Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris

mercredi 27 février 2013

Des plantes qui enseignent aux humains

Les plantes peuvent être une source d'apaisement, de tranquillité, de bien-être. De là à leur « parler », il n'y a qu'un pas que les chamanes amazoniens ont franchi il y a fort longtemps.

« Ce sont les plantes elles-mêmes qui me communiquent directement leurs propriétés thérapeutiques. » C’est ce que les chamanes de la forêt amazonienne ont répondu à Jeremy Narby lorsque à plusieurs reprises au cours de ses enquêtes, l’anthropologue les a questionnés sur l’origine de leur savoir. Selon les chamanes amazoniens, ce type de communication n’a rien d’extraordinaire. Ils affirment tirer tout leur savoir de la nature elle-même, en particulier du règne végétal. Les plantes seraient des enseignants qui leur transmettraient toute leur science... « Pour les peuples de la forêt amazonienne, c’est comme si le monde végétal était une université et chaque plante une sorte de professeur », explique Jeremy Narby.


Mais comment ces plantes peuvent-elles devenir des enseignants ? Il faut les « boire » sous forme de décoction, répondent les chamanes. « Une fois ingérées », précise l’anthropologue, auteur du livre Le Serpent cosmique, « toutes ces plantes ont un impact sur les rêves. C’est ainsi qu’elles apportent un enseignement. Pour apprendre d’un grand arbre ou d’une plante, on dit qu’on le ou la « diète ». Autrement dit, il s’agit d'être attentif à l’impact que l’ingestion va avoir sur les rêves. En effet, ces plantes permettent à l’individu qui les ingère de « voir » la cause d’une maladie, le problème dans une situation, ou de recevoir toute autre information. Jeremy Narby cite l’anthropologue Jean-Pierre Chaumeil qui écrit : « Selon les chamanes Yagua du Nord-Est péruvien, toute la démarche chamanique consiste à « voir ». Ce que l’on voit amène au savoir. Ce savoir peut alors donner du pouvoir. Il n’y aurait pas de limites à ce qu’on peut voir et donc apprendre des plantes. »

Les plantes sont-elles toutes en mesure de communiquer ? « Les Shipibo, un peuple originaire du Pérou, disent que la plupart des plantes médicinales communiquent avec les hommes. Il y a un certain nombre de plantes qui ne communiquent pas car n’étant pas comestibles et n’ayant pas d’effets thérapeutiques, elles sont inintéressantes pour l’être humain », explique Aziz Khazrai, chirurgien français et expert en médecine amazonienne. Certaines plantes seraient donc « bavardes » tandis que d’autres resteraient « muettes ».

Guillermo Arevalo Valera, chamane descendant d’une longue tradition de guérisseurs Shipibo-Conibo, commente cette différence : « Une plante qui enseigne, c’est une plante qui va nous apprendre à vivre sur la terre, à nous occuper de notre prochain et à le respecter, tout simplement à être humain. Nous cherchons à apprendre de la plante et à partager ce savoir avec les êtres humains. Ici en Amazonie, nous respectons énormément la nature. » Et il poursuit : « Les plantes médicinales ont seulement les principes actifs, les plantes « maestras » (celles qui enseignent) ont les principes actifs ainsi que de l’énergie et de l’esprit. » Dans cette terminologie, la « plante qui enseigne » a, en plus de ses vertus médicinales, des propriétés qui permettent de guérir des maladies psychiques : elle aide surtout sur le plan psychologique et spirituel. « Cette plante agit sur la partie physique, psychologique et au niveau de l’âme. Elle commence par provoquer des sensations physiques. Pendant le sommeil, elle peut provoquer des rêves liés à la guérison qu’elle effectue. L’esprit de la plante peut nous guider sur ce que l’on doit faire pendant le traitement, concernant par exemple la nourriture que l'on doit manger. L’esprit de la plante reste en communication avec nous. »

À l’appui de ces propos, on ne peut qu’être frappé par le degré de complexité et d’élaboration de certains mélanges. Comme le souligne Jeremy Narby, il est difficile d’imaginer que certaines préparations puissent être le fruit d’une expérience acquise suite à des erreurs successives.

Le docteur Aziz Khazrai explique que les chamanes d’Amazonie ont su construire quelque chose de cohérent et de pertinent à partir du « discours » des plantes reçu lors des transes. « Personnellement, j’ai découvert une véritable médecine qui repose sur un corpus de connaissances théoriques du fonctionnement du corps humain, du psychisme, des perceptions sensorielles, de l’esprit. Les chamanes sont en mesure de faire des diagnostics médicaux et d’obtenir des connaissances botaniques et pharmacologiques de leur environnement. Un grand nombre de médicaments actuels sont issus de la pharmacopée amazonienne ! Les laboratoires envoient d’ailleurs des gens sur place pour enquêter sur les plantes utilisées par les Indiens. Cela montre l’intérêt de cette médecine, aussi vaste que celle que j’ai apprise à l’université. Mais son originalité majeure est qu’elle ne s’apprend pas dans les livres ou par transmission orale, mais directement des plantes médicinales elles-mêmes par des techniques connues des chamanes. »

Francis Hallé, botaniste, professeur à l’Institut de botanique de l’université de Montpellier et spécialiste des Tropiques, a dirigé les missions du célèbre Radeau des cimes (expéditions scientifiques en 1986 visant à explorer la canopée des forêts tropicales). Il s’interroge sur le crédit qu’on peut accorder à des gens qui considèrent les plantes comme des personnes : « En Europe, ces idées-là choquent ; mais qui faut-il croire, de l’Occidental qui nie la personnalité des plantes sans jamais leur avoir accordé beaucoup d'attention, ou du guérisseur, qui passe sa vie entière au contact des flores les plus riches du monde, pénétrant l’intimité de milliers de plantes, et devenant ainsi, plus que leur familier, un véritable complice ? »

Il est indéniable que les chamanes de la forêt amazonienne détiennent une connaissance impressionnante du monde végétal qui les entoure. Ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’ils l’ont acquise dans un milieu très diversifié. 74 % des remèdes ou des substances d’origine végétale utilisés dans la pharmacopée moderne ont été découverts en premier lieu par les sociétés « traditionnelles ». À ce jour, 2 % de toutes les espèces végétales ont subi des tests scientifiques complets en laboratoire. La grande majorité des 98 % restants se trouve dans les forêts tropicales, là où est concentrée la plus grande biodiversité. L’Amazonie contient plus de la moitié des variétés de plantes du monde. « Les scientifiques ont répertorié en Amazonie péruvienne plus d’espèces de fourmis sur un seul tronc d’arbre que dans toutes les îles britanniques, plus d’espèces d’arbres sur un hectare que sur tout le continent européen... »

Jean-Marie Pelt est pharmacien agrégé et botaniste, professeur universitaire de biologie végétale et botanique, auteur de nombreux ouvrages et d’émissions télévisées. Cet écologiste a participé à de nombreuses missions scientifiques et a fondé l’Institut européen d’écologie à Metz. Lui qui étudie les plantes depuis de très nombreuses années et toujours avec le même enthousiasme, ne trouve pas incongrue la démarche des peuples amazoniens : « Les gens d’Amazonie ne voient pas de hiérarchie entre nous, les plantes et les animaux car ils ont une relation fusionnelle avec la nature. Ils voient dans la nature la présence d’esprits. Les plantes ont un esprit, nous dirions peut-être une âme... Ils ont par instinct le sens d'une interrelation étroite entre tous les êtres vivants. Tout est sacré ! Lorsqu’on touche une plante, on lui parle, quand on la coupe, on lui demande pardon, on la remercie pour les services qu’elle va nous rendre... Il y a un contact qui s’élabore comme avec une personne. Une plante ou un animal sont une sorte de personne. Nous avions cette vision il y a très longtemps. Nous avons perdu tout cela par l’approche purement objective et matérielle. Nous sommes maintenant dans des sociétés très matérialistes qui ont rompu leurs liens avec la nature, ce qui nous amène à la crise écologique. » Reste à savoir s’il y aura un jour, comme l’espère Jeremy Narby, « un terrain d’entente entre savoir indigène et science occidentale ». SOURCE INREES
Eloge de la plante, Francis Hallé
Éditions du Seuil - Librairie La Martinière (Octobre 2004 ; 346 pages)



Le serpent cosmique, Jeremy Narby
GEORG éditeur (Juillet 1997 ; 236 pages)