l'introscopie de monsieur Manuel VALLS
par chris terret
Monsieur Manuel VALLS - Premier Ministre
A 51 ans, Manuel Valls prend les commandes d'un exécutif socialiste en pleine déliquescence, miné par les couacs et les piètres résultats obtenus sur le front économique. Après deux années passées au ministère de l'Intérieur, la présidentielle est déjà loin et la crise, elle, n'a jamais été autant d'actualité.
L'ancien rocardien, qui ne jurait que par Clémenceau avant de se rallier sur le tard au " Hollandisme ", est chargé de former le nouveau gouvernement.
Le choix de Manuel Valls est assez surprenant, son bilan place Beauvau n'est pas étincelant et son étoile dans les sondages, portée au firmament par une énergie et un sens de la communication aigu, a beaucoup pâli depuis son bras de fer avec le polémiste Dieudonné.
Il n'en demeurait pas moins ces derniers jours le ministre préféré des Français et le chouchou de l'opinion pour succéder à Jean-Marc Ayrault. Il va désormais devoir apporter la preuve qu'il dispose de la souplesse nécessaire pour gérer une équipe ministérielle à la dérive tout en restaurant une autorité gouvernementale contestée jusqu'au sein même de la majorité.
portrait d'un ambitieux Sarkozyste de gauche :
Déjà pressentie à l'automne dernier, sa nomination à Matignon aura pourtant été soupesée à l'Élysée jusqu'à la toute dernière minute. En cause: ce profil droitier justement qui, tout en collant à la ligne sociale-libérale du pacte de responsabilité, braque l'aile gauche du PS et les alliés écologistes, qui n'ont toujours pas digéré ses propos plus que tendancieux sur les Roms.
L'homme aura eu en tout cas l'intelligence politique de ne pas cacher ses ambitions sans jamais franchir la ligne jaune qui l'aurait placé en concurrence frontale avec le chef de l'État. "Je fais de la politique, je suis ambitieux. Si, demain, on me proposait d'autres responsabilités, je les assumerais, bien évidemment. J'ai toujours pensé que j'avais la capacité d'assumer les plus hautes responsabilités de mon pays", assurait-il en juin 2013, semblant alors marcher sur les plates-bandes de Jean-Marc Ayrault.
Réduire le chômage et les impôts des ménages: les priorités des Français pour Manuel Valls, selon un sondage.
Inverser la courbe du chômage et réduire les impôts des particuliers. Deux refrains rabâchés depuis plusieurs mois mais qui restent sans partage les deux priorités des Français pour le nouvel exécutif dirigé par Manuel Valls.
Selon un sondage IFOP pour le Journal du dimanche, 69% des Français demandent au nouveau Premier ministre en premier lieu d'inverser la courbe du chômage, puis à 34% de réduire les impôts.
les 5 points forts de sa communication :
Assistera-t-on, en 2017, au remplacement d'un président usé et impopulaire par un Premier ministre crédibilisé et donc renforcé par les difficultés ?
À l'heure du quinquennat et après deux ans de chute pour le pouvoir, l'hypothèse n'a plus rien d'incongrue. Car Manuel Valls est, en tout, l'antithèse de François Hollande
D'abord, Manuel Valls n'a pas passé les 20 dernières années à négocier des accords byzantins pour conserver le contrôle du PS, comme François Hollande ou Martine Aubry. Il a travaillé son image et sa relation à l'opinion.
C'est le premier point : Manuel Valls a complètement intégré les Français – dont il parle souvent – et son rapport aux Français, à sa démarche politique. Il n'est pas tourné vers son camp. Il n'est pas davantage introverti, comme l'était Jean-Marc Ayrault. Il est tourné vers l'extérieur, vers la société civile. C'est de cette ouverture qu'il tire sa force.
De ce point de vue, le Premier ministre a tout compris à la façon actuelle de faire de la politique. Et il possède une bonne longueur d'avance sur son camp.
Dans l'idéal, il faut conjuguer le contrôle de l'appareil avec une relation profonde et presque viscérale à l'opinion. Comme François Mitterrand ou Nicolas Sarkozy ont sur le faire en leur temps. Mais pour Manuel Valls, rien n'est impossible. François Hollande vient de lui confier les clés de sa majorité.
Ses points forts
Depuis la quinzaine d'années qu'il a fait irruption dans le débat public, on peut reconnaître à Manuel Valls une certaine constance sur le plan des idées. Sur la sécurité ou l'économie, il n'a jamais vraiment varié. Un bon point car cette constance est loin d'être la règle au PS.
De par son expérience à Évry, ville emblématique des problématiques de la banlieue, Manuel Valls a acquis une crédibilité certaine sur le thème de la sécurité, où il prône la manière forte, et l'immigration, quitte à décoiffer ses «camarades» par ses propositions de «quotas migratoires». «J’ai une voie originale, de plus en plus entendue au PS», assure-t-il.
Ses points faibles
Ouverture, fraîcheur, transparence, fidélité... L'image est belle. Il manque toutefois à Manuel Valls, qui rend ici la copie d'un élève en communication appliqué, de développer une vraie originalité. Il va devoir innover!!
Jusqu'à présent, le Premier ministre n'a pas eu à prendre le pouvoir. On lui a donné. Il n'a pas eu à inventer son propre modèle. Il a emprunté à Tony Blair puis à Nicolas Sarkozy.
S'il veut espérer devenir président de la République, il devra innover. Car il lui faudra un peu plus qu'un vote de confiance à l'Assemblée nationale. Il lui faudra parler au peuple. Directement. Et sans filet Haut du formulaire
Reste que sur le plan des idées, il est loin d'avoir un profil de rassembleur du «peuple de gauche». Ses propositions font souvent débat et il est plutôt vu comme un «franc-tireur».
Enfin, malgré tous ses efforts, il a une notoriété assez faible par rapport à ses concurrents, Arnaud Montebourg excepté.
Conclusion :
-Il a travaillé son image et sa relation à l'opinion
-Il a ses côtés une équipe cohérente
-Il sait se mettre en scène
-Il maîtrise l'agenda médiatique
-Il a fait de la fidélité l'un de ses traits d'image
Il est très fréquent qu'une personne qui partage la vie d 'un pays , d 'une famille , ou d 'un groupe, prenne l 'accent du pays , les tics et habitudes de la famille ou se reconnaisse comme une appartenance et une fidélité à ce groupe , Monsieur Manuel VALLS n 'y échappe pas …. Jusqu'à quand ?
En écoutant ses discours ou des interventions télévisées il suffit de quelques minutes pour comprendre qu'il a en lui intégré la musique de la langue" Hollande ", en clair il parle sur le même ton que lui, avec les mêmes intonations, la même lenteur calculée, la même respiration, un clone peut être ? Il lui faudra beaucoup plus de différence pour satisfaire les français, et des faits avérés plus que promis.
Monsieur manuel Valls deviendra t'il Président des Français ? Je ne me permettrais pas dans le cadre de cet article de donner la réponse, j 'ai cette chance d'être voyante et de ce fait, non soumise à une obligation de résultat , ce qui n' est pas du tout le cas de Monsieur Manuel VALLS, qui risque de voir ses espoirs déçus, malgré sa bonne volonté affichée, lui, étant soumis à une obligation de résultat, les français l 'attendent au tournant , il n 'a guère de temps devant lui et aucun droit à l' erreur : l 'avenir nous le dira …. On peut lui souhaiter bon courage ou bonne chance.
Wikipédia
Maud Pierron 20 mn .fr
Par Philippe Moreau Chevrolet
Communicant - MCBG Conseil
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