Enquête sur le Monde invisible
Une petite fille nous conduit devant la demeure d’une famille elfe. Il s’agit d’un gros rocher grisâtre, en bordure de prairie. Ils y vivent à l’intérieur et elle a la chance de les voir régulièrement. Vigdís Finnbogadóttir, qui fut la première femme au monde à être élue présidente de la république, nous précise qu’en Islande les elfes sont pris très au sérieux. Elle attribue cela au fait que son pays a été très peu touché par le christianisme, qui s’est toujours battu contre les croyances et cultes païens, au point de les faire disparaître. En Islande, les cultures ancestrales ont pu garder tout leur poids. Ce n’est pas le druide que nous voyons célébrer un mariage qui dira le contraire. Le ministre des transports se réjouit de disposer d’une carte du monde invisible, qui repère les habitations d’elfes. Elle l’aide à ne pas les endommager lorsque des travaux de voirie sont planifiés. Les témoignages se succèdent, consistants, cohérents.
Une enseignante d’un collège situé en bordure de lac, décrit la vision d’un monstre aquatique, aussitôt confirmée par de nombreux élèves. Un propriétaire d’hôtel fait le tour de ses chambres avec un medium pour dialoguer avec les fantômes résidents, aidant certains à retrouver le chemin de la lumière, rassurant d’autres sur les bonnes intentions du maître des lieux à leur égard.
Un père medium explique le rôle crucial de l’éducation. Tous les enfants racontent des expériences de contact avec des êtres extraordinaires. Lui ne leur dit pas que ce sont des sottises. Il les écoute et croit en leurs histoires. Ce faisant il laisse ouverts, chez ses enfants, des canaux de perception qui, sinon , perdraient toute sensibilité.
Tout ceci parait bien déroutant à notre esprit forgé par la rationalité scientifique. Comment est-ce possible ?
Un chercheur en physique quantique propose une métaphore : l’homme est comme une radio qui ne serait capable de percevoir que 0,5% des fréquences émises. Pourquoi alors s’étonner de ne pas comprendre les 99,5% restantes ? Il rappelle également que l’Islande se trouve à la jonction des plaques tectoniques américaine et européenne, ce qui engendre des anomalies gravitationnelles.
Pour regarder un tel film ou aborder tout phénomène surprenant, une solution : suspendre son jugement. Ecouter, voir, ressentir, s’émouvoir, imaginer, capter, sans décider si c’est vrai ou faux, sans chercher s’il faut y croire ou non, parce que justement l’incroyable ne s’aborde pas à renforts de croyances sous peine de se saborder...