Le pouvoir du rêve...
Suivez l'auteur Thierry Pierre Liot
dans le fabuleux voyage initiatique qu'il a vécu
aux côtés du maître spirituel Carlos Castaneda.
Le soir, au moment du coucher, je décidai de commencer la lecture de ce livre. J’étais émerveillé, transporté dans un autre monde, une autre réalité qui semblait m’apporter beaucoup, me donner des réponses aux questions que je me posais depuis tout petit, sans avoir jamais pu les formuler vraiment. Fasciné par la lecture de ce livre et les enseignements de Don Juan, je pris la décision de grandir et d’aller, un jour, travailler et apprendre avec ce sorcier. Cette décision a dirigé tout le déroulement de ma vie et ne m’a jamais quitté, même à la période de l’adolescence. Bien au contraire, j’attendais patiemment d’être prêt pour pouvoir partir car il n’y avait aucun doute en moi, je connaissais mon destin, il fallait que je l’accomplisse.
En attendant le temps du départ, je guettais avec impatience la sortie des livres du même auteur qui m’apportaient toujours plus de nourriture spirituelle, comme un verre d’eau à celui qui est assoiffé, et me donnaient la patience d’attendre le moment du départ. Entre deux livres de Carlos Castaneda, mon intérêt se porta sur l’hypnose, la radiesthésie, le magnétisme, et toutes ces choses dites occultes à cette époque.
Vers l’âge de seize ans, un livre sur l’autohypnose me donna de nombreuses clés ; je pouvais pratiquer certaines techniques de relaxation et je passais tous les soirs à m’endormir complètement hypnotisé à la découverte des rêves, de l’inconscient, et des corps énergétiques. Les années passaient et je commençais à apprendre et développer des facultés de contrôle dans mes rêves.
C’est à l’âge de vingt et un ans que ma vie prit un tournant important. Je travaillais alors comme cuisinier dans un restaurant aux Caraïbes. Je louais, à l’époque, une petite chambre dans une maison où habitait un couple d’une trentaine d’années. Comme tous les soirs, je rentrais vers minuit, après avoir fini mon service. Ce soir-là était comme les autres, pourtant au milieu de la nuit un phénomène très étrange s’est produit : il devait être trois heures du matin, je dormais sur mon côté droit, le bras plié contre ma cage thoracique et le dos de la main posé sur le lit, la paume ouverte contre le plafond. Je devais dormir très profondément, quand je me mis à rêver. Et dans mon rêve, j’ai vu une perle bleue passer par la fenêtre de ma chambre et s’approcher de moi. Etant conscient dans mon rêve, je pensais : « Quel rêve étrange ! » Alors, cette petite perle bleue vint se placer au-dessus de ma paume à environ trente centimètres. Elle flottait là, dans l’air, et mes yeux étaient fermés. Je la voyais, décidément c’était un drôle de rêve. Puis, la perle commença à descendre tout doucement en direction de la paume de ma main, et au moment où elle toucha le centre de ma paume, je ressentis une étrange sensation qui me réveilla. J’ouvris les yeux en pensant une nouvelle fois : « Quel drôle de rêve ! » Je n’osais pas bouger, mes pensées allaient très vite, je dormais, je rêvais. Je me suis réveillé, et pourtant l’objet de mon rêve était toujours présent devant mes yeux grands ouverts : un spectacle merveilleux ! Et ce n’était rien en comparaison de ce qui allait m’arriver…
La perle bleue se souleva doucement à la verticale, puis passa rapidement au-dessus de mon épaule gauche, je la suivais des yeux et me retournais sur mon côté gauche. Là, à la place de la perle, un homme apparut. Cet homme s’apparentait à un hologramme, c’est à dire qu’il était visible en trois dimensions. Mais je pouvais voir à travers lui, il semblait flotter dans l’air car je ne voyais pas ses jambes. Il était difficile de lui donner un âge. Il paraissait sans âge : cinquante ans ? Peut être quatre-vingts ? Il rayonnait de joie, de calme et d’amour incroyable. Il avait des cheveux gris, très courts, dégagés au dessus des oreilles. Son teint était cuivré et un grand sourire éclairait son visage. Lorsqu’il souriait, on avait l’impression que son sourire allait rejoindre ses oreilles. Il portait un tee-shirt blanc à manches courtes sur lequel un serpent était dessiné, de couleur rouge terre, des ronds jaunes figuraient les écailles. Sa queue naissait au bas du tee-shirt et le serpent se déroulait comme un S, sa tête au niveau de la poitrine. De façon incompréhensible, je n’avais pas peur. Au contraire, sa présence me mettait comme dans un état d’ivresse. En regardant cette entité, je pressentais toute sa connaissance, et qu’il avait été témoin de choses impossibles à décrire avec des mots. J’étais figé, je le regardais et il me souriait.