Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris

samedi 2 juin 2012

CA MARCHE COMMENT ?


Ça marche comment, la télépathie ? Et la clairvoyance ?

Reportage | Les scientifiques de l'Institut métapsychique international, à Paris, étudient la clairvoyance, la télépathie, la précognition ou encore la télékinésie. Bref, tous ces intrigants phénomènes paranormaux. Des chercheurs qui ne trouvent pas normal qu'on les prenne pour des clowns...


Le 08/08/2009 à 00h00
Nicolas Delesalle - Télérama n° 3108

Photo : DR
Et si c'était vrai ? Et si la science dure, qui se gausse du paranormal, se trompait ? Sur le chemin, on s'interroge. Le rendez-vous est fixé au mystérieux Institut métapsychique international (IMI), sis 51, rue de l'Aqueduc, dans le 10e arrondissement, à Paris. Créée en 1919, cette fondation reconnue d'utilité publique étudie les phénomènes dits « paranormaux » : clairvoyance, télépathie, précognition ou télékinésie. Doit-on rire ? Trembloter ? « Si la science délaisse ces faits, l'ignorance les prendra », prophétisait Victor Hugo. Prédiction réussie.

 Le paranormal se carapate en dehors des clous de l'expérience, des lois de la physique et du bon sens. Chez certains sujets, il provoque une pétoche mâtinée de fantômes, d'esprits vengeurs et de guéridons qui tournent tout seuls. Chez d'autres, c'est la défiance. Comment croire à ces horoscopes débiles, à ces médiums errant aux sorties de métro et qui n'ont pas su prévoir que la vie de médium n'était pas une sinécu­re ? Comment se fier aux dons extralucides d'un Paco Rabanne, qui hurla au loup en 1999, annonçant la chute de la station spatiale Mir sur Paris le 11 août, jour de l'éclipse totale du soleil ? Comment prendre au sérieux tous ces truqueurs roués qui, depuis que l'homme a appris que son voisin peut se montrer un peu truffe, vampirisent crédulité ou mal-être, et nous font croire que si Mars est en cancer, alors, oui, sans aucun doute, nous aurons des problèmes de cœur en août.
Avant de visiter l 'IMI, on a pris soin de lire les travaux d'Henri Broch, physicien de combat, professeur à l'université de Nice Sophia Antipolis, fondateur du Cercle zététique (2), qui pratique « l'art du doute » et surtout celui du coup de boule symbolique dans le nez du sourcier-sorcier. « Le droit au rêve a pour pendant le devoir de vigilance », serine-t-il. Depuis presque trente ans, Henri Broch dégomme les expériences pseudo-paranormales. Il décrypte, démine, critique, tourne en dérision, s'inquiète de l'obscurantisme galopant. Broch représente fidèlement la position de la « vraie » science face au paranormal : contre, tout à fait contre.

54 % des Français croient
à la guérison par les magnétiseurs ;
40 % à la transmission de pensée.
Sur le sujet, la France est plus partagée. Avec son approche cartésienne du monde, elle reste une terre de désolation pour les para sciences, mais une terre de contrastes, puisqu'on y compte un grand nombre de guérisseurs et marabouts. Les clients sont légion. Selon une enquête de la Sofres de 2002, 54 % des Français croient à la guérison par les magnétiseurs ; 40 % à la transmission de pensée ; un peu plus de 33 % aux rêves prémonitoires. Qui est séduit par le paranormal ? Les jeunes, les femmes, les classes moyennes, les non-pratiquants. Quel point commun entre ces groupes ? Peut-être la difficulté à augurer des lendemains qui chantent, explique le sociologue Daniel Boy dans une étude de la Revue française de sociologie.
Voilà le perron de l' IMI. On s'attend à rencontrer ici des druides aux yeux cernés qui marchent sur leurs cheveux, ou bien des types en cape noire, aux yeux globuleux et aux sourcils circonflexes. Concentré, on essaie en vain de deviner le code de la porte d'entrée. Mais voilà Mario Varvoglis, directeur de l' IMI. Surprise, son allure n'est absolument pas paranormale. Pas très grand, cheveux courts, yeux noisette, sourcils un peu broussailleux, accent grec. Il salue, avenant, sans volonté apparente de prendre le contrôle de notre cerveau. Et tape le code d'entrée. L 'Institut occupe un loft clair zébré de bibliothèques. Décoration sobre. Pas de tête de mort ou d'enfant sacrifié dans les parages. L'espace est consacré aux conférences. Le sous-sol accueille les expériences.
Au mur, des fantômes barbus font la gueule, comme c'était la mode aux premiers temps de la photo : « Ici, c'est Henri Bergson, commente Mario Varvoglis ; il était très actif à la Society for psychical research. » A côté, boudent le philosophe Gabriel Marcel, le médecin Eugène Osty et René Warcollier, qui participa au projet « Stargate », mis en place aux Etats-Unis dans les années 70 pour enquêter sur le potentiel d'applications militaires des phénomènes psychiques ; plus loin, Camille Flammarion, l'éthologue Rémy Chauvin, le Nobel de médecine Charles Richet, tous pionniers dans cette étrange activité.

Depuis quatre-vingt-dix ans, l'IMI tente de savoir
si le cerveau humain est oui ou non capable
d'agir sur la matière.
Des esprits habitent-ils les lieux ? « On ne travaille pas sur le spiritisme, assure Mario. C'est une croyance. On est sceptique. » L'IMI n'ausculte que des sujets bien vivants, tout en tripes, qui se cognent quand ils essaient de traverser les murs. Depuis quatre-vingt-dix ans, il tente de savoir si le cerveau humain est oui ou non capable d'agir sur la matière, de transmettre des informations par télépathie ou de prévoir des événements. Mais attention ! Mario Varvoglis tient en horreur les boules de cristal et tout le folklore qui entoure son art. Docteur en psychologie expérimentale, il a travaillé sur la télépathie à l'université de Princeton, aux États-Unis, comme d'autres réparent des vélos. Ses expériences ont inspiré le film Minority Report. Il se fiche de la numérologie ou de l'astrologie, de « simples croyances », comme le spiritisme. Il dit bûcher sur des phénomènes réels. « Venez », dit-il.
Descente au sous-sol vers les salles d'expérimentation. Dans l'obscurité de la première pièce sommeille une drôle d'antenne à quatre branches qui tourne comme une girouette. L'appareillage sert à faire des expériences en biopsychokinèse. L'esprit peut-il influencer la matière organique ? Par exemple ralentir ou accélérer le pourrissement d'un fruit ? Mario tente de le prouver. Au bout de chaque barre métallique, il loge des tomates, de simples tomates, de celles qui finissent leur carrière avec un peu de mozzarella et d'huile d'olive. Au premier étage de l' IMI, quelqu'un se concentre et vise mentalement la « tomate cible ». D'après le directeur de l' IMI, les résultats de ce type d'étude sont significatifs. « On essaie d'affiner notre protocole. On va travailler avec des yaourts, plus homogènes que les tomates. » Des yaourts plus homogènes que des tomates qui pourrissent quand on pense à elles : le paranormal commence à devenir intéressant.
Les sciences psychiques, ancêtres de la parapsychologie, plantent leur morsure au début du XIXe siècle, quand les plus grands noms de la science britannique s'entichent de spiritisme, notamment Faraday ou Crookes, dans le sillage d'Allan Kardec, enterré au Père-Lachaise et dont la tombe est plus fleurie que celle de Jim Morrison. Plus tard, l'Américain Joseph Banks Rhine a tenté pendant quarante ans de fonder une parapsychologie scientifique en utilisant des cartes symboliques que devaient deviner des sujets. A Edimbourg, à la demande de l'écrivain Arthur Koestler, une chaire de parapsychologie a même été créée.

“La phénoménologie paranormale mérite d'être étudiée.
Nous ne sommes pas que des cartes de crédit
et des numéros de Sécurité sociale.”
Et aujourd'hui on étudie le paranormal... en France ! Paul-Louis Rabeyron, pédopsychiatre des hôpitaux, membre du comité directeur de l'IMI et enseignant à l'Université catholique de Lyon depuis quinze ans, épluche méthodiquement les questions que pose le paranormal dans son cours : « Sciences, société et phénomènes dits paranormaux ». Il veut étudier le paranormal avec les outils des sciences humaines et des sciences exactes. S'intéresse à la façon dont notre culture méprise les « compétences » des voyants alors qu'elle s'exalte devant les « performances exotiques d'un chaman amérindien ». Pour lui, il ne s'agit pas tant de croire que d'étudier un phénomène. Il doute, et doute de son propre doute. Mais, dans toutes les cultures, l'histoire fourmille de récits de prémonitions, de drôles de coïncidences. Pour le docteur Rabeyron, tout ne peut pas être inventé ou expliqué. « Nier ces expériences et témoignages multiples, c'est nier ce qui fait l'homme et la vie dans ce qu'ils ont de plus troublant, leur mystère et leur inconstance. La phénoménologie paranormale mérite d'être étudiée. Nous ne sommes pas que des cartes de crédit et des numéros de Sécurité sociale. »
Dans une autre pièce bourdonne un ordinateur équipé d'un logiciel de portraits-robots qui compose de façon aléatoire un visage, en utilisant quatre variables : cheveux, yeux, nez, bouche. Le sujet testé doit deviner quel visage a choisi l'ordinateur en jouant sur les mêmes variables. Au moins s'en approcher. L'idée n'est pas de tester des voyants professionnels mais beaucoup de quidams, afin d'établir une statistique. Et, curieusement, selon l' IMI, le pékin de base ferait mieux que le hasard. Nous aurions tous un micro-don, des antennes sur le front. En un mot : du pif. « L'éducation, la culture, rien n'encourage le développement de ce don qui reste atrophié chez la plupart d'entre nous », soupire Mario.
Troisième expérience. Nous voilà en plein champ de Ganzfeld (champ sensoriel uniforme). Allongé dans un fauteuil paranormalement moelleux. Au-dessus de nous, une lampe diffuse une lumière rouge. Sur chacun de nos yeux, une demi-balle de ping-pong. On a sans doute l'air d'une buse. Sous les demi-balles, on n'y voit que du rouge, mais un beau rouge homogène de veilleuse de cimetière. On s'en tiendra là, mais en cas d'expérience, le cobaye enfile un casque et écoute un bruit blanc, un bruit d'océan. Ensuite il parle automatiquement, « pour faire émerger une partie de nous plus proche des rêves que du conscient ». Pendant ce temps, à distance, un autre sujet, appelé « émetteur », regarde un extrait de film choisi au hasard parmi cent autres. Il le regarde en boucle, longtemps, parfois toute une nuit. Le métier d'émetteur peut se montrer emmerdant. Mais, à l'étage du dessous, le « récepteur » va peut-être « sentir » de quel film il s'agit. Même si c'est un mauvais film. Au matin, on demande au « récepteur » de choisir parmi quatre films. Au hasard, il a 25 % de chances de trouver. « On atteint 32 ou 33 % de taux de réussite, s'enthousiasme le directeur de l'IMI. Ceux qui sont encore sceptiques sont fâchés avec les données. Tout le protocole est contrôlé informatiquement en double ou triple aveugle. »

“Tout le monde nous tire dessus.
Oui, il y a eu des tricheurs, mais
nous ne sommes pas des clowns.”
Mais, bon sang, comment ça marche la télépathie ? Comment l'information passe-t-elle d'un cerveau à un autre ? Elle galope sur le dos des molécules ? Des oiseaux transparents ? Il existe mille théories, la plupart farfelues. Mario Varvoglis lui même, comme Paul-Louis Rabeyron, n'est convaincu par aucune, à part peut-être celle du temps, mais alors là, attention, il faut s'accrocher à son propre cerveau. Sachez-le, ça peut être utile : il n'y a aucune raison que le temps soit unidirectionnel. Eh non. Les dimensions de l'espace vont de part et d'autre de leurs repères. Il devrait en être de même avec le temps. Mais l'expérience nous dit le contraire. Hier est hier, et demain attendra demain avant d'être aujourd'hui. Sauf que, selon certains parapsychologues, il y aurait des ruptures dans le système. Le temps « reculerait » parfois, offrant des failles d'informations. Ce qui expliquerait le phénomène de précognition. Le récepteur de l'expérience du champ de Ganzfeld trouve le bon film, non parce que l'émetteur lui a transmis l'information, mais parce qu'il a « vu » la scène finale où on lui donne le bon résultat. Ahem... On vous avait prévenus. Devant notre air mi-sceptique, mi-raisin, Mario Varvoglis ne cille pas : « La physique n'expliquera pas tout. Il se peut qu'il y ait plus tard des révisions pour intégrer des phénomènes parapsychologiques, les relations entre conscience et matière. »
Pas la peine d'être extralucide pour renifler l'agacement du patron de l'  IMI, sans doute fatigué de passer pour un agité du bocal : « Nous sommes sur une ligne de crête, coincés entre les extrémistes et leur boule de cristal, et les scientistes : tout le monde nous tire dessus. Oui, il y a eu des tricheurs, comme dans l'histoire de toutes les sciences, mais ce n'est pas pour ça qu'il n'y a rien. C'est un vrai puzzle scientifique. Nous ne sommes pas des clowns. »

“Si ça marchait à tous les coups, la parapsychologie
serait reconnue. Le problème, c'est que ces
phénomènes sont très capricieux.”
Mais pourquoi l' IMI et tous les para-psychologues restent-ils englués dans une immense gangue de doute ? Pourquoi le cerveau humain ne serait-il pas capable de fulgurantes prouesses quand on sait que le monde est plein de « surdoués » capables de calculer des racines carrées de chiffres interminables en un instant ou de réciter des milliers de décimales de Pi ? Pourquoi les para-sciences sont-elles toujours ridiculisées alors que la science elle-même a bien du mal à expliquer le monde « normal » (elle ne sait toujours pas de quoi sont composés 96 % de la matière de l'Univers) ? L'un des grands problèmes des études sur le paranormal, pointé mille fois par Henri Broch, c'est la non-reproductibilité de ses expérimentations, base de la preuve en science. « Si ça marchait à tous les coups, la parapsychologie serait reconnue, explique Paul-Louis Rabeyron. Le problème, c'est que ces phénomènes sont très capricieux. »
Capricieux, élusifs et surtout ténus. Les chercheurs de l' IMI appuient leur théorie sur des écarts statistiques anormaux. Les sujets étudiés ne font pas de miracle. Ils font simplement mieux que le hasard. Et là où le chercheur de l'IMI détecte un signal, une forme précise dans les nuages, le sceptique ne voit qu'un bruit de fond, une masse informe.
Pour se défendre des attaques des sciences dures, les para-psychologues rappellent souvent l'histoire de Galilée, traîné devant un tribunal de l'Inquisition pour hérésie parce qu'il défendait le système copernicien. Mario Varvoglis, lui, évoque les époux Curie, qui étudiaient la radioactivité, un phénomène ténu, subtil, dont personne n'aurait pu imaginer qu'il permettrait un jour de construire une bombe atomique. Sur sa ligne de crête, sous les huées des sciences dures ou des fêlés des fantômes, l' IMI cherche encore la preuve irréfutable, sa bombe paranormale.