comment, mais je sais que c’est vrai. Il n’y a rien de surnaturel là-dedans : vous vous ouvrez simplement à cette part non locale de votre conscience qui n’est pas limitée par le temps et l’espace. Cette compétence se développe, à condition d’en avoir la volonté. L’intention est un point clé. »
De quoi chambouler profondément nos visions du monde et de nous-mêmes. Comme l’ont pressenti nombre de sagesses traditionnelles, notre identité profonde ne serait pas nos corps ni nos esprits individuels, mais cette conscience connectée à un grand tout. Lynne McTaggart, journaliste scientifique : « Lorsque les particules subatomiques conversent, elles échangent de l’énergie. Quand vous multipliez cette infime quantité par tous les échanges entre toutes les particules de l’univers, vous obtenez une incroyable quantité d’énergie dans un espace vide. Ce champ permet de comprendre qu’il n’y aurait pas des objets séparés, mais un lien, c’est-à-dire une connexion si intriquée, si essentielle et si profonde qu’il est impossible de dire où une chose s’arrête et où l’autre commence. Notre environnement nous crée autant que nous le créons. C’est un processus coopératif, qui doit nous inciter à dépasser la polarisation terrible que nous observons aujourd’hui, et vivre selon une image plus organique et plus holistique. »
Sortir du sentiment de maîtrise absolue, retrouver le sens de la globalité, de l’humilité et des responsabilités...
Dans le rapport à soi, d’abord, la manière dont on s’envisage et dont on se soigne. Thierry Janssen, médecin psychothérapeute : « En parallèle d’une médecine de plus en plus technologique, émerge un paradigme de santé issu de cultures traditionnelles, qui insistent davantage sur la prévention et, lorsqu’il s’agit de soigner, le font de manière globale, en ne réduisant pas la personne à un corps-machine. Il me paraît absolument pertinent de considérer l’humain comme un être indivisible, dont les pensées influencent le fonctionnement biologique et dont le fonctionnement biologique influence la pensée, sans tomber dans l’idée que toutes les pathologies sont causées par des conflits psychologiques et que la résolution de ceux-ci suffiraient à guérir. Dans une perspective intégrative, l’idéal serait de soigner les patients avec empathie, en développant des relations de respect, en les considérant comme des individus multidimensionnels, tout en profitant des merveilleux outils que la technologie nous offre. »
Evolution, aussi, dans notre rapport aux autres, ce que l’on inculque et ce que l’on transmet. Antonella Verdiani, docteure en sciences de l’éducation, à l’initiative du Printemps de l’éducation : « Aujourd’hui, l’école est source d’inégalités car basée sur la compétition et non sur la coopération. Elle ne table pas sur l’échange et le partage des connaissances, mais sur un rapport autoritaire, qui n’autorise pas les enfants (et ils ne se l’autorisent pas eux-mêmes) à devenir auteurs de leurs propres vies. Notre époque n’a plus besoin des petits soldats de l’ère industrielle. Lorsque l’enseignant se positionne avec ouverture, en tant que guide et accompagnant, cela change totalement la donne. L’éducation intégrale, fondée sur le libre progrès de l’enfant, dans un cadre bienveillant, part du principe qu’il existe chez l’enfant une connaissance quasi-innée. Si on lui fait confiance, il sait très vite où il doit aller. Il faut stimuler le questionnement, les éveiller à leurs propres réponses. Y compris en matière existentielle, une dimension qui existe bel et bien chez les enfants. »
Autres aspect fondamental : notre rapport à la nature. Pierre Rabhi, pionnier de l’agro-écologie, fondateur du mouvement Colibris : « Au lieu de prendre conscience de la beauté infinie de la planète et de considérer la Terre comme une oasis perdue dans un désert sidéral dont nous sommes totalement dépendants, nous continuons de la sinistrer, en agissant comme si ses ressources étaient inépuisables, comme si nous pouvions nous affranchir de cette nature que nous appelons “environnement”, comme si nous n’en faisions pas partie. Si des extraterrestres nous observaient, ils concluraient que nous avons des aptitudes mais que nous sommes inintelligents ! Tant que nous ne modifierons pas notre regard, nous serons dans cette dichotomie, dans ce dualisme totalement artificiel. A partir du moment où je suis à l’école de la nature, je ne cherche plus à m’imposer à elle, à la dominer ni à l’empoisonner, je suis à son écoute, j’observe son processus et je le respecte. Etymologiquement, humus, humanité, humilité, c’est la même chose. »
Jusqu’à notre rapport à l’univers, en prenant la mesure que nous n’en sommes qu’un des composants. Morvan Salez, chercheur en astrophysique : « Grâce à l’amélioration de la technologie, on trouve de plus en plus de systèmes planétaires très semblables au nôtre. Environ 780 exoplanètes ont été détectées de manière certaine, plus de 2000 sont en attente de confirmation. Les très importants progrès effectués dans la compréhension de notre propre écosystème ont aussi permis de découvrir que les bactéries sont absolument partout, dans des régions où l’on pensait que c’était impossible. Pour arriver à la biosphère actuelle à partir de molécules organiques inertes, il a fallu des mécanismes incroyablement subtils. Face à ce constat, on peut considérer que les paramètres de l’univers sont tels que si on laisse le temps agir à partir de bons ingrédients de départ, des formes de vie sont vouées à apparaître, peut-être très différentes de la nôtre. Nous dire que nous ne sommes pas seuls, c’est un électrochoc, qui peut remodeler en profondeur notre conception de nous-mêmes et de notre place au sein du cosmos. »
Cette évolution n’est pas un luxe : si on ne change rien, la planète court à sa perte, et nous avec. La crise actuelle n’est-elle pas révélatrice d’un besoin criant de retrouver un supplément d’âme, un sens et une cohérence ? Frédéric Lenoir, philosophe : « Les derniers grands succès de la littérature et du cinéma, tels que l’Alchimiste, le Seigneur des Anneaux, Harry Potter ou Avatar, réhabilitent les mythes, la magie, l’imaginaire. Preuve qu’on crève dans un rationalisme desséchant et que les gens ont besoin de rêver, de se relier au monde à travers des symboles, des archétypes. L’âme n’a pas suivi la croissance du corps matériel de l’humanité. Pourquoi ? Parce que nous ne la cultivons pas. On a aujourd’hui de plus en plus d’outils qui nous permettent de comprendre, de discerner, mais on ne sait pas bien s’en servir. Nous avons besoin de rééquilibrer notre cerveau. De plus en plus d’individus sont en quête d’une expérience intérieure qui touche leur cœur, leur vie. Ils sont à la recherche d’un éveil, d’un changement de conscience. Je crois que l’existence a un sens et que chacun peut le trouver, s’il le veut. »
Pas seulement en acceptant un nouveau paradigme scientifique – qui ne serait alors qu’une idéologie de plus. Au-delà des théories, certaines expériences sensibles ouvrent sur une perception, intime, d’un autre réel : une musique que l’on écoute, un film que l’on regarde, une poésie que l’on lit, un paysage que l’on contemple… Jean François Clervoy, astronaute : « La Terre vue de l’espace, c’est très beau ! On en a les larmes aux yeux, on en tombe amoureux. Et on s’aperçoit que la couche d’atmosphère est fine comme du papier à cigarettes ; notre vie ne tient qu’à ce filet ! Tous les astronautes reviennent des vols spatiaux bien plus sensibles au fait que la Terre est un vaisseau spatial en soi, aux ressources limitées. L’espace enrichit : sur le plan sensoriel, émotionnel, spirituel, existentiel. Quand on voit la beauté de l’univers, on se demande pourquoi c’est aussi beau, pourquoi on est si ému. Lorsqu’on regarde la Terre par le hublot, en apesanteur, on oublie qu’on a un corps, on a l’impression qu’on est simplement une conscience qui flotte, qui a le pouvoir de voir. Je crois que l’univers n’est pas limité à la matière, aux couleurs que je vois, aux émotions que je perçois. Il y a quelque chose de supérieur. »
Un quelque chose qu’il est possible d’explorer en lâchant la raison individuelle – et les postures sociales – pour laisser vibrer cette justesse d’intuition qui sommeille en nous. Jan Kounen, cinéaste : « Créer est un processus très intuitif. Tout à coup, une histoire résonne en moi et ne me quitte plus. Cette intuition compte beaucoup dans mes choix. Avant de prendre une décision, je surveille les signaux qui m’indiquent, physiquement et psychiquement, que je ne suis pas dans la peur, dans la détresse artistique. Sinon, la décision restera liée à l’énergie qui l’a fait naître. La pensée est créatrice, elle est liée à un monde énergétique que l’on nourrit, et qui nous alimente en retour. Je pense qu’il existe à l’intérieur de nous une intelligence plus efficace que notre seule intelligence mentale, laquelle est limitée par notre culture, notre vocabulaire, nos modèles, etc. Dans le monde indigène, l’imaginaire est un outil, qui permet d’accéder à des réalités différentes, qui toutes peuvent donner des informations importantes. »
Y compris en psychothérapie, où de nouvelles méthodes explorent l’invisible, au-delà de l’ego. Olivier Chambon, psychiatre : « Focusing, cohérence cardiaque, hypnose, TIPI… Ces techniques travaillent sur le monde de l’âme, du rêve, de l’imaginal, qui amène des compréhensions dépassant les connaissances habituelles. Lorsque la conscience est attirée vers l’ego, celui-ci la rétrécit, la ratatine et la conditionne. C’est en allant chercher des choses extérieures à lui qu’on permet à l’ego de trouver des voies de transformation qu’il ne trouve pas en lui-même. On apprend à faire attention à des choses inconnues, irrationnelles, éphémères, imprévues, incontrôlées. En voyage chamanique sous hypnose ou en EMDR, on accède à des parties du soi oubliées, des souvenirs qu’on ignorait avoir, des énergies nouvelles, ainsi qu’à un espace de pardon, de compréhension et de confiance, où l’on peut se voir et voir les autres sans juger ni blâmer. On obtient alors un rééquilibrage à tous les niveaux : physique, émotionnel, mental et spirituel. »
Mais la prise de conscience ne suffit pas. Elle doit se cultiver au quotidien. Thich Nhat Hanh, maître zen : « Pour que la paix, la joie de vivre, l’amour et l’espoir puissent émerger, il faut prendre soin de l’instant présent, être conscient d’être vivant, qu’on est en train de marcher sur la planète Terre, d’entrer en contact avec les merveilles de la vie. Cela s’acquiert par une pleine conscience nourrie à chaque instant, de la concentration sur le présent, et une bonne gestion de ce moment. Réorganiser sa vie quotidienne, sa manière de travailler, de manger, de dormir, de respirer… Etre capable de préserver la paix, la compréhension et la compassion dans n’importe quelle situation, est une pratique spirituelle. Une fois qu’on est habité par cette vision juste, on existe en tant qu’être véritable, solide, libre et joyeux, et on peut avoir une influence sur le monde. Il n’y a pas de cloison étanche entre le soi et le non-soi. Chaque énergie que vous émettez en termes de pensée, de parole et d’acte, a un effet sur tout le cosmos. »
Exemple très concret avec la MBSR, une méthode de réduction du stress par la pleine conscience, implantée dans 550 hôpitaux aux Etats-Unis (et 200 ailleurs dans le monde). Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine, concepteur du programme : « Le MBSR met de l’énergie sous forme d’attention dans ce qui va en nous, plutôt que dans ce qui ne va pas. Le patient devient acteur de sa santé, en entrant en contact avec le paysage de son être. En habitant le moment présent, qu’il soit plaisant ou non, sans rien prendre personnellement, sans créer une narration sur sa douleur, on finit par voir les idées et les opinions pour ce qu’elles sont : des habitudes de l’esprit, qui ne sont pas la vérité. Je ne suis pas ma douleur, je ne suis pas mes pensées, je ne suis pas mon cancer. Sans médicament ni chirurgie, juste avec la pleine conscience cultivée comme un muscle, la MBSR permet de réduire durablement les symptômes. Ce type de pratique change non seulement l’activité cérébrale, mais la structure du cerveau. Et il n’est pas le seul à être plastique : vos chromosomes, vos cellules, tout en vous est capable de changer en fonction de la façon dont vous mangez, dont vous aimez, dont vous faites de l’exercice, du temps que vous prenez pour le calme et l’attention méditative. »
Direction le pays des Bisounours et de l’amour rose bonbon ? Non. Le but n’est pas de vivre perché bien au chaud sur un petit nuage, mais au contraire de trouver en soi la lucidité et la force de cerner la réalité sous toutes ces facettes, même les plus sombres, et passer à l’action contre tout ce qui nous désincarne, faute de sens et d’âme. Fabrice Midal, fondateur de l’Ecole occidentale de méditation : « On n’a jamais rendu les hommes heureux en les gavant de sucreries ! Seule la vérité apaise réellement le cœur humain. Si nous ne l’affrontons pas, nous ferons de la spiritualité un rêve de plus. Impossible de s’asseoir et de méditer un moment sans rencontrer la souffrance. Mais à mesure qu’on s’y engage, la conscience s’ouvre et devient assez vaste pour soutenir les défis et les difficultés. L’important n’est pas d’avoir les solutions toutes faites, mais d’ouvrir notre champ de vision et notre capacité à faire face. La spiritualité doit chercher à comprendre le pire, afin de trouver des manières justes d’y répondre. La méditation donne le courage de revenir à l’essentiel. Elle montre un autre rapport à tout, fondé sur l’attention et la bienveillance. Partout où il y a l’être humain, il y a la possibilité d’un acte gratuit qu’on ne peut commander, instrumentaliser ni pronostiquer. C’est cela qu’il nous faut reconnaître, préserver et cultiver. » SOURCE INREES
jeudi 4 octobre 2012
ETRE INTUITIF AU QUOTIDIEN.
Pratiquer la conscience
du coeur
Qui n’a jamais rêvé de développer un fonctionnement intuitif au quotidien ? La cohérence cardiaque est une pratique personnelle basée sur une respiration rythmée, facile à mettre en œuvre. Les bienfaits : diminution du stress, retour à la clarté mentale et au calme, amélioration de la conscience de soi et meilleures perceptions... 6 étapes à suivre.
1/ Rythmez votre respiration
Retenez bien ces trois chiffres : « 3, 6, 5 » car ils pourraient bien changer votre vie ! Il s’agit d’un truc pour se rappeler les indications suivantes : 3 fois par jour ; 6 respirations par minute pendant 5 minutes et ce, 365 jours par an ! Les trois chiffres qui forment le nom de cet exercice ont chacun une raison d'être basée sur la physiologie et les constatations faites lors des études cliniques et chez les pratiquants réguliers.Au calme, installé sur une chaise face à une table ou un bureau, les pieds au sol et le dos bien droit, commencez par une profonde expiration ! Ensuite, et pendant 5 minutes, à l’aide d’un chronomètre pour compter les secondes, faites des respirations abdominales de 10 secondes chacune ! Inspirez par le nez pendant 5 secondes en faisant rentrer l’air dans votre ventre, puis expirez par la bouche tout en freinant légèrement la sortie d’air au niveau des lèvres pendant 5 secondes également.
2/ Installez la pratique
La première séance est à faire au lever, avant la prise du petit déjeuner. C’est de loin la séance la plus importante car elle permet de diminuer la production de cortisol, la fameuse hormone du stress, qui, produite en excès, réduit les capacités de réflexion et de décision. Pour éviter de faire l’impasse, mettez votre réveil dix minutes plus tôt que d’habitude. Vous ne le regretterez pas ! Les effets de l’exercice durent environ quatre heures, si bien que la deuxième séance est à effectuer avant le déjeuner. Elle permet de prendre du recul par rapport aux événements de la matinée, de conserver clarté mentale et fraîcheur et d’atténuer le deuxième pic de cortisol du début d’après-midi. Enfin la troisième séance est à organiser en milieu ou fin d’après-midi. C’est la plus difficile à mettre en place mais elle est capitale pour aborder la fin de journée et la nuit. Elle vous aidera à trouver un bon sommeil. L’important est d’installer un rituel. Offrez-vous la possibilité de tester cet exercice sur une dizaine de jours afin de constater les premiers effets et jugez vous-même de son efficacité.3/ Utilisez l’énergie du cœur
Une fois la respiration basée sur la fréquence de 6 respirations par minute bien maîtrisée, portez votre attention sur la région du cœur, adressez-vous à lui, souriez-lui, parlez- lui ! Faites l’expérience, vous serez surpris des résultats ! Le cœur réagit à votre état émotionnel. Lorsque que vous êtes dans l’énergie de l’amour et la gratitude, vous êtes en état de cohérence cardiaque. Si vous n’êtes pas convaincu, pensez par exemple à une personne que vous aimez. Fermez les yeux et observez ce qui se passe. Comment vous sentez-vous ? Votre visage n'affiche-t-il pas un beau sourire ? Ne sentez-vous pas de la chaleur dans vos mains ou ailleurs ? N’avez-vous pas l’impression de vous sentir détendu et léger ? Voilà comment le sentiment d’amour pour autrui modifie vos perceptions du monde.4/ Utilisez l’intelligence du cœur
Le cœur est au centre des émotions, des perceptions et des intuitions. C’est un petit cerveau à lui tout seul et l’expression populaire « Écoute ton cœur » est très juste ! Plusieurs études ont montré que le cœur réagit avant même que l’information ne soit arrivée au cerveau, comme s’il souhaitait nous prévenir d’un danger à venir. L’une d’entre elles, réalisée en conditions de laboratoire à l'Institute of HeartMath en Californie, est plutôt saisissante. Les participants, branchés à un logiciel de variabilité cardiaque pouvant détecter et enregistrer les émotions désagréables, étaient face à des ordinateurs faisant défiler de façon tout à fait aléatoire des images émotionnellement neutres et d’autres plus violentes. Le but était de voir si la visualisation de ces images avait un impact sur la courbe de variabilité cardiaque. Quelle ne fut pas la surprise de l’équipe de constater que la courbe variait avant même l’apparition de l’image ! Votre cœur sait avant tout le reste, apprenez à l’écouter ! Pour repérer les informations qui vous parviennent, soyez dans l’état de calme procuré par l’état de cohérence cardiaque. Vous avez déjà pris une décision que vous saviez mauvaise à l’avance. Comment le ressentiez- vous ? Où le perceviez-vous dans votre corps ?C’est en développant la conscience de ces malaises internes que vous prendrez de meilleures décisions. Vous devez vous rendre à une soirée avec des amis mais le cœur n’y est pas, vous en avez envie mais quelque chose vous bloque. De retour à la maison, vous apprenez que l’on a essayé de vous joindre pour vous annoncer une mauvaise nouvelle, vous auriez pu être sur place plus rapidement.
5/ Repérez les coïncidences télépathiques
Vous souhaitez partir en vacances dans tel pays, et dans les jours qui suivent, vous tombez sur un reportage télévisé consacré à la région que vous voulez découvrir. Dans la même semaine, vous achetez une revue et y trouvez une liste d’hôtels et de sites à visiter ! Hasard ? Coïncidence ? Pour celles et ceux qui y sont attentifs, notre quotidien en regorge. Mais attention à ne pas voir des signes partout ! Car si certaines de ces coïncidences sont surprenantes, elles n’ont pas forcément toutes de sens et n’influencent pas nécessairement notre vie. En revanche, leur observation est un très bon outil pour développer notre intuition. Commencez par tenir un journal dans lequel vous notez toutes les coïncidences ayant du sens pour vous. Puis interrogez-vous : répondent-elles à une question ? Vous guident-elles dans une direction ? N’oubliez pas de les remercier. Une coïncidence télépathique est associée à un feu vert, une confirmation, une autorisation.6/ Ouvrez-vous à l’insight
Lorsque vous êtes face à une situation complexe où vous avez besoin de trouver rapidement une solution, par exemple quand vous ne savez plus où vous avez laissé vos clés : ne paniquez pas et pensez à l’insight ! L’apparition brutale d’une solution survient en tant qu’insight souvent à la suite d’un changement de perspective ou de la modification de l’un des éléments du problème, comme si la solution était là, sous nos yeux, mais masquée. Pour cela, commencez par vous détendre en expirant profondément. Soyez à l’écoute de vos perceptions sensorielles. Que vous dit votre corps ? Que ressentez- vous ? Prêtez attention à votre environnement, captez-vous des informations ? Pratiquez la respiration 365. Puis observez votre problème avec un nouveau regard : concentrez- vous sur la solution. Laissez venir des idées, des images. Évidemment, vous ne trouverez pas de réponse à chaque fois. Ne vous découragez pas. Essayez, et constatez vos progrès.SE GUERIR SOI-MÊME .
Se guérir soi-même,
avant de guérir la planète
Utopique, cette vision ? Thich Nhat Hanh n’a rien d’un moine éthéré. Il a forgé la pratique de la pleine conscience en choisissant la voie du pacifisme durant la guerre du Vietnam. Forcé à l’exil en 1966, proposé au Prix Nobel de la Paix par Martin Luther King en 1967, il s’est installé en France en 1969. En 1982, il a fondé dans le sud-ouest, non loin de Bordeaux, le Village des Pruniers, une communauté bouddhiste qui accueille chaque année des milliers de gens venus du monde entier en quête de pleine conscience, une denrée rare par les temps qui courent.
La pleine conscience consiste à ramener notre corps et notre esprit dans le moment présent, pour que notre vie puisse s’y déployer dans toute sa plénitude. « Le seul moment où l’on est vraiment présent, où l’on peut toucher la vie, c’est le moment présent, l’ici-et-maintenant » dit Thich Nhat Hanh. Il ne s’agit pas de rhétorique, mais d’une pratique régulière, qui se traduit par la production d’une énergie. Cultivée, entretenue, développée, l’énergie de la pleine conscience modifie le rapport au temps, et donc, la qualité du moment vécu. La respiration, la méditation, le regard profond, sont des clés qui nous permettent d’accéder à un espace de paix et de stabilité en nous-même. Dans cette énergie, nous pouvons apprendre à instaurer un rapport différent à nos émotions.
C’est donc une révolution personnelle que nous propose Thich Nhat Hanh. C’est aussi un préalable pour répondre aux défis sociaux et écologiques que l’humanité affronte aujourd’hui car « nous devons nous guérir nous-mêmes avant de guérir la planète. » Selon lui, toutes nos pensées, toutes nos paroles, ont une influence sur notre environnement. « Quand les gens, ici aux Pruniers, commencent à regarder en face leur souffrance et à la transformer, pour moi c’est un éveil collectif qui se répand, souligne sœur Chân Khong, son indéfectible soutien. Quand une femme divorcée rentre chez elle, elle sait comment faire pour ne plus faire la guerre à son ex-mari, de sorte que lui aussi se sente connecté. L’éveil est progressif et collectif. Il entre dans chacune de nos cellules et touche les autres. »
Par contagion, la paix que nous cultivons en nous se répand sur ce qui nous entoure. Le maître zen Thich Nhat Hanh sera à Paris-la Défense les 15 et 16 septembre prochain pour deux conférences sur les thèmes de la pleine conscience et de l’éthique globale, ainsi qu’une grande marche méditative et des ateliers de relaxation et de partage. « La marche méditative que nous prévoyons de faire à Paris-La Défense peut aussi toucher les gens et être un début d’éveil » souligne sœur Chân Khong. Une occasion en or, en cette rentrée, d’amorcer le changement.
Évènement à découvrir sur le site : tnhathanhparis2012.fr