Véritable science de l’intuition, le RV a pour objectif de décrire des « cibles » de diverses natures en utilisant conjointement intuition et raisonnement. Les informations recherchées sont inaccessibles à la perception directe des cinq sens du fait de la distance spatiale, temporelle ou de l’impossibilité d’atteindre la cible.
C’est là que le remote viewing entre en jeu, en permettant d’obtenir ces informations par la mise en œuvre de l’intuition. Un « remote viewer » peut être sollicité pour décrire un endroit à l’autre bout du monde où il n’est jamais allé, un événement passé ou même un objet scellé dans un container ou enfermé dans une pièce, il peut décrire une personne ou une activité, tout cela sans rien savoir de la cible au départ.
On comprend tout le parti que les services de renseignements pouvaient espérer tirer d’une telle discipline. C’est pourquoi pendant plus de 20 ans, entre 1973 et 1995, dans le contexte de la guerre froide, la plupart des recherches furent financées par le gouvernement américain et menées en secret. Le programme Star Gate, ainsi qu’il fut baptisé au début des années 90, passa de la CIA à la DIA (Defense Intelligence Agency), avant de revenir à la CIA et de prendre fin officiellement en 1995.
Parmi ses réussites, on peut citer la localisation d’un appareil soviétique qui s’était écrasé au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo). Paul H. Smith relate cet épisode dans son livre Reading the ennemy’s mind. Inside Star Gate. Le crash eut lieu en mars 1979. Les satellites espions n’étaient pas capables de retrouver l’avion en raison de la couverture végétale trop dense. En revanche, les viewers furent capables de localiser la zone dans laquelle l’avion s’était écrasé, et de décrire précisément le site du crash. En deux jours l’avion fut retrouvé. Des années plus tard l’ancien président Jimmy Carter, interrogé sur ce qui s’était passé de remarquable durant sa présidence, cita cette anecdote. Les remote viewers s’illustrèrent également dans la recherche de personnes kidnappées et dans la description de certaines installations militaires secrètes (un sous-marin nucléaire, des missiles soviétiques MIRV, par exemple.)
Plus récemment, des remote viewers ont fait parler d’eux lors de la capture de Saddam Hussein. En novembre 2003, des personnes suivant un atelier de découverte du RV sous la direction de Stephan Schwartz décrivirent précisément le lieu dans lequel Saddam Hussein serait capturé ainsi que les circonstances de son arrestation. Saddam Hussein fut retrouvé une quinzaine de jours plus tard dans des circonstances présentant de très fortes similitudes avec les conclusions des apprentis viewers, sans qu’on sache s’il y avait un lien direct entre cet événement et leur travail. Au cours de sa carrière, à la tête de la Mobius Society, Stephan Schwartz employa notamment le RV à des fins archéologiques. Contrairement aux militaires, il mena toujours ses recherches en invoquant la plus grande transparence, estimant que des travaux qui concernent la conscience humaine doivent être accessibles à tous.
L’équipe de formateurs d’IRIS enseigne notamment le Controlled Remote Viewing : cette méthode dite méthode pas à pas, fortement cadrée et accessible à tous, est aussi rassurante qu’efficace pour faire connaissance avec ses capacités intuitives. D’ailleurs, IRIS forme de plus en plus de gens en France, et une communauté a été créée pour pratiquer, échanger, expérimenter sur l’intuition et les sujets connexes. Car dans tous les domaines exigeant l’usage et le développement de son intuition – la créativité par exemple – les méthodes créées à partir du RV montrent leur efficacité.