MALADIE MENTALE OU ?

Des histoires de fou ?

« C’est une histoire de fou ! ». Ce peut être le premier réflexe que l’on a en entendant le récit d’une expérience inexplicable. Le Manuel clinique s’attaque de front à cette habitude, parfois inconsciente, qui nous enferme dans une vision souvent déformée de ces expériences. Rêves prémonitoires, 6e sens, messages reçus spontanément de personnes décédées, expériences de mort imminente, récit de sortie hors du corps... On le constate, ces expériences ne sont pas nécessairement des événements rares. Alors, s’agit-il d’histoires de fou ?

Cette femme nous écrit pour nous dire qu’elle perçoit ce que les gens autour d’elle pensent : « J'étais en permanence assaillie de "visions" sur leur vie, dès qu'une personne arrivait. Un peu comme un récepteur, je n'arrivais jamais à juguler ce flot d'informations qui ne cessait que lorsque j'étais seule. Un autre court témoignage, choisis parmi de nombreux autres : Vers l’âge de 8 ans, j’ai commencé à voir les personnes qui allaient mourir dans le village où j’habitais. Je les voyais la nuit, pendant mon sommeil et cela continu encore aujourd’hui. J’arrive à ressentir ce que pense une personne, et parfois ce qu’elle a vécu. Et croyez-moi, ce n’est pas simple à vivre. »

Lorsque l’on tente de déterminer si une personne souffre de maladie mentale, deux critères sont en général utilisés : la personne est-elle capable de fonctionner « normalement » ? Peut-elle prendre soin d’elle-même ? De sa famille ? Son comportement semble-t-il « normal » ? Ce deuxième point, la normalité, peut créer une confusion avec le phénomène des expériences extraordinaires. Précisément parce que ces expériences sont considérées comme « extra-ordinaires », c’est-à-dire en dehors de l’ordinaire, les individus qui les vivent ne seront pas spontanément considérés comme normaux.

Le Manuel clinique des expériences extraordinaires propose de répondre à cette question avec méthode, rigueur, et une certaine prise de distance. Le fait que ces expériences ne soient pas considérées comme possibles ne doit pas conduire à voir en elles des symptômes de désordres mentaux. Dans le même temps, une écoute ouverte et respectueuse de la personne ne veut pas dire adhésion sans recul au récit qui est fait. Le deuxième chapitre du Manuel intitulé « psychopathologie » examine cette question : comment dissocier le pathologique du non pathologique, au-delà du récit de l’expérience elle-même. Dans ce Manuel, nous présentons un certain nombre de critères permettant de faire la part des choses entre les expériences qui pourraient survenir sur un terrain pathologique et celles survenant hors de tout désordre mental. Nous y donnons la parole à des professionnels de santé qui ont développé des outils d’évaluation non plus seulement axés sur la "normalité" de l’expérience elle-même. Nous montrons ainsi qu’il est possible de dépasser les jugements superficiels, et de procéder à une évaluation soigneuse, à la fois plus subtile et rigoureuse. Ce faisant, nous sommes amené à découvrir comment ces expériences peuvent être vécues par des gens mentalement sains.

L'INREES vous invite ainsi à découvrir l'ensemble de ce projet le jeudi 1er Octobre lors d'une conférence exceptionnelle. Vous retrouverez certains auteurs, éminents scientifiques, psychothérapeutes, psychanalystes, psychologues ou psychiatres, qui présenteront le fruit de leurs recherches et de leur expérience clinique. Un Manuel clinique pour porter un autre regard sur l’extraordinaire.

Manuel clinique des expériences extraordinaires, Stéphane Allix, Paul Bernstein, Evelyn Elsaesser-Valarino, Djohar Si Ahmed, Erik Pigani, Isabelle de Kochko, Olivier Chambon
Dunod - InterEditions (Octobre 2009 ; 411 pages)
Source/ inrees

Voyance et /ou thérapie :

J’ai évoqué dans mon article en page d’accueil, ce phénomène de société qui hélas nous prive d’un endroit sécurisé et sécurisant ou déposer nos angoisses, nos craintes, nos difficultés à être et à avancer. Notre curé est devenu un homme stressé et débordé, notre médecin doit déceler en 15 minutes ce qui ne va pas en nous. Ils ne pourront pas nous écouter très longtemps, ni nous prédire notre avenir.

Que nous reste t il :

Une amie ?
Il faudra que cela soit une très  bonne amie,  peu d’amies peuvent nous  écouter, elles  aussi sont stressées et débordées. Il faut aussi reconnaître que parfois  nos amis, nos proches, nos parents, sont  bien incapables malgré leur bonne volonté de nous venir en aide.
Que faire ?
Prendre rendez-vous avec un voyant.  Le voyant annonce la couleur d’emblée :  "il voit." Il est là pour ça .
Une personne sur 4, a déjà consulté  un voyant, connu soit par le bouche à oreille, soit par l’intermédiaire de publicité. Il est un intermédiaire entre des entités qui lui envoient des informations, sous formes diverses, il sert d’intermédiaire (médium).
Le voyant travaille t’il uniquement pour l’argent, ou pour la notoriété :
Sans pouvoir l’affirmer je pense que non,  comment faire ce travail tellement porteur d’intimité, sans au moins aimer les gens et vouloir très sincèrement leur apporter de  l’aide. Je suis persuadée qu’il n y a pas plus de charlatans en voyance que dans d’autres métiers et que le procès qui est fait aux voyants, médiums etc, n’est pas justifié.
Un voyant  doit il être  psychologue :
 Sans hésiter je réponds « OUI«, car comment répondre à  certaines demandes de consultants en difficultés, (insistances, consultations trop rapprochées, appels téléphoniques fréquents, angoisse ou agitation visible), sans les blesser, ou les angoisser encore plus,   il est préférable de savoir comment leur parler et surtout leur annoncer certaines prédictions, peut être à l’opposé de ce qu’ils  attendent avec un minimum de savoir faire.
Définir le rôle du voyant :
Quel rôle se donne le voyant :
 Le voyant se donne le rôle qui lui convient le mieux, et qui le conforte dans le bien fondé du travail qu’il exerce, c’est donc très personnel, pour moi mon rôle de voyante est comme :« un service à la personne .« Je souhaite réconforter, aider et dans la mesure du possible  donner au consultant des clefs pour lui permettre de se prendre en main s’il est perdu , ce n est pas le cas de tous les consultants, certains souhaitent quelques éclaircissements sur certains points mais ne se sentent pas particulièrement dépassés, d’autres sont un peu perdus et souhaitent trouver un chemin , d’autres encore dans une grande peine peuvent chercher à entrer en contact avec leur cher disparu par ce moyen, certains voyants peuvent le faire.
Le voyant a-t-il un rôle autre que celui pour lequel il  s’annonce auprès de ses consultants :
Etre voyant demande beaucoup de don de soi et cela peut s’apparenter à une aide psychologique, ou encore pire à une demande d’aide psychologique de la part du consultant, après tout ne doit il pas repartir de chez son voyant, rassuré, rasséréné, avec  l’impression que l’avenir s’ouvre à lui de manière plus positive que lorsque il est entré.

A l’opposé d’un  thérapeute, qui écoute  son patient, le voyant se doit de l’écouter attentivement mais aussi de lui  dévoiler ses prédictions sans être influencé.

Le voyant joue t’il le rôle de  thérapeute :
 J’entends par  thérapeute  toute personne  formée à ce travail, car autant pour faire de la psychologie un diplôme reconnu par l’état est indispensable, autant n’importe qui peut s’improviser psychothérapeute ou psychanalyste.

Un professionnel de la voyance averti sera très vite alerté par le discours du consultant, et ne manquera pas de lui  conseiller d’aller consulter un  thérapeute, plutôt que de s’essayer à jouer ce rôle. Un psychologue, un psychanalyste, ou un médecin  pourront  l’orienter au mieux. Pour beaucoup, la voyance est un moyen simple et salutaire  pour prendre des décisions importantes de la vie, elle sert à certains de garde-fou  utile.

Le consultant  cherche t il un thérapeute à travers le voyant :
C’est tout à fait possible et là aussi le voyant devra être vigilant et savoir comment remettre les choses à leur place (avec psychologie), lui faire comprendre que vous êtes là pour l’aider à prendre des clefs pour choisir un chemin, ou prendre des décisions difficiles, en aucun cas il ne peut trouver en vous un thérapeute s’ il en a besoin.

Personnellement ma carte de visite mentionne la voyance et le conseil, avant d’inscrire ce mot conseil, j ai beaucoup réfléchi, cela donne une responsabilité et également invite le consultant à  me demander aide et conseil, il a fallu que je réfléchisse longtemps pour savoir si j’étais prête  à gérer ces demandes sans me laisser déborder et au mieux pour le consultant, je  m’ appuie sur de solides formations et je sais pouvoir me  sortir de situations difficiles, mais ce n’est pas évident pour tous ou  pour les personnes qui débutent.

Conclusion :

TOUTE LA SAGESSE HUMAINE REPOSE SUR L AMOUR .

(Alexandre JODOROWSKY)

Cette phrase à elle seule résume tout , l’ amour des  gens, des autres, du travail bien fait, de la vie, de la famille, des enfants, de l’ honnêteté etc..

Un bon voyant sera au plus près de  la demande de son consultant, sans pour autant créer une relation de copinage, une certaine distance étant nécessaire pour se faire respecter en tant que professionnel, il est certain qu’une empathie, une sympathie, une bienveillance doit être instaurée pour que la confiance s’installe. Il est évident que cette distance peut être difficile à tenir. En s’entourant soi-même d’un psychologue  ou d’un psychanalyste,  la relation devient plus simple à instaurer entre le consultant et son voyant si toutefois celui- ci   fait face à  des difficultés .
CHRIS

La voyance....

La voyance : vos questions, les réponses de Maud Kristen

A l'occasion de l'évènement « Développer son sixième sens » qui avait lieu le mercredi 23 février dernier, l'INREES vous avait proposé d'envoyer toutes vos questions sur le sujet. Maud Kristen répond à une sélection de ces questions pour continuer le débat avec vous autour de la voyance.

Où se trouve la part de sixième sens dans les arts divinatoires ?
Quand vous utilisez un jeu de tarot en posant une question, par exemple en disant « quels sont mes sentiments pour Pierre ? », vous allez utiliser le jeu de tarot comme un exercice vous permettant de rentrer en contact avec votre sixième sens. Comme vous le savez probablement, dans un jeu de tarot, toutes les cartes sont retournées. Vous ne les voyez donc pas.
D’une certaine manière, vous mettez en sommeil immédiat vos sens et c’est votre main qui choisit les cartes. Or votre main les choisit aveuglement et vous ne contrôlez donc pas la figure que vous allez tirer. Les arts divinatoires (cartes, jeu de tarot, yi-king, runes...) sont ainsi des exercices qui permettent de rentrer en contact avec son sixième sens « à l’insu de son plein grès ». C’est à dire que, si vous cherchiez à vous demander « qu’est ce que Paul est en train de faire ? », vous risqueriez d’être parasité par un tas d’images. Alors évidemment, il faut partir du principe que votre main peut tirer la bonne carte, et ça c’est difficile je vous l’accorde. Si vous tentez l'expérience sur une question qui n’est pas pénible pour vous, il y a des chances que ça marche. C’est en ça qu’ils sont initiatiques, puisqu'ils nous permettent d'avoir des résultats très vite et de nous mettre rapidement en confiance pour aller plus loin.

La voyance peut-elle nous influencer ?
Si vous souhaitez ne pas être influencé, le mieux est de ne pas utiliser la divination parce que la divination est justement là pour vous influencer. C’est une aide à la décision. Toutes les informations vous influencent. Si vous allez faire une prise de sang, et que les médecins vous disent que vous avez une hépatite, vous ne ressortirez pas dans le même état d’esprit qu’en entrant. Parallèlement, tous les évènements qui introduisent la participation de tiers, sont des évènements sur lesquels vous n’avez aucun contrôle. Par exemple, si vous posez une question sur votre entreprise et qu’on vous dit que celle-ci va fermer, je ne crois pas que ce soit vous qui puissiez faire fermer une multinationale par votre désir ou par ce que vous avez été influencé. Ensuite, bien entendu que vous avez en vous la possibilité de modifier et de créer vous même certains états. Si je vous dis par exemple que vous allez passer un examen et qu'il va très très bien se passer, vous aller évidemment arriver le cœur en joie. Si la voyante vous dit qu'il se passera très mal, bien entendu que cela peut vous faire louper votre examen alors que, peut être, vous l’auriez eu. Cependant, pour bien comprendre la voyance, il faut savoir que nous ne sommes pas tout puissant.

Source INREES