Quand des intuitifs aident la justice
à résoudre des enquêtes
En France, cette méthode reste encore méconnue du grand public. Pourtant, officieusement, la police et la justice commencent à s’y intéresser. Depuis 2008, les forces de l’ordre ont fait appel à IRIS Intuition Consulting pour des cas de personnes disparues et des affaires criminelles.
Selon vous, les forces de l’ordre collaborent-elles régulièrement avec des remote viewers et plus généralement avec des « intuitifs » ?
Il est en effet assez courant que des équipes d’enquêteurs fassent appel à des intuitifs mais le plus souvent de manière officieuse, évidemment. Depuis quelques centaines d’années, les forces de l’ordre -police et gendarmerie- collaborent avec des radiesthésistes pour résoudre des enquêtes. Cela peut être d’ordre criminel, comme trouver un corps, un suspect. Parfois, pour des cas difficiles où l’on manque d’indices, des voyants professionnels sont également consultés. Il arrive même parfois que ce soit directement le juge qui en fasse la demande mais cela se fait bien sûr en toute discrétion. Depuis 2008, et la création d’IRIS Intuition Consulting, les forces de l’ordre font aussi appel à des remote viewers.
Comment cette collaboration a-t-elle débuté ?
Notre équipe de viewers avait travaillé, de son côté, sur l’enquête d’une personne disparue à Marseille. Nous avions décidé d’envoyer nos résultats au chargé de police. Il les a trouvé très intéressants et nous a recontactés. On a alors commencé à collaborer avec ce commissariat sur cette affaire. J’ai ensuite été invité sur une émission de radio pour parler du remote viewing. Une équipe de police nous a contactés dans la foulée. J’ai alors été mandaté comme expert judiciaire pour qu’IRIS travaille avec cette équipe. La plus importante des affaires que nous avons eu à traiter a eu lieu il y a deux ans. Il s’agissait d’une affaire de meurtres avec violences sexuelles. Cinq viewers ont participé à ce dossier. Aux dernières nouvelles, l’affaire est toujours en cours.
Vos résultats sont-ils recevables par la justice ?
Oui, pour le tribunal qui nous a mandaté.
Avez-vous déjà aidé la police à faire arrêter un coupable ?
Je ne sais pas. On travaille complètement en aveugle. C’est-à-dire qu’on ne connaît rien de l’affaire sur laquelle on travaille et on ne demande aucune information préalable. Moins on en sait, mieux c’est car cela évite que la pratique du Remote Viewing ne soit influencée, polluée par le raisonnement. Nous devons uniquement être dans la perception, pas dans la déduction. Une fois nos informations livrées, on demande généralement au destinataire d’objectiver nos résultats, en notant leur pertinence. En moyenne, environ 70% des informations que nous lui fournissons sont jugées justes.
Pourquoi, selon vous, la collaboration des forces de l’ordre et de la justice avec des intuitifs (viewers, voyants, radiesthésistes) restent underground ?
Cela reste encore un tabou social. Les chargés d’enquête qui collaborent avec nous n’osent pas l’avouer de peur de passer pour totalement crédules. Dans 15-20 ans, je pense que le tabou sera levé. Mais le fait d’être nommé expert judiciaire sur une affaire est déjà un grand pas en avant !
Dans un article de notre magazine Inexploré (N°13), une journaliste nous a fait partagé son expérience lors d’une formation de remote viewing. La vision à distance serait donc une technique à la portée de tous ?
Tout le monde a en effet des capacités intuitives. Nous avons tous en nous cette part innée. Cela a d’ailleurs été démontré par méta-analyse statistique. Cette possibilité de l’esprit est comme un muscle dont les compétences se développent avec de l’entraînement. C’est comme l’apprentissage du piano : On peut tous prendre des cours mais certains montreront des prédispositions que d’autres n’ont pas. Et bien, après une formation, il y a en a qui exploiteront un certain panel de perceptions, alors que d’autres deviendront des Mozart du remote viewing !