Se soigner autrement : comment et pourquoi ?
Tout doucement pourtant, une collaboration s'installe entre ces deux univers. Certains services d'urgence hospitaliers, ceux des grands brûlés notamment, font systématiquement appels aux guérisseurs depuis des années, avec de très bons résultats. « Ca se passe de mieux en mieux. » indique Jean-Luc Bartoli. « La collaboration avec les hôpitaux se généralise doucement. Les médecins apprennent à nous connaître, ceux qui nous connaissent déjà savent à qui ils ont à faire. J'ai été le premier en France, il y a quelques années à travailler avec les hôpitaux de Saint-Malo et de Lorient, parce que je donnais un cours aux personnels soignants. Car ils font de l'énergétique tous les jours, sans le savoir, à chaque fois qu'ils posent la main sur quelqu'un pour une piqûre, une prise de tension ou simplement pour échanger un mot. »
Jean-Luc Bartoli se réjouit bien évidemment de cette confiance nouvelle. Car selon lui les guérisseurs ne sont pas des gens extraordinaires, mais seulement des personnes qui possèdent une ou plusieurs capacités pour aider ceux qui souffrent à guérir ou à se soulager. « Est-ce qu'on explique l'amour ? Pourquoi vouloir expliquer ce que nous faisons ? Nous le faisons, et des milliers de gens s'en trouvent bien. »
Lui-même a découvert cette capacité lorsqu'il était enfant, quand il a aidé un petit copain à reprendre connaissance en posant sa main sur lui. « J'étais enfant quand un copain est tombé violemment, il a perdu connaissance, il était tout blanc. Instinctivement j'ai posé ma main sur lui, il s'est réveillé et s'est relevé. Sans le savoir, je venais d'effectuer mon premier acte de guérisseur. Je n'ai pas réfléchi, la solution s'est imposée à moi. Plus tard, à huit ans, un autre copain est tombé et s'est cassé le bras. J'ai vu que son bras avait un angle bizarre et j'ai réagi de façon instinctive, quasi animale : je lui ai pris le bras et je l'ai retourné... A l'hôpital, le chirurgien a demandé qui lui avait remis le bras : C'est formidable, le geste a été fait à chaud, c'est parfait !. Il a eu d'autres anecdotes puis à 18 ans, j'étais instructeur de combat dans les commandos de l'air. Ceux qui partaient loin recevaient parfois trois vaccins par jour, ça les rendaient évidemment tous malades. Ceux sur qui je passait ma main étaient les seuls à être en forme... Après ça... ça n'a plus arrêté ! »
Cette intuition reste la base du travail du guérisseur. Car si certains ont une spécialité, comme les barreurs de feu, beaucoup fonctionnent au cas par cas et découvrent s'ils peuvent aider un patient au moment où ils le reçoivent. Mais trouver un guérisseur n'est pas simple. Pas d'annuaire, on ne peut compter que sur le bouche à oreille. Les pharmaciens semblent être également des relais possibles. « C'est pour ça que l'émission Enquêtes extraordinaires du 20 mai a déclenché une réaction énorme : là tout d'un coup, les gens avaient une piste. Dès le lendemain, le téléphone sonnait cinq à six fois par minute, des appels qui venaient de toute l'Europe, et j'ai reçu deux mille mails ! C'est d'ailleurs très difficile pour moi de ne pas pouvoir aider tous ces gens... »
Nous voilà chez le guérisseur, comment savoir si l'on est en présence de quelqu'un de confiance ? Jean-Luc Bartoli donne quelques pistes : « s'il vous annonce d'entrée qu'il va régler votre problème, fuyez ! Même chose s'il vous demande de vous déshabiller ou s'il vous dit qu'il faut arrêter votre traitement médical. De plus, nous n'avons pas à poser un diagnostic, c'est au médecin de le faire. » Jean-Luc Bartoli a ainsi beaucoup insisté sur la responsabilité que nous avons tous vis-à-vis de notre santé. Pour lui, nous avons tous tendance à ne nous occuper de notre santé que lorsqu'elle en danger. « C'est une erreur fondamentale ! » précise notre invité. « Dans notre culture occidentale, on trouve normal d'amener notre voiture en révision mais pas notre corps ! Le Dr Thierry Janssen m'a expliqué un jour que décider de se déplacer pour consulter un guérisseur enclenche déjà le processus d'auto-guérison. » Car, nous dit Jean-Luc Bartoli, un guérisseur n'a pas la clé de la guérison : « Notre travail consiste à déclencher chez le patient le processus d'auto-guérison. Et celle-ci prend également sa source dans la conscience que nous mettons dans nos actes. Nous sommes composés d'un corps physique mais aussi d'un corps énergétique et d'un corps émotionnel. Il existe un lien très fort entre les trois et ils doivent fonctionner en osmose. »
C'est sur ces paroles que Jean-Luc Bartoli a terminé son exposé, nous adressant ainsi de nombreux conseils et mots de prudence pour envisager au mieux cette pratique complémentaire proposée par les magnétiseurs.