Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris

dimanche 6 avril 2014

VOIR SANS LES YEUX ?


 Voir sans les yeux (Crédit Photo : Sergey Nivens - Fotolia.com)

La cécité de Jacques Lusseyran l’a amené à développer une intuition hors du commun. Le témoignage de ses expériences et le partage de ses découvertes sont riches d’enseignements et nous permettent d’appréhender de manière plus concrète l’expression de l’intuition et les processus mis en œuvre.
Jacques Lusseyran est un personnage étonnant qui gagnerait à être plus connu. Né en 1924 à Paris, il perd accidentellement la vue à l’âge de 7 ans. En 1941, alors qu’il n’a pas 18 ans, il fonde l’un des principaux réseaux de résistance, dont le journal clandestin deviendra France-Soir après la libération. A cette époque, il recrute tous les membres en se fiant à son intuition et ses perceptions exceptionnelles, développées depuis qu’il est devenu aveugle. Arrêté par la Gestapo en 1943, il est l’un des 30 survivants du camp de concentration de Buchenwald. Il devient ensuite professeur de philosophie et de littérature aux Etats-Unis et écrit plusieurs ouvrages autobiographiques dans lesquels il témoigne de ses expériences et de ses découvertes.

Les yeux ne font pas le regard…

En devenant aveugle, Jacques Lusseyran fait la découverte d’un nouveau monde. La lumière, qu’il croyait définitivement perdue, lui revient de manière plus intense encore. Ce n’est pas une lumière extérieure, reflétée par des objets, mais une lumière qui provient de l’intérieur, qui est en lui. Il peut « la sentir naître, se répandre, se poser sur les choses, leur donner forme et se retirer ». Et cette lumière s’accompagne de toutes les formes visibles, de couleurs, de lignes…
A sa grande surprise, Jacques Lusseyran voit encore ! Et il insiste sur le mot voir : « Toute chose qui venait à ma rencontre était aussitôt vue, vue et non touchée ou entendue. Elle se dessinait, prenait forme et couleur sur un écran interne. »

Tous les sens en éveil

Au delà des apparences, voir sans les yeux (Crédit Photo : Alex Tihonov - Fotolia.com)En plus de cette nouvelle forme de vision, ses autres sens se développent. Non seulement ils se développent, mais ils s’enrichissent mutuellement en se mêlant, en s’associant, en se combinant pour lui redonner accès au monde qui l’entoure. Ce phénomène est connu sous le nom de synesthésie. Les chiffres, les lettres, la musique et même les hommes lui apparaissent en couleurs.
L’ouïe joue également un rôle important. Pour lui, une voix est bien plus révélatrice que n’importe quelle expression du visage. « Il existe une musique morale. Nos appétits, nos humeurs, nos vices secrets et même nos pensées les mieux retenues se traduisent en sons dans notre voix. » Il s’aperçoit aussi que tous les objets émettent des sons. Le son d’un mur peut l’avertir de sa présence. Le son d’une montagne lui permet de la connaître toute entière. Il distingue un arbre « au seul bruit de son ombre ». Le toucher prend une autre dimension. Les objets, les choses et les êtres créent chez lui des sensations de pression différentes, comme s’il était capable de les toucher à distance. Ils viennent se poser sur lui et y imprimer leur forme « comme les doigts impriment leur forme dans la cire ». D’après lui, tous nos sens se joignent en un seul. Ils sont les étapes successives d’une perception unique.

Voir de l’intérieur

Étymologiquement, « intuition » signifie l’acte de regarder attentivement à l’intérieur de soi, voir de l’intérieur. Et c’est bien en regardant à l’intérieur de lui que Jacques Lusseyran découvre qu’il peut connaître le monde qui l’entoure, pourtant invisible à ses yeux. Il écrit : « Au fond, je regardais trop loin et je regardais trop vers l’extérieur. […] Je me suis mis à regarder de plus près. Non plus des choses mais plus près de moi. A regarder de l’intérieur, vers l’intérieur, au lieu de m’obstiner à suivre le mouvement de la vue physique vers le dehors. […] Tout était là, venu de je ne sais d’où. On ne m’avait rien dit de ce rendez-vous de l’univers chez moi ! »
Ses expériences lui font prendre conscience de « l’absolue préexistence de toutes les parties du monde » en lui. Il affirme que les « les choses ne sont pas hors de nous » et c’est ce que nous révèle également l’intuition. Il s’agit d’une forme de connaissance directe qui ne s’appuie ni sur le raisonnement, ni sur l’expérience, ni sur des indices sensoriels extérieurs, physiques. Nous pouvons obtenir de nombreuses informations par la seule pression d’une main ou par un seul regard. Mais le regard et la main ne sont que des instruments. « C’est toujours au-dedans de nous que la connaissance a lieu, c’est-à-dire dans cet endroit où nous sommes reliés à toutes choses créées ». C’est ainsi que la simple perception d’un bras lui dévoile le corps tout entier, et que « le corps dit les actions passées, présentes et futures de celui dont il est le corps ». Quand il touche une brique, il connaît la maison toute entière et la sent jusqu’à son toit. Il se défend pourtant d’être un devin ou d’avoir un quelconque pouvoir. Selon lui, « c’est le monde qui se donne tout entier dans chacune de ses parties » lorsque nous savons y être attentifs.

Voir au-delà des apparences

A travers ses témoignages, Jacques Lusseyran tient à nous faire comprendre que notre manière habituelle de connaître l’Univers n’est pas la seule qui existe. La vue est le sens sur lequel nous nous reposons le plus. Avec nos yeux, « nous nous promenons le long des choses, nous les caressons du regard, et nous ne connaissons la maison qu’après l’avoir reconstruite de la base jusqu’au toit, brique à brique ». Nous observons de manière méthodique, analytique, en allant d’un point à un autre, et en nous focalisant sur la réalité la plus dense. « Cette analyse devient pour nous le mouvement même de la connaissance, l’unique chemin qui conduit aux choses. Nous voyageons à la surface du monde, sans prendre garde que nous confondons le miroitement de l’étoffe, sa raideur ou son poli, ses dessins, avec l’étoffe elle-même. » Le fait d’être aveugle lui permet de voir au-delà des apparences. Comme il le dit si bien, « il y a un royaume dans lequel la cécité nous rend experts, c’est le royaume de l’invisible ».

Nos croyances ne font pas la réalité…

Pour connaître le monde qui l’entoure, et accéder par la même occasion à son intuition, Jacques Lusseyran découvre qu’il doit mettre de côtés ses idées, ses opinions, ses jugements, ses habitudes, son envie de savoir avant de connaître. « Nous passons notre temps à préférer les idées que nous avons du monde au monde même. » Nous laissons notre raison et notre intellect jouer un rôle qui n’est pas le leur et s’immiscer entre nous et le monde. « La réalité nous est cachée par notre bavardage incessant à propos de nous-mêmes. […] Nos rencontres avec la réalité n’ont pas à être d’abord des rencontres d’intelligence, mais de réalité. »

Le pouvoir de l’attention

Le secret de Jacques Lusseyran pour « rencontrer la réalité » n’est rien d’autre que l’attention. « Mon écran était aussi grand qu’il devait l’être. Parce qu’il n’était nulle part dans l’espace, il était partout à la fois. Et pour le contrôler, il me suffisait de faire appel à l’Attention … » Il se rend attentif, à travers tout son corps, se met dans un état de réceptivité et s’ouvre au monde qui l’entoure.
« Si je me fais attentif à travers ma main, si j’attends la réponse à la question, si petite soit-elle, que j’ai posée, si je patiente, je connaîtrai l’enlacement mobile de toutes choses, le courant qui les unit, tous leurs cristaux. »
L’attention dont il parle pourrait parfois se traduire par le mot « intention ». Les connaissances qu’il obtient concernent uniquement ce à quoi il est attentif, ce sur quoi il se pose des questions et focalise son intention. « À chaque instant je connais du monde juste ce que je mérite d’en connaître. La mesure de ma connaissance est celle de mon désir, de mon attention. […] Un homme entièrement attentif connaîtrait entièrement l’univers. »

Se souvenir de l’univers

Jacques Lusseyran compare le mécanisme de l’attention à celui de la mémoire. « De même que les premières notes d’une mélodie, retrouvées au hasard, s’accrochent aux suivantes et ressuscitent la mélodie toute entière, de même la première perception attentive provoque la venue – le retour, devrais-je dire – d’une portion tout entière du monde. Le retour, oui : l’univers apparaît à la façon d’un souvenir. » Nous retrouvons ce même processus dans le cadre de l’intuition. Chaque perception est une pièce de puzzle. Au fur et à mesure, nous réunissons les différentes pièces qui finissent par donner forme à un tableau plus complet et précis.

La paix intérieure

Cette attention et cette ouverture dont parle Jacques Lusseyran ne peuvent se trouver que dans la sérénité. « Les sages qui font de la sérénité une condition de toute connaissance ont bien raison, car la paix intérieure nous met dans une disposition attentive. Rien ne disperse davantage que l’inquiétude et le doute, à moins que le doute ne soit méthodique, se réduisant alors une prudence de l’esprit. » Cette leçon, Jacques Lusseyran l’apprend bien malgré lui. La peur, la tristesse, la colère, l’impatience, la jalousie, la méchanceté diminuent instantanément la lumière intérieure et brouillent ses perceptions. Il prend alors conscience que ce sont ses pensées négatives, et non la perte de ses yeux, qui le rendent aveugle.
Il n’est donc pas étonnant que Jacques Lusseyran déborde de vie, de joie, de bonheur et d’amour, malgré les épreuves qu’il a traversées. Si la moindre pensée négative nous rendait aveugles et nous plongeait dans une nuit obscure, ne ferions nous pas plus d’efforts pour éclaircir nos pensées et retrouver la vue ?
Celui que nous considérons comme un aveugle l’est en fait bien moins que nous, et il nous apprend à corriger notre vision des choses, du monde. Mais bien plus qu’une leçon sur l’Art de voir, c’est avant tout une leçon de vie ! « Ce qui doit être simplement compris, c’est que le fait de voir n’est pas seulement le travail des yeux. […] Aussi longtemps que les hommes oublieront ce fait, ils ne feront que rencontrer l’illusion et l’échec. Ils seront impatients. Ils voudront voir de plus en plus. Et ils ne sauront plus qui est celui qui est confronté avec une telle masse d’impression et les voit. » Comme un Petit Prince l’a dit, l’essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu’avec le cœur.
SOURCE : IRIS CONSULTING
Bibliographie :
- Et la lumière fut, Le Félin, 2005
- Le silence des hommes, La Table Ronde, avril 1954
- Le monde commence aujourd’hui, Silène, 2012
- Conversation amoureuse. De l’amour à l’Amour. Éditions Triades
- La lumière dans les ténèbres, Editions Triades, 2002
- Ce que l’on voit sans les yeux, éditions A.G.I