Ma conscience est-elle uniquement la mienne ?
Les découvertes actuelles les plus avancées sur la conscience humaine rappellent la déclaration faite par Einstein il y a un demi-siècle : « L’être humain est partie intégrante de tout appelé « univers », une partie limitée dans le temps et l’espace. Il fait l’expérience de ses pensées et de ses émotions comme quelque chose de dissociée du reste, en fait comme une sorte d’illusion d’optique de sa conscience. Cette illusion est en quelque sorte une prison pour lui, une prison qui le restreint à prendre des décisions purement personnelles et à donner de l’affection aux quelques personnes seulement qui lui sont les plus intimes. » Alors que, selon le point de vue traditionnel, la communication et l’interaction humaines se ramènent à nos sens (tout ce qui est dans l’esprit, dit-on, doit d’abord être passé par l’œil ou l’oreille), les chefs de file en psychologie, en psychiatrie et dans le domaine de la conscience redécouvrent ce que Einstein avait compris et que les vieilles cultures ont toujours su, c’est à dire que nous sommes aussi liés les uns aux autres par des liens subtils et généralisés. Actuellement, les ouvrages scientifiques qualifient ces liens de transpersonnels.
Les sociétés traditionnelles n’ont jamais considéré les liens transpersonnels avec des personnes, des tribus ou d’autres sociétés modernes. L’esprit moderne n’est pas prêt à accepter la réalité comme étant autre chose que du manifeste, des objets que l’on peut littéralement prendre en main (manus, du latin, signifie « main »). Par conséquent, les liens transpersonnels sont tenus pour paranormaux et seulement acceptés dans des conditions exceptionnelles.
Et l’une de ces exceptions renvoie aux situations où des jumeaux homozygotes (identiques) sentent à distance la douleur ou la souffrance l’un de l’autre. On s’est longuement penché sur ce phénomène. Guy Playfair, l’auteur du livre Twin Telepathy, a remarqué qu’environ trente pour cent des jumeaux font des expériences de liens télépathiques. Il cite à cet effet une émission télévisée datant de 1997 où quatre paires de jumeaux homozygotes ont subi des tests. Leurs ondes cérébrales, leur tension artérielle et leurs réactions électrodermales ont été rigoureusement mesurées et enregistrées. Un des tests visait à déclencher une alarme bruyante installée derrière le dossier de la chaise sur laquelle était assis l’un des deux jumeaux, qui ne s’y attendait pas. Chez trois paires de jumeaux sur quatre, on enregistrera chez le jumeau correspondant la répercussion du choc, même si ce dernier était enfermé dans une pièce insonorisée et éloignée de son jumeau. Les jumeaux chez qui l’expérience avait réussi furent invités à participer à l’émission, cette transmission télépathique d’information se produisit, bien que le jumeau « receveur » fût incapable de décrire ce qui était arrivé à son jumeau. L’animateur en conclut que les jumeaux avaient hors de tout doute perçu quelque chose quelque part.
Les jumeaux identiques sont les plus frappants des duos de personnes fortement liées. On a observé une forme de télépathie semblable chez tous les gens unis par un lien profond, entre autres les mères et leurs enfants ; les amoureux, les vieux couples, ainsi que les grands amis. Dans tous ces cas, nous devons reconnaître – mis à part les psychologues les plus conservateurs – l’existence d’un certain contact transpersonnel. Mais seuls les psychologues ayant une exceptionnelle largeur d’esprit admettent que ce contact transpersonnel suppose également la possibilité de transmission de pensées et d’images, et que cette faculté est le propre de bien des gens, sinon de tous. C’est du moins ce que les dernières expériences en la matière confirment. Les pouvoirs télépathiques des gens, c’est-à-dire leur faculté à transmettre des pensées et des images, ne sont ni un rêve ni une erreur de lecture des résultats d’expériences. Toute une gamme de protocoles expérimentaux ont été mis au point, dont la procédure de réduction du bruit connue sous le nom de technique Ganzfeld, et la méthode très rigoureuse de l’influence mentale à distance sur les organismes vivants (de l’anglais, DMILS pour Distant Mental Influence on Living Systems). Dans ces expériences, toutes les éventualités n’ont pas fait le poids pour remettre en cause des résultats statistiquement significatifs. Il semblerait que presque tout le monde soit doté de dons paranormaux. Extrait du livre « Science et champ akashique » (Editions Les Arènes)
Par Ervin Laszlo - 22 septembre 2005
La suite du dossier « Bonnes feuilles quantiques »
Editions Ariane (Juin 2008)