Liens média
Vidéo du documentaire TV (1981). Pour la première fois disponible avec sous-titrage français.
Le Projet Alexandrie
Le plus grand projet d’archéologie intuitive
Le projet Alexandrie est
un projet d’archéologie intuitive dirigé par Stephan A. Schwartz, pour la Mobius Society, de 1978 à 1979. Un livre et un documentaire du même nom, journaux de bord dudit projet, en ont été tirés (des liens et une vidéo sont disponibles en fin d’article).
L’objectif de ce projet était de réaliser une expérience de Remote Viewing appliquée à l’archéologie, afin d’en mesurer l’efficacité et la pertinence. Autrement dit, il était question d’utiliser les capacités intuitives comme un outil d’aide à l’exploration archéologique, ceci dans un cadre scientifique. A ce jour, le projet Alexandrie est
le projet le plus ambitieux de mise en œuvre de l’intuition pour une application civile.Un travail à distance
L’objectif de départ privilégia
4 cibles : l’obtention de précisions sur le site de Marea, la localisation du tombeau d’Alexandre le Grand, la localisation de la Grande Bibliothèque et la localisation d’un emplacement nommé dans l’Antiquité « la Colline des Nombreux Passages ».
Après des mois de préparations,
le travail commença à l’été 1978, non pas en Égypte mais aux USA. Tout d’abord, il fallut sélectionner les remote viewers qui y participeraient ;
11 intuitifs furent choisis. Puis, il fallut établir un questionnaire à fournir à ceux-ci afin qu’ils puissent avoir un fil d’Ariane à suivre par rapport à la carte avec laquelle ils allaient travailler. La carte était une carte standard au 1/10 000e allégée des noms et des couleurs afin d’éviter toute perturbation visuelle. Les entretiens furent réalisés en personne ou par échange de courrier, et
toutes les données furent envoyées à un huissier à Los Angeles, siège du projet, pour y être analysées. C’est le croisement de l’ensemble des réponses qui permit de situer des zones de recherches privilégiées. Trois concentrations apparurent alors : l’une autour de la mosquée Nebi Daniel, la seconde loin vers l’est à côté d’une sorte de parc et la troisième sur la péninsule principale qui sépare le port occidental du port oriental. Une carte plus précise que la première fut alors envoyée aux intuitifs.
Une expédition terrain
Une fois obtenues ces zones privilégiées et les précisions sur la zone portuaire, la seconde phase du travail commença, qui allait se dérouler cette fois sur place.
Schwartz et certains membres de son équipe arrivèrent le 14 mars 1979 à Alexandrie, suivi quelques jours plus tard de deux des intuitifs de l’équipe de départ : Georges McMullen et Hella Hamid. Les zones privilégiées furent explorées sur place à partir des données obtenues aux USA et avec l’aide des deux remote viewers. La zone de la péninsule principale qui sépare le port occidental du port oriental fut, elle, l’objet d’
une recherche mêlant sur place l’usage les données intuitives et d’outils technologiques (principalement un sonar à balayage latéral développé et mis en œuvre par H. Edgerton, du MIT), afin de comparer les résultats obtenus.
Les résultats
Les résultats furent intéressants car
les données des intuitifs permirent de situer 4 sites sur 5, là où le sonar ne permit de repérer qu’1 site sur 5. Et Schwartz d’ajouter que l’intérêt des données intuitives résidait aussi dans la rapidité de la vérification : aller sur les zones indiquées et faire descendre les plongeurs pour une observation directe alors que l’utilisation du sonar demandait à faire préalablement un balayage complet de la zone.
Les sites localisés et décrits par le projet sont nombreux. Les résultats comprennent l’établissement de la première cartographie moderne du port oriental, ainsi que les découvertes du palais de Marc Antoine, le palais ptolémaïque de Cléopâtre, des ruines du phare, et la ville de Marea.
« En tant qu’archéologue avec plus de 20 ans d’expérience sur le site d’Alexandrie, je dirais que
ces découvertes sont de la plus haute importance. » Mieczyslaw Rodziewicz, université de Varsovie, Directeur de la Mission Archéologique d’Alexandrie.
« L’intuition et la science enterrent la hache de guerre et nous amènent des résultats époustouflants… » US Magazine
« Un des plus grands mystères de l’archéologie, la localisation du palais de Cléopâtre, a été résolu… » « Une » du Los Angeles Herald
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