C’est un véritable exploit. Car il ne suffisait pas juste de penser la peinture pour qu’elle se fasse. Il s’agissait de réellement maîtriser l’état de ses ondes cérébrales afin d’obtenir des effets précis sur le logiciel auquel elle était reliée. C’est ce qu’on appelle un exercice de neuro-feedback : apprendre à moduler ses réactions neuronales en fonction des résultats qu’elles ont sur un dispositif. Un vrai travail de yogi, coiffé d’électrodes qui actionnent une Interface Cerveau Ordinateur (ICO).
Si le champ des ICO est en plein essor, les recherches de l’équipe du Dr Guger de la société de technologie gTec en Autriche, permettent d’ouvrir la possibilité de créer. Et cela peut faire une grande différence pour des personnes dont le champ d’expression est autrement réduit à néant ou à des réponses fonctionnelles, du genre oui-non. « Le Brain Computer Interface est une technologie révolutionnaire qui me permet de créer de l'art avec mes pensées », a témoigné Heide Pfützner pour le Telegraph.
Et selon Javi Rodriguez chercheur de gTec, ce genre d’ICO pourrait aussi être utilisé chez les comateux. « Il peut être très difficile de dire si un patient est dans un coma réel ou "bloqué". L'idée est de fournir un test pour contrôler l'état du patient », explique-t-il. Ces dispositifs pourraient alors ouvrir le scaphandre de certaines personnes en leur donnant la possibilité de peindre des papillons.
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