Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris
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jeudi 21 février 2013

Paralysie du sommeil,
entre rêves et réalités ?

Imaginez que vous vous réveilliez, le corps bloqué, le souffle oppressé, la conscience inondée de perceptions étranges – dont celle d’une présence immatérielle à vos côtés. Plus courante qu’il n’y paraît, l’expérience a un nom: paralysie du sommeil. A quoi tient-elle ? Que faut-il en penser ? Que faire pour la dompter ?

« J’étais étudiant, raconte David Hufford, professeur au Penn State College of Medecine (USA). Epuisé par un bachotage intense, je m’étais couché tôt. Une heure plus tard, je me réveille ; j’entends un bruit de porte et des pas étouffés. Bizarre : j’avais fermé à clé. J’essaye de bouger, de crier. Impossible. Je commence à paniquer. Soudain, je sens une forte pression sur ma poitrine, quelque chose enserrer mon cou. Je n’arrive plus à respirer, je me dis que je vais y passer ! Puis mes muscles finissent par réagir, je saute du lit et m’enfuis. »
L’histoire paraît abracadabrante. Elle concerne pourtant, au moins une fois dans leur vie, 30 à 40% des gens. « Rien ne me préparait à ce type d’expérience, commente David Hufford. J’étais jeune, en bonne santé, ne consommais aucune substance. Je n’étais pas non plus particulièrement croyant, m’apprêtant plutôt à devenir un bon matérialiste. »


Entre rêve et réalité

Déstabilisants, parfois source d’angoisse, ces épisodes, isolés ou récurrents, sont connus de la science sous le terme de « paralysies du sommeil ». Premier point important, le blocage de l’activité musculaire est parfaitement normal pendant le sommeil : il évite qu’on vive physiquement ses rêves.
Le trouble survient quand, par une sorte de mauvais timing, cette inhibition s’invite à un moment où la conscience n’est pas totalement endormie. Piégé entre sommeil et éveil, le cerveau perçoit un état qu’il n’est pas censé distinguer. « Ce processus biochimique est parfaitement compris, confirme David Hufford. Il explique l’impossibilité de bouger le corps, ainsi que la sensation de pression sur la poitrine et de manque d’oxygénation, liée au blocage involontaire des muscles respiratoires », sous l’effet de la panique.

Permet-il aussi d’expliquer les autres sensations ? Là-dessus, les scientifiques sont plus circonspects. « 80% des personnes ayant vécu une paralysie du sommeil témoignent de perceptions extraordinaires », rappelle David Hufford. Auditives, comme « des souffles, des voix, de la musique, des grincements ». Visuelles, via souvent la distinction d’une présence, sous la forme d’une ombre, d’un halo ou d’une masse sombre. « Certains disent la voir nettement, d’autres plutôt percevoir où elle est, où elle va, quelles sont ses intentions », précise David Hufford. D’autres impressions, encore, peuvent être évoquées : « J’ai vécu une dizaine de paralysies du sommeil lorsque j’étais étudiante, témoigne Patricia Serin, psychologue clinicienne. J’avais l’impression qu’une ombre s’approchait de moi jusqu’à me fixer puis m’attaquer. Parfois, en pleine agression, un bourdonnement m'enveloppait, je me sentais sortir de mon corps pour m'éloigner de cette violente intrusion. J’atterrissais une fois l’entité partie, avant de plonger d’épuisement dans un sommeil profond. »
Pour Allan Cheyne, professeur de psychologie à l’Université de Waterloo (Canada), qui a étudié plus de neuf mille cas, ces perceptions s’apparentent biologiquement aux rêves. « Cheyne explique que deux mécanismes cérébraux interdépendants gèrent notre sommeil, décrypte Patricia Serin. L’un nous permet de nous réveiller, l’autre de nous maintenir en état de rêve. Lorsqu'ils ne fonctionnent pas correctement, le premier n'inhibe plus le second, et l'on se réveille sans cesser de rêver. » Mis en alerte brusquement, inquiet de sentir le corps paralysé et la respiration oppressée, le cerveau nourrirait l’activité onirique d’images internes, représentatives de nos peurs.

Mais alors, comment se fait-il que les visions induites par les paralysies du sommeil convergent tellement ? Les rêves, eux, varient énormément d’un individu à l’autre !
Selon David Hufford, qui a étudié le sujet pendant trente ans, dans plus de douze pays, ces similitudes ne peuvent être le fruit d’une influence culturelle. « Les témoignages concordent partout dans le monde, à toutes les époques », rappelle-t-il. Au point que la paralysie du sommeil se retrouve dans les folklores d’Orient et d’Occident, sous forme d’une vieille sorcière en Amérique du Nord, d’un démon mâle ou femelle en Europe du Sud, d’une kanashibari au Japon, d’un djinn au Maroc, d’un elfe en Europe du Nord… « Aujourd’hui, ces légendes sont aux oubliettes, mais des gens continuent de vivre ce type d’expérience. Elles ne sont donc pas le fruit de croyances. »
Ni de troubles neurologiques. Car si certaines prédispositions favoriseraient le déclenchement de la paralysie du sommeil, « aucun processus physiologique connu n’est capable de produire des contenus hallucinatoires aussi complexes ».

Autre hic : l’expérience est bien réelle. Tous ceux qui la vivent disent s’être sentis aussi lucides qu’en état de veille. Et tous s’en souviennent parfaitement le lendemain – ce qui n’est pas le cas des rêves.
« Les travaux de l’anthropologue Michael Winkelman suggèrent que les humains sont câblés pour voir des esprits, indique Ryan Hurd, auteur d’un guide sur la paralysie du sommeil. Nul ne sait s’ils sont des représentations mentales, symboliques, fomentées par notre inconscient pour nous passer un message, ou s’ils ont une existence propre, extérieure à nous. Mais le vécu, lui, est authentique. »
Alors de quoi s’agit-il ? « Etat modifié de conscience », répond David Hufford, comme ceux qu’on atteint parfois volontairement par l’hypnose, la transe, les psychotropes ou la méditation intense. « On ne dispose pas d’une cartographie précise de ces états, mais on sait qu’ils existent. » Dans ces moments, le cerveau serait capable de capter d‘autres champs vibratoires et de percevoir d’autres dimensions du monde, différentes à la fois de l’univers du rêve et de la réalité matérielle ordinaire.

Moteur de ce processus : une certaine sensibilité. Innée chez certains, elle peut émerger chez d’autres dans ces moments où la vie nous submerge, où une brèche se crée dans nos systèmes de défense habituels : suractivité physique ou intellectuelle, horaires chaotiques, retard de sommeil, anxiété, mort d’un proche, naissance d’un enfant, passage à l’âge adulte, crise de la cinquantaine, problème professionnel, difficultés socio-économiques, changement d’environnement… « J’ai remarqué que ça m’arrivait surtout lorsque j’étais stressée ou fatiguée », note ainsi Leila, victime de paralysies de sommeil depuis trois ans.
Jusqu’à révéler, parfois, des malaises plus profonds. « Les troubles post-traumatiques peuvent promouvoir la paralysie du sommeil », indique le psychiatre Devon Hinton dans un article de Sciences News – par exemple chez les victimes d’abus sexuels ou les rescapés d’actes violents. « En plongeant dans l'inconscient, la psychanalyse peut proposer des explications à des paralysies du sommeil régulières, telles qu’un refoulement, un déni, une phobie, une tendance à l’hystérie, la paranoïa ou la dépression », ajoute Patricia Serin.


Voie de transformation


Si ça vous arrive, pas de panique. « Vous n’êtes ni fous, ni maudits ! rassure Hufford. Par méconnaissance, beaucoup de psychiatres, devant de tels symptômes, concluent à un épisode psychotique. Savoir que la paralysie du sommeil est courante, qu’elle peut arriver à n’importe qui, l’inscrit dans une normalité. »
Qu’on soit convaincu d’être harcelé par des esprits ou qu’on jette sur l’expérience un regard très rationnel, l’important est d’abord de retrouver confiance dans sa capacité à surmonter le trouble. Puis d’envisager la paralysie du sommeil comme la manifestation d’un déséquilibre, une invitation (certes musclée) à l’identifier et tenter de le résoudre. « Le poète Robert Bly décrit ces ombres comme tout ce qu’on évite de regarder en face, tels un trait de caractère, une histoire personnelle ou collective, une situation difficile, commente Ryan Hurd. Ces visions ne s’invitent pas dans nos nuits pour nous faire peur, mais pour être entendues. »
Jusqu’à en faire, pourquoi pas, une opportunité de transformation personnelle. « Les paralysies du sommeil sont perturbantes mais pas dangereuses, témoigne Jean-Christophe Terrillon, professeur au Japan Advanced Institute of Science and Technology. A moins d’être cardiaque au point de succomber à la panique, elles sont sans conséquence physiologique. Explorer la peur qu’elles suscitent conduit à un changement psychologique radical, d’un état défensif à une attitude courageuse d’observation et d’apprentissage. » Ce que Patricia Serin appelle « une voie d'accomplissement de soi », dont il faut « apprendre à utiliser les ressources pour se transcender ».

OK, mais comment ? « Sur le moment, le premier réflexe, qu’on soit religieux ou non, est souvent de prier », observe David Hufford. Sous une forme ou une autre, concentrer son esprit sur des choses positives et rassurantes semble assurément une première clé. Dieu, le Dalai Lama, votre mère, votre copain, peu importe ! « Vous pouvez aussi imaginer un cercle d’amour tout autour de vous, propose Ryan Hurd. Ça semble ridicule, mais ça marche. »
Le plus important : se calmer. « Qu'on pense rêver ou être éveillé, il s'agit d'admettre qu'on vit une paralysie du sommeil, qu'on va s'en sortir, recommande Patricia Serin. La peur active dans notre cerveau deux types de réaction : se battre ou fuir. Impossible dans une paralysie du sommeil, puisque le corps est bloqué ! On passe alors en mode terreur. » Pour l’évacuer, il faut « reprendre aussi tranquillement que possible la maîtrise de sa respiration, en l'amplifiant et en la ralentissant », visualiser une partie précise de son corps – comme le bout de ses doigts ou de ses orteils – puis essayer de les faire bouger.
Et, si l’on estime être attaqué par une entité, « s'affirmer face à l’intrus, en exigeant qu'il parte et ne nous dérange plus », préconise Patricia Serin. « Dans cette expérience, nous ne sommes pas des victimes passives, estime aussi Ryan Hurd. Le corps est bloqué, mais le reste est modelé par nos peurs et nos pensées. Si le visiteur se fait insistant, demandez-lui ce qu’il veut, comment vous pouvez l’aider. Face à cette présence, soyez curieux, ouvert mais ferme. Si vous êtes dans l’acceptation et la confiance, l’expérience se métamorphosera. La nature reflète le visage que l’on tourne vers elle. »

Une fois la crise passée, pour éviter qu’elle recommence dans la foulée, David Hufford conseille d’allumer la lumière, « se lever, boire un verre d’eau », voire faire quelques exercices avant d’aller se recoucher, « mais pas sur le dos ! Les trois-quarts des paralysies du sommeil surviennent quand on dort dans cette position ».
Patricia Serin, elle, recommande de noter sur un carnet les détails de l’expérience, les émotions ressenties, le contenu de la journée précédente, afin de mieux l’apprivoiser. « Seul ou avec un psy, on peut ensuite associer avec d'autres vécus, des souvenirs, des traumatismes. Le fait de pouvoir en parler représente déjà un grand soutien. »
Au-delà, pour tous les spécialistes, les paralysies du sommeil régulières doivent inviter à repenser son mode de vie. Exit les drogues, l’alcool et les excitants. Exit les pics de stress, les nuits trop courtes, les retards de sommeil accumulés. Exit les activités stimulantes avant d’aller se coucher. Au programme : régime alimentaire équilibré, chambre paisible et fraîche, volets formés (la lumière favorise le phénomène), soirées calmes, activités permettant de se poser, de se reconnecter à son intériorité, d’exprimer sa créativité…

Certains affirment même devenir suffisamment sereins et ancrés face à l’expérience pour en faire un tremplin vers d’autres dimensions. « Leur terreur initiale se transforme progressivement en excitation ou en ravissement », confirme Allan Cheyne, notamment lorsque la paralysie du sommeil ouvre vers un rêve lucide ou une sortie hors du corps (maîtrisée)…
Autant d’états modifiés de conscience qui « questionnent deux siècles de postulats sur le nature non-empirique et non-rationnelle de la spiritualité », conclut David Hufford.

SOURCE INREES

mardi 19 février 2013

Quel pouvoir ont les mots sur notre santé ?

Si « l'effet placebo » peut avoir un impact positif sur la santé d'un patient, qu'en est-il de son contraire, « l'effet nocebo » ? Une étude montre que certaines informations négatives, comme les effets secondaires d'un traitement, influeraient sur le développement de certaines pathologies chez le patient.

Nous avons tous entendu parler de l’effet placebo, un ensemble de facteurs agissant de manière positive sur le rétablissement du patient. Mais que connaissons-nous de son contraire, l’effet nocebo, et de ses effets sur la santé ?

Savez-vous par exemple que le simple fait de connaître les effets indésirables d’un médicament multiplie les chances qu’ils se manifestent ? Une étude menée auprès de patients atteints de la maladie coronarienne, à qui ont été administré un traitement dont un des effets secondaires pouvait être une baisse de la libido, montre que seul 3% des patients qui n’en avaient pas été informés ont témoigné de difficultés dans ce domaine contre 31% de ceux qui avaient été informés au préalable de l’ensemble des effets secondaires possibles. C’est ce que les médecins appellent « l’effet nocebo », ce qui signifie en latin « je vais nuire », soit l’exact contraire de l’effet placebo, qui lui signifie « je vais plaire ». Les informations communiquées par les professionnels de santé jouent ainsi un rôle important dans le processus de guérison, mais aussi dans le développement de certaines pathologies. Certaines paroles, en apparence anodines, telles que « peut-être que ce médicament pourrait vous aider » ou encore « vous êtes un patient à risques », peuvent ainsi induire un doute dans l’esprit du patient.

Une étude qui invite les professionnels de santé à manier certaines informations et propos avec prudence. En effet, « l’effet nocebo » comme « l’effet placebo » montrent qu’esprit et corps sont bien liés et interdépendants.

Lire l'article sur Slate.fr

L' ÉNERGIE : qu'est-ce que c 'est ?

L'énergie : Vos questions, les réponses de Michel Odoul

A l'occasion de l'évènement « L'énergie, qu'est-ce que c'est ? » qui avait lieu le mercredi 15 décembre dernier, l'INREES vous avait proposé d'envoyer toutes vos questions sur le sujet. Aujourd'hui, Michel Odoul répond à une sélection de ces questions pour continuer le débat avec vous sur la conceptualisation de l'énergie.

Je joue d'un instrument de musique dans la nature et il m'arrive parfois lors de ce moment particulier pour moi de voir une « énergie » au pied d'un arbre. qu'en pensez-vous ? (Ernest)
Le fait de jouer de la musique vous conduit sans doute vers un état de « conscience modifiée », facilité par l'environnement naturel, dans lequel vous percevez alors le niveau fréquentiel qui émane de l'arbre. En temps normal et en « état » normal, vous ne le capteriez pas. En Qi Qong ou en Taï Chi par exemple, on cherche à se connecter à cette énergie, notamment avec des exercices au cours desquels on se « colle » contre un arbre que l'on serre dans ses bras et l'on reste ainsi le temps de se « recharger ». Le fait de jouer de la musique vous détend et par un relâchement du système neurovégétatif, vous amène à une sorte de flou visuel, un peu comme ce que l'on obtient en regardant une bougie allumée, sans vraiment fixer la flamme. On finit par percevoir une sorte de halo autour de celle-ci. Mais finalement, peut-être est-ce la même chose, la différence ne résidant que dans le vocabulaire qui permet d'expliquer.


Peut-on dire que l'énergie est un vecteur d'informations entre le visible et l'invisible, le conscient et l'inconscient ? (Sébastien)
On peut effectivement dire cela. Mais cela va bien au-delà puisque l'énergie est également un vecteur « organisant » de ces dimensions. Un peu comme un logiciel informatique qui transmet et interprète les appuis sur les touches du clavier et en fait des informations. Celles-ci vont informer certains champs du disque dur d'où ces informations reviennent vers l'écran pour organiser un texte ou un objet, et ainsi de suite. c'est par exemple exactement ce qui se passe avec la réponse que je suis en train de vous faire. Par conséquent l'énergie ne peut pas être dissociée entre les champs informationnel et organisationnel. Elle est les deux et lorsque nous la percevons dans l'un des deux, il s'agit d'un état « passager » qui permet de la « percevoir ».
Si l'énergie est spirituelle, peut-on dire qu'elle est à la base de la conscience ? (Joseph)
La conscience est la manifestation de l'esprit, l'état passager et individualisé de cet esprit dans une perception et un moment qui « extrait » cette conscience d'un global auquel elle appartient pour lui permettre une expression. Mais l'énergie n'est pas que spirituelle, elle est aussi matière. l'incarné est essentiel à la réalisation de la conscience. Sans cette dimension, l'existence n'est que virtuelle et n'a pas de sens en tant que telle. Son but est de produire, de transformer, de réaliser, de comprendre pour transformer à nouveau. Ainsi que je l'expliquais lors de mon intervention (Conférence INREES du 15 décembre 2010, ndlr) l'énergie est « mouvement » permanent.
Michel Odoul Que faire quand nous sommes épuisé ou vidé ? Avez-vous des astuces pour retrouver de l'énergie et se ressourcer lorsque la fatigue physique ou morale nous envahit ? (Claude et Michelle)
Ma première réponse ne va pas vous satisfaire, mais pourtant : il faut se reposer. Ce n'est pas de la provocation mais une simple vérité très en phase avec ce qu'est l'énergie. Une énergie qui ne se ressource pas, s'épuise. c'est le rôle du sommeil et de la nuit. Ces périodes où tout est censé se calmer, se poser, où le silence se fait en nous, sont majeures pour la recharge de l'énergie. La pensée permanente, le stress, les soucis, les inquiétudes, notre incapacité à laisser un peu de place au silence en nous, excitent en permanence nos énergies et les épuisent. Nos corps le savent, et nos médecins aussi. Lorsque par exemple quelqu'un a eu un traumatisme grave, on le met en coma artificiel, quant celui-ci n'est pas naturel. c'est la condition sine qua non pour que le corps récupère et cicatrise. Par conséquent, lorsque l'on est épuisé, physiquement ou moralement, il faut respecter le message. Il peut arriver que l'on n'ait pas le choix (ce qui reste à réfléchir...). Dans ces cas là, on peut faire des exercices de ré-énergétisation (yoga, Qi Qong, Taï Chi, etc.) si l'on en connait, respirer car la plupart du temps on le fait mal, prendre de l'homéopathie ou des compléments alimentaires, ou encore faire les petits trucs que j'ai indiqués lors de mon intervention. Mais en tous cas et surtout calmer l'esprit.
Peut-on parler de l'énergie ou des énergies ? (Jean)
Tout dépend à quel niveau on se situe. Fondamentalement, on peut parler « de l'énergie ». Mais si on l'observe dans ses déclinaisons innombrables, alors on peut parler « des énergies ». Comment expliquez-vous qu'après une lourde maladie, notre « énergie » semble parfois avoir disparu totalement de notre corps ? Cette impression est due au fait que notre corps, un peu à l'identique d'une centrale EDF, gère l'énergie en fonction des besoins et parfois déleste certaines zones. Par conséquent, la sensation que vous évoquez est la signature de la mobilisation générale de l'énergie pour soigner. d'ailleurs cela me semble judicieux car cela nous oblige au calme et au repos, alors que sinon, je crains que nous repartirions pour tirer un peu plus sur la corde.
Le travail thérapeutique autour de l'énergie est-il possible en occident de la même manière qu'en Asie ? (Vivianne)
A mon sens oui. La seule différence, ce sont nos esprit qui ne sont pas porteurs des archétypes orientaux (où l'énergie est une réalité en soi) et qui, par « manque de foi » peuvent être un frein au travail. Ce n'est pas très grave et c'est le rôle du praticien de savoir lever ce frein. Un professionnel saura le faire sans avoir besoin d'aller vers la « pensée magique ».
Je suis mariée avec quelqu'un qui est suspicieux en ce qui concerne le monde invisible et ne veut pas entendre parler d'énergie. Comment lui faire découvrir ou expérimenter la réalité du monde invisible et de l'énergie ? (Maria)
Pourquoi vouloir « convertir » quelqu'un à une croyance qui lui déplait ? Je crois que le plus simple serait de respecter son refus d'aller vers une vision du monde qui ne lui convient pas. s'il veut éventuellement un jour observer ou expérimenter ce que peuvent être les « énergies », vous pouvez lui proposer éventuellement d'essayer les arts martiaux. Comment expliquez-vous le fait que certaines personnes sentent instinctivement les points de blocages d'énergie et y apposent les mains sans avoir forcément étudier les chemins d'énergie du corps ? (Bénédicte)? Je ne l'explique pas, je le constate. Comme certaines personnes ont un nez d'une grande sensibilité et sont capables de détecter des odeurs que la plupart des gens ne perçoivent pas, comme d'autres ont une acuité visuelle qui leur permet de percevoir des nuances infimes de couleurs, il y a des personnes qui ont une sensibilité plus grande que la moyenne pour percevoir les énergies. De là à aller vers une qualité thérapeutique « innée » ou à prétendre soigner ou prendre en charge des patients, je serai plus prudent.
Habituellement, on considère le corps comme une « structure portante » pour le cerveau... Devenu très sensible à l'énergie suite à une activité en thérapie assistée par les chevaux, je me demande comment vous envisagez l'énergie lors des interactions avec les animaux ? (Sylvie)
Ainsi que je l'expliquai lors de mon intervention, les champs énergétiques individuels (humains ou non) ne sont pas cantonnés au corps physique mais vont bien au-delà et finissent par s'interpénétrer. c'est ce qui permet de comprendre bien des questions comme l'inconscient collectif, la télépathie, la précognition ou les interactions entre les êtres, jusque dans la dimension jungienne de la synchronicité. c'est ici que se jouent les relations subtiles et parfois thérapeutiques entre les humains et les animaux, que ce soit dans le cas que vous évoquez ou par exemple dans ce qui se passe entre les enfants autistes et les animaux.
Aujourd'hui, nous entendons beaucoup parlé des médecines non conventionnelles comme le « reikki » ? Que pensez-vous de cette pratique ? Comment agit-elle ? Bien qu'ayant un avis sur cette pratique, je ne me permettrai pas de le donner car ce n'est pas une technique que j'utilise. Du fait de ma position de « référent », j'ai pour cadre déontologique de ne parler, en donnant un avis, que sur les techniques que j'ai testées, éprouvées et validées. l'action supposée du reikki est, pour moi, de type « magnétisme ». Comment expliquer que la médecine chinoise puisse-nous aider à retrouver l'équilibre ? (Danielle)
La médecine traditionnelle chinoise peut nous aider à retrouver l'équilibre car elle a conceptualisé et organisé la connaissance des flux subtils de la vie. De là elle a pu mettre en place des techniques et des protocoles qui permettent de travailler sur ces flux de vie que l'on appelle « énergies ». Méridiens, points d'acupuncture, mais aussi alimentation, saveurs, couleurs, techniques corporelles, etc. sont autant de moyens pour retrouver un équilibre momentanément perdu. Il en est en fait un peu de même par exemple qu'avec la connaissance physique et mécanique occidentale qui est capable de « traiter » un déséquilibre électronique sur un téléviseur perturbé par des parasites liées à la surchauffe d'un composant.
Dans une vision « énergétique » du monde, comment sont perçues les « ondes » de notre monde moderne, comme celle des téléphones portable ? Ont-elle une incidence sur des niveaux plus subtils de notre être ? (Pascal)
Ces énergies sont très « grossières » par rapport à celles qui animent le vivant et ont peu d'effets « immédiats » sur lui. c'est pour cela que tant « d'études » dites scientifiques, concluent à l'innocuité de ces ondes. Malheureusement ce n'est pas aussi simple. Si elles n'agissent que peu ou pas sur la dimension quantitative et immédiate, elles agissent sur le temps parce qu'elles n'arrêtent pas. En permanence ces fréquences excitent tous les champs qui les environnent et finissent par les parasiter ou les contaminer. Nos corps et nos plans plus subtils se mettent en résonnance avec elles et peuvent se déséquilibrer. c'est un peu comme le bruit par exemple. Du bruit plus ou moins fort, nous sommes capables de le gérer, mais si ce bruit dure longtemps, il finit par nous épuiser. 
SOURCE INREES

vendredi 8 février 2013

DIEU A T''IL CRÉÉ L 'UNIVERS !

 Le célèbre physicien Stephen HAWKING à publié un livre qui pose cette question fondamentale.
Il n 'y vraiment pas de mystère plus grand , et plus important que de savoir qui a créé notre Univers !


jeudi 7 février 2013

CULTIVER LES ÉNERGIES DE VOTRE HABITATION.

Cultiver les énergies
de votre habitation

Votre bien-être et la qualité de vie de votre habitat dépendent des énergies qui y circulent. Voici quelques conseils pour minimiser, chez vous, les sources de pollution électromagnétique et les ondes négatives avec trois géobiologues, experts de l’invisible : Françoise Dautel, Dominique Mounié et Philippe Arzul.
© Ponsulak - Fotolia
Chaque objet émet une onde de forme, positive ou négative, qui influence notre bien-être et la qualité de vie de notre environnement. Toute forme dégage, en effet, une énergie, variable en fonction de ses proportions, de sa (dis)symétrie, de sa matière et des différentes mémoires qui l’imprègnent. « Méfiez-vous des objets qui ont une forme particulière, avec une pointe agressive par exemple, conseille Françoise Dautel, architecte et géologue, ainsi que des objets ethniques qui n’ont pas toujours été fabriqués par une personne bien intentionnée et peuvent être chargés d’une énergie très négative. » Bien que chiner soit tendance, prudence également avec les objets de « récup' » ou de brocante, en particulier les vieux miroirs d’occasion qui « sont chargés de l’énergie du ou des anciens propriétaires, précise Dominique Mounié, radiesthésiste et « géopraticien ». Il est donc préférable de les nettoyer en les baignant dans l’eau de rivière pour les purifier. » Selon Françoise Dautel, on peut aussi, pour les bijoux « les passer sous l’eau du robinet avec l’intention de les débarrasser des énergies négatives ». N'ayez pas non plus d’objet pyramidal dans la maison. « La face exposée vers le sud émet une onde très nocive, qui, à long terme, peut causer des problèmes de santé », explique Dominique Mounié.
Évitez également les meubles, cadres et autres volumes métalliques, sources de pollution électromagnétique, s’il n’y a pas de mise à la terre. « Il est nécessaire de relier la structure à un radiateur ou à des tuyaux métalliques de chauffage ou d’arrivée d’eau avec un fil de cuivre pour que ces ondes partent vers la terre et ne rayonnent plus dans votre habitat », recommande Françoise Dautel.

Faire de la chambre un lieu de détente

Orientez votre tête de lit vers le nord, ou à l’est, la position du corps par rapport au champ magnétique terrestre ayant une influence sur le sommeil. « Ne jamais dormir la tête au sud,prévient Dominique Mounié. À long terme, le stress et la fatigue accumulés par un sommeil agité peuvent générer des dépressions, voire plus... Si la configuration de votre chambre ne vous permet pas de changer votre lit de place, vous pouvez placer un drap en maille de cuivre sous le matelas qui va rejeter les ondes nuisibles et vous mettre dans un champ neutre. Cela peut être d’un grand secours ! » Pour ne pas souffrir de tensions, de maux de tête ou d’insomnies, et bénéficier d’une récupération optimale, il ne faut absolument pas faire passer de câbles électriques sous votre lit ou derrière la tête de lit. « Évitez aussi de dormir au-dessus d’une pièce contenant une chaudière ou une cuve à fuel, ou toute autre masse métallique comme une voiture dans un garage... », prévient Philippe Arzul, vétérinaire et géobiologue.
Les appareils électriques dans une chambre sont également à proscrire. Pas de couverture chauffante, ni de télévision, ni d’ordinateur. « Placez votre lampe de chevet à plus de trente centimètres de votre tête, cinquante centimètres si le pied est métallique », recommande Françoise Dautel. Quant au radio-réveil, préférez un réveil LED, un solaire avec dynamo ou un bon vieux réveil à remonter. « C’est un agent de pollution considérable, explique Philippe Arzul. Quand on mesure le champ électrique émis par un radio-réveil, on s’aperçoit qu’il rayonne à un mètre cinquante ! » Évitez aussi les matelas et les sommiers à ressorts métalliques, optez plutôt pour un matelas en matière naturelle (crin, latex...) et un sommier à lattes en bois. « Les matelas à eau sont également à proscrire. L’eau se charge de la fatigue de la personne puis la restitue au dormeur, ce qui cultive un certain mal-être », explique Françoise Dautel.
Dernier conseil : aucun miroir dans une chambre à coucher, surtout en face du lit. « Le miroir absorbe et rejette des ondes négatives, ajoute l’architecte-géobiologue, ce qui favorise les cauchemars. »

Savoir aménager son intérieur

Enlevez tout ce qui ne sert à rien, allégez, désencombrez votre intérieur... et aérez ! « Des pièces surchargées et non ventilées empêchent l’énergie de circuler, prévient Françoise Dautel. Il faut laisser l’espace respirer. » Évitez de placer un meuble droit dans un angle de votre habitation. « La maison est une onde de forme, par sa géométrie, explique Dominique Mounié. En rajoutant un meuble qui casse un angle, on change son onde de forme, ce qui n’est jamais bon. » Si le miroir peut vivifier l’énergie au sein de votre habitation, attention toutefois à l’emplacement que vous choisissez pour l’installer. Il est, par exemple, recommandé de ne placer aucune surface réfléchissante directement face à la porte d’entrée. L’énergie serait immédiatement repoussée vers l’extérieur, tout comme celle de vos visiteurs qui peuvent se sentir mal à l’aise. Il est également déconseillé de placer un miroir en face d’une fenêtre, ou encore deux miroirs l’un en face de l’autre car cette disposition renvoie l'énergie de l'un à l'autre comme une balle de ping-pong, ce qui peut épuiser les habitants de la maison.Autre conseil : si vous devez fabriquer une structure en placoplâtre, comme une cloison ou un faux plafond par exemple, bannissez les ridelles métalliques et préférez des montants en bois. « Pour neutraliser les champs électromagnétiques de haute et basse fréquences au sein de votre habitation, conseille Françoise Dautel, vous pouvez rafraîchir votre décoration intérieure avec une peinture de « blindage », ou installer des rideaux ou voilages métallisés anti-ondes qui, une fois reliés à la terre, capteront les ondes pour les rediriger vers la terre. »

Chasser les mauvaises ondes


Pour réduire les ondes électromagnétiques de haute fréquence, coupez votre wi-fi pendant la nuit, évitez de réchauffer vos plats au four à micro-ondes qui, non seulement enlève aux aliments de leur valeur énergétique mais émet, en outre, des ondes au niveau des joints de la porte, et vérifiez que personne ne dort derrière une cloison contre laquelle est installée la base de votre téléphone filaire (pensez aux voisins aussi !). « Si vous voulez vous occuper du côté subtil de votre intérieur et le nettoyer après une période stressante ou douloureuse, précise Françoise Dautel, utilisez des huiles essentielles de lavande, de l’encens – pas n’importe lequel et avec parcimonie – et, une fois par mois, mettez une musique sacrée. La souffrance constitue un nuage d’énergie négative qui va imprégner vos murs, et la garder en mémoire. La musique sacrée mais aussi des séances de méditation et de relaxation vont annihiler ces énergies négatives. »

Se soucier de son installation électrique

Les halogènes, les néons mais aussi les ampoules basse consommation ou fluocompactes dégagent des ondes électromagnétiques. Installez- les loin de vous, ou préférez les LED. « Évitez de posséder des lampes avec variateur de lumière qui sont toujours sous tension et les « va-et-vient » 220 V qui génèrent des champs électriques très importants au niveau des interrupteurs », explique Philippe Arzul. « Vérifiez aussi que la mise à la terre de votre installation électrique a été correctement effectuée car même quand les appareils électriques sont éteints, les fuites magnétiques persistent », insiste Françoise Dautel. Toujours pour éviter les champs électromagnétiques, optez pour un câblage des circuits électriques en épi plutôt qu’en étoile (pas de boucles fermées).

Accorder de l'importance aux couleurs

Chaque couleur correspond à une radiation électromagnétique de fréquence et de longueur d'ondes particulières. Plus la longueur d’ondes est élevée et la fréquence basse, plus la couleur est chaude et stimulante. Il est, par exemple, fortement déconseillé de peindre une chambre en rouge. Cette couleur est un excitant, qui peut énerver ses occupants au point de les empêcher de dormir. En revanche, dans une cuisine, elle ouvre l’appétit. Le jaune est conseillé dans un bureau car il favorise la concentration et le travail. À l’inverse, le bleu et le vert sont des couleurs froides, donc plus apaisantes mais, selon la tonalité choisie et l’importance de la surface peinte, elles peuvent parfois rendre triste. « Il y a certes des couleurs plus adaptées que d’autres selon la fonction des pièces mais il n’y a pas vraiment de recette, conclut Françoise Dautel. Le choix des couleurs des murs de votre intérieur va dépendre de la lumière naturelle, du support, de l’énergie générale de votre habitation, de l’orientation des pièces et de leur hauteur de plafond. »SOURCE INREES

VIVRE SANS PEUR .

Vivre sans peur

Vivre sans peur, dans le contexte socio-économique actuel ? Un doux rêve, pensez-vous. C’est pourtant ce que nous enseigne Brenda Shoshanna dans son livre intitulé "Vivre sans peur". Voici un avant-goût de cette lecture. Suivez le guide.

Se sentir en sécurité

Bien souvent, notre besoin de sécurité, affective ou financière, ne nous permet pas de quitter une relation amoureuse ou un emploi qui ne nous conviennent plus. Car rien n’est plus rassurant que ce que l’on connaît déjà, quitte à devoir y laisser quelques plumes. Ce qui nous terrifie, c’est l’inconnu, le changement. Ils représentent une menace et nous figent. Lorsqu’une personne ou une situation s’éloigne, nous paniquons et tentons de nous accrocher, souvent en vain. Mais que cache cette soi-disant sécurité ? Vous demandez-vous à quoi vous vous cramponnez désespérément ? A contrario, qu’est-ce que vous tenez à distance ? Cela vous permet-il de vous sentir en sécurité et d’être heureux ? Que seriez-vous prêt à perdre sans en souffrir ? Pour vous, qu’est-ce qu’une vie réussie ? Toutes ces questions vous feront prendre conscience de vos vrais besoins.Identifier ses peurs Dès notre enfance, la peur s’immisce dans notre vie et ne nous quitte plus. Il faut avoir de bonnes notes à l’école. Puis, il nous faut réussir notre vie personnelle, et surtout professionnelle. Il faut gagner notre vie, épargner pour la retraite, souscrire à de multiples assurances-vie, maladie, décès, accidents de voiture, incendie, inondation, cambriolage, attentat... Les pires catastrophes nous attendent ! Et il suffit de regarder le journal télévisé pour s’en convaincre ! Pourtant, comme le disait l’ancien président américain Franklin Roosevelt : « La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est de la peur elle-même. » Car elle nous paralyse et nous empêche de nous réaliser. Parfois, elle dirige même notre vie au point de nous faire prendre des décisions allant à l’encontre de ce que nous sommes. Avez-vous conscience de l’incidence de la peur dans votre vie ? Savez-vous de quoi vous avez le plus peur ? De manquer ? De ne pas être heureux ? D’aimer ? De perdre l’autre ? De ne pas réussir dans la vie ? Pour certains, c’est au contraire la peur de réussir qui les conduit à l’échec. En identifiant vos peurs, vous allez pouvoir repérer à quels moments elles se manifestent et reprendre du pouvoir pour les affronter et même les dépasser.

Prendre des risques


Avant de vous fixer de nouveaux objectifs, il est nécessaire de vous demander ce à quoi vous êtes prêt à renoncer pour avancer. Car vouloir réaliser ses rêves implique souvent de prendre quelques risques : financiers, professionnels, personnels. En prenant conscience que le changement fait partie du flux de la vie, vous éloignez la peur et la souffrance. Méfiez-vous des choix en apparence les plus sûrs, qui finalement conduisent à des impasses. Changez votre regard sur le risque. En se préparant, ces risques peuvent s’anticiper, dans une certaine mesure… On ne peut connaître le futur, on ne peut que se connaître soi-même. Une fois que vous êtes prêt, il ne vous reste désormais plus qu’à agir ! Et comme le disait Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que l’on n’ose pas… c’est parce que l’on n’ose pas que les choses sont difficiles. » L’action ici et maintenant est un antidote à la peur. Agissez ! Choisissez une démarche que la peur vous incite à ne pas réaliser et lancez-vous ! Arrêtez de vous poser des dizaines de questions et foncez ! Etape après étape, avancez.

Définir ses rêves

Enfant, nous avons plein de beaux rêves en tête. Et puis, en devenant adulte, nous nous confrontons à la réalité et les abandonnons au profit de notre besoin de sécurité. La vie suit son cours et pour certains, un accident grave, une maladie ou le bilan de la quarantaine, fait voler en éclats nos croyances et nous renvoie parfois violemment à ces rêves d’autrefois, non réalisés. Faut-il attendre ces moments douloureux pour nous réveiller ? Pourquoi ne suivons-nous pas nos aspirations profondes ? Comme le dit un dicton zen : « C’est notre vision de nous-mêmes plutôt que notre véritable personnalité qui constitue les barreaux de notre propre prison. » Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous feriez là tout de suite, si vous n’aviez plus peur de rien ? Pourquoi ne le faites-vous pas ? Quelles sont les solutions aux freins qui vous empêchent d’agir ? Comment pourriez-vous vous organiser ?

Apprendre à dire non

Pourquoi ces trois petites lettres sont-elles si difficiles à prononcer ? C’est souvent la peur qui nous empêche de dire non, la peur de décevoir, d’être jugé, rejeté, la culpabilité de ne pas répondre aux attentes des autres. Brenda Shoshanna insiste : « Vous ne pouvez pas dire oui si vous êtes incapable de dire non ! » Pour elle, apprendre à dire non est l’un des remèdes les plus puissants contre la peur. Dire non, c’est s’affirmer, se respecter et se rapprocher de sa véritable nature. Faites l’expérience, dites non à une chose que vous savez néfaste pour vous. Et observez. Est-ce que l’on vous tient rigueur de votre décision ? Est-ce que votre entourage vous tourne le dos ? Ou est-ce que, finalement, il ne passe rien ? Comment vous sentez-vous ? Soulagé ? Alors continuez ! Plus vous serez capable de dire non à ce qui est mauvais pour vous, plus vous pourrez dire oui à ce qui est positif.

Donner aux autres

Lorsque vous donnez aux autres, vous dissipez non seulement la peur, mais également tous les autres sentiments négatifs. « L’humanité toute entière est une famille, un peuple », enseignait Mahomet. En manifestant de l’attention aux autres, vous vous renforcez vous-même. Un sourire, un geste amical, une parole, une visite, sont autant de gestes qui enrichissent la vie. Cela suppose de faire attention à ceux qui vous entourent, de ne pas vous laisser aller à vos colères ni à vos peurs justement. L’autre vous rappelle que chaque minute vous pouvez agir en ce monde. Pour le psychanalyste Erich Fromm : « Le bonheur c’est d’aimer, non d’être aimé. En privilégiant l’amour plutôt que la haine, non seulement vous guérissez votre vie, mais vous guérissez le monde » souligne Brenda Shoshanna.

Apprécier ses erreurs

La peur nous conseille de ne pas agir. Elle suggère que nous ne sommes pas prêts, que nous allons commettre des erreurs et qu’il vaut mieux attendre, remettre à plus tard quand toutes les conditions favorables seront réunies. Ce moment n’arrivera jamais. La vraie question à se poser est la suivante : quel mal y a-t-il à se tromper ? N’est-ce pas des erreurs commises que nous tirons les plus grandes leçons ? La peur de l’échec conduit à l’immobilisme. Il est alors impossible de progresser. Un grand maître Dôgen disait : « La vie n’est qu’une suite d’erreurs. » Lorsque vous commettez une erreur, réjouissez-vous ! Cela veut dire que vous avez osé prendre un risque en dépit de la peur. Souvenez-vous : la dernière fois que vous avez commis une erreur, que s’est-il passé ? Était-ce la fin du monde ? Avez-vous appris quelque chose ? Brenda Shoshanna nous conseille de ne pas nous concentrer sur les résultats mais sur l’action en elle-même.
SOURCE INREES 

mardi 5 février 2013

SURFEZ SUR LA VIE ......

Apprenez à surfer la vie...

Devenu moine bouddhiste en Thaïlande, puis formé à la psychologie clinique aux États-Unis et fondateur du « Spirit Rock Meditation Center », Jack Kornfield développe une approche du bouddhisme adaptée à l'Occident.
© DR
Je me souviens d’une affiche que j’ai vue un jour dans un magasin bio. C’était un montage photo de Swami Satchitananda sur une planche de surf, vêtu d’un petit pagne orange. Et on pouvait y lire : « Vous ne pouvez pas stopper les vagues. Mais vous pouvez apprendre à surfer. Méditez avec Swami Satchitananda. » L’éveil ne consiste pas à parvenir à des expériences grandioses. L’enjeu profond de la pratique spirituelle, c’est de pouvoir être dans le présent, centré et aimant, quelles que soient les vagues. Alors le coeur devient plus large, et le sacré plus accessible. On entend dire parfois : « Je vais me trouver une grotte dans l’Himalaya et y passer les trente prochaines années avec un lama. Et peut-être qu’un jour, dans cette vie ou une autre, j’atteindrai l’illumination. »

Mais l’éveil – terme que je préfère à illumination – cela signifie d’être éveillé là où vous êtes, ici et maintenant. L’un de mes enseignants de méditation parlait d’un nirvana quotidien, d’un instant à l’autre. Les vagues que représentent les difficultés du monde moderne peuvent permettre cet apprentissage. Lorsque mon maître Ajahn Chah a rendu visite aux moines qui vivaient dans le premier monastère établi par Ajahn Sumedho à Londres, il leur a demandé comment ça allait. « Tout se passe vraiment très bien », lui ont-ils répondu. « Dans ce cas, a dit Ajahn Chah, vous ne devez pas apprendre grand-chose en matière de sagesse. »De nos jours, les forces de l’agression sont très puissantes. Les seules forces comparables, les grandes forces du monde, sont celles de l’amour, de la compassion, du calme intérieur, et de l’ancrage qui en résulte. C’est Martin Luther King qui a dit : « Vous bombardez nos églises, mais nous vous aimerons quand même » ; Aung San Suu Kyi, à la junte birmane, après 17 ans de résidence surveillée : « Je ne vous haïrai pas mais je ne partirai pas » ; ou encore Thich Nhat Hanh à propos des boatpeople vietnamiens confrontés aux pirates et aux orages : « Si la panique se répand, tous sont perdus. Mais qu’un seul garde son calme et il ouvre à tous la voie de la survie. » Pour développer la pratique, gardons à l’esprit que nous sommes humains, et que l’éveil est un apprentissage. Ce n’est pas la personnalité qu’il faut chercher à perfectionner, c’est l’amour et la compassion. Cela commence par l’acceptation de sa propre ombre.
Bouddha mode d'emploi, Jack Kornfield
Belfond (Mai 2011 ; 557 pages)

jeudi 24 janvier 2013

LE PSYCHIATRE AUX MILLES VISONS.

Stanislav Grof :
Le psychiatre aux mille visions

Ses découvertes, qui révolutionnent les concepts de la psychiatrie officielle, sont porteuses d’une vision plus vaste de la psyché humaine.

© Jean-Romain Pac
« Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir »... Ce vers d’Arthur Rimbaud, extrait du Bateau ivre, résume Stanislav Grof. Plus encore que son intense attention à l’autre, c’est son regard qui capte l’interlocuteur. Semblent s’y refléter « des lichens de soleil », souvenirs peut-être de ses innombrables voyages dans les profondeurs de la psyché humaine. À 81 ans, il affirme avoir conduit plus de 4 000 sessions sous psychédéliques et assisté aux séances de 38 000 personnes en respiration holotropique, une méthode que lui et sa femme Christina ont mise au point pour accéder aux états non ordinaires de conscience.
De ses expériences et de celles de ses patients, ce médecin tchécoslovaque, pionnier de la psychologie transpersonnelle, a tiré une théorie qui ouvre la voie à une compréhension radicalement différente de l’être humain. Son approche controversée ne l’a pas empêché d’être respecté des milieux académiques : « Quand j’allais à Harvard, je portais un costume et une cravate, des cheveux courts, je n’étais pas un hippie, et je n’ai jamais fait de prosélytisme ni encouragé les rave parties ou la prise de substances : j’ai trop de respect pour leur pouvoir. »
La substance qui changea la vie de Grof, c’est le diéthylamide de l’acide lysergique, plus connu sous le nom de LSD-25. Nous sommes en 1956. Quelques années plus tôt, en s’intoxiquant par inadvertance, le chimiste suisse Albert Hofmann a découvert l’effet du produit sur le cerveau humain. Pour explorer son potentiel, les laboratoires Sandoz en ont expédié des échantillons dans plusieurs hôpitaux et universités. Au département psychiatrique de la faculté de médecine de l’université Charles à Prague, le paquet arrive accompagné d’une lettre qui précise que le LSD peut éventuellement être utilisé par les psychiatres et les psychologues comme un outil leur permettant d’accéder temporairement aux états de psychose de leurs patients. « Cette note devint ma destinée », aime à dire Stanislav Grof.
Pourquoi ressent-il cet intérêt ? Le produit est inconnu, issu d’une série de manipulations à partir d’alcaloïde d’ergot, un médicament destiné aux patients en gériatrie ou en gynécologie. Il est vrai que ses effets inattendus sur la psyché humaine semblent intéressants. « On espérait montrer que le corps produisait une substance similaire et que les maladies n’étaient pas mentales, mais chimiques. C’était le Graal de la psychiatrie. » Mais surtout, à cette époque, Stanislav Grof s’ennuie. Lorsqu’il a découvert L’Introduction à la psychanalyse, de Freud, à l’âge de 18 ans, il a abandonné du jour au lendemain la carrière à laquelle il se destinait, dans le secteur du dessin animé, pour rejoindre la faculté de médecine. Sept ans plus tard, sa passion n’est plus si ardente. Les traitements disponibles à l’époque sont rudimentaires. Quant à la psychanalyse, qu’il poursuivra pourtant jusqu’en 1967, elle lui semble limitée.

Son approche, controversée ne l’empêche pas d’être respecté des milieux académiques.


Sa session sous LSD ouvre au jeune étudiant de nouveaux horizons. Elle combine la prise de substance et l’usage d’une lumière stroboscopique, son professeur voulant pratiquer un électroencéphalogramme pour étudier la synchronisation des ondes cérébrales avec l’émission lumineuse. En fait de lumière, le jeune Grof est littéralement irradié par la vision qui le saisit au cours de sa session. « Les mystiques parlent d’un million de soleils. J’ai pensé à Hiroshima à l’époque, et en même temps c’était intelligent, conscient, d’une extrême créativité », se souvient- il. Son expérience l’emmène bien loin de la clinique pragoise. « J’étais annihilé : je suis devenu tout l’univers », relate-t-il avec un reste d’émotion. Il en revient transformé. Mais comment pouvait-il être si sûr de ne pas avoir halluciné : « Voyez-vous le livre posé sur cette table ? Vous êtes certaine de le voir n’est-ce pas ? Et bien l’expérience paraissait aussi réelle. Ce n’était pas une fantasmagorie. Elle avait un vrai pouvoir de conviction. »
Au point que Stanislav Grof décide de se consacrer à l’étude de ses états. « Je me suis dit : te voici coincé en psychiatrie, et c’est de loin le sujet le plus intéressant que tu puisses étudier. » Il relie sa propre expérience à celle qu’ont vécu les mystiques de nombreuses traditions religieuses. Lui-même n’est pas pratiquant. Son père était un self made man d’une famille pauvre, sans religion, et sa mère une fille de bonne famille, catholique. L’église du village de Bühmisch Trübau où ils vivaient, à 180 kilomètres de Prague, refusa de célébrer leur union, et c’est la famille de la mère qui dénoua la situation par une substantielle donation financière. Écœurés, les parents décidèrent d’un commun accord que leurs enfants ne fréquenteraient pas l’église. À la place, la mère de Stanislav Grof l’emmena à des conférences de Paul Brunton, voyageur, philosophe et mystique britannique qui avait séjourné en Inde et connaissait Sri Aurobindo. Avec les étudiants de Brunton, Stanislav, adolescent, s’essaya à la méditation, puis apprit le sanscrit. « Je connaissais intellectuellement certaines choses sur les états mystiques. Mais après l’expérience de 1956, je suis descendu de l’abstraction jusqu’à « être » l’univers physique. Depuis, je n’ai rien fait professionnellement qui ne soit lié à cela. »

De 1960 à 1967, il prend la direction d’un groupe de chercheurs au Psychiatric Research Institute de Prague. Son équipe d’une demi-douzaine de psychiatres et de biochimistes a accès à toute une panoplie de psychédéliques : LSD, psylocibine, champignons, mescaline… Les premières études portent sur une quarantaine de sujets – patients psychiatriques mais aussi quidams sans autres troubles que les pathologies de la vie ordinaire. Les chercheurs procèdent à toute une batterie de tests physiologiques et psychologiques avant et après les sessions pour évaluer l’effet des psychédéliques, et tenter de comprendre la chimie des maladies mentales.
Cartographe de la psyché
Grof est fasciné par « l’incroyable variabilité des expériences dans des conditions relativement standard. » Non seulement les sessions sont différentes d’une personne à l’autre, mais la même personne ne vit pas du tout la même session à deux semaines d’intervalle. « Il est devenu clair à mes yeux que ce n’était pas le LSD que nous étions en train d’étudier. Le LSD était un catalyseur, mais ce à quoi nous assistions, c’était au dévoilement de dimensions de la psyché normalement inaccessibles. » Pour Grof, le LSD est comparable au microscope ou au télescope : « Il permet que des choses qui étaient cachées deviennent une expérience consciente, en affaiblissant les défenses psychologiques. » Comprenant cela, il abandonne les tests sanguins et les analyses d’urine pour s’intéresser à la phénoménologie des expériences : « Je suis passé du laboratoire au travail clinique, avec un outil qui emmène le patient vers l’inconscient plus vite et plus profondément, jusqu’au point où cela peut accélérer et approfondir la thérapie. »
Mais au-delà du récit biographique et des conflits vécus par la personne, le psychiatre se retrouve aux prises avec un matériel dont ne rend pas compte l’approche freudienne : les souvenirs périnataux, c’est-à-dire relatifs au moment de la naissance. « Soudain, nous n’étions plus dans l’enfance ; les gens se sentaient pris au piège, pressurés ; ils reconnaissaient – et je reconnaissais aussi – que nous avions affaire à la naissance, qui ne fait pas encore partie de la théorie officielle en psychiatrie. » Pour Grof, le bébé ne naît pas tabula rasa. Il conserve la mémoire de sa naissance. Alors que la sensibilité du fœtus dans l’utérus est désormais établie, et que l’importance des premiers instants de la vie a été amplement documentée, comment affirmer qu’il n’existe aucun souvenir de la naissance ? « Nous sommes dans une situation bizarre où la sensibilité du fœtus est reconnue avant et juste après la naissance. Mais durant les dix, quinze, vingt heures que peut durer un accouchement, l’enfant ne serait pas conscient et cela ne serait enregistré nulle part ? Clairement, il s’agit là d’un déni psychologique. Nous ne voulons pas penser à cette expérience effrayante et nous l’esquivons intellectuellement. »

Selon lui, le LSD est comparable au microscope ou au téléscope.

Non seulement les souvenirs de naissance remontent à la surface, mais ils s’accompagnent d’une ouverture vers l’inconscient collectif. Un série de visions est ainsi associée au moment où le fœtus est coincé dans l’utérus et que le col n’est pas ouvert, situation angoissante qui lui apparaît sans issue : « Vous pouvez alors vous identifier aux gens en prison, dans les chambres de torture de l’Inquisition, à un animal pris au piège… » La phase suivante, durant laquelle le fœtus lutte pour progresser vers la sortie, amène d’autres types d’identifications. Au fil des sessions, Stanislav Grof élabore le contenu des quatre phases de la naissance, les matrices périnatales. Ces étapes semblent contenir toute l’histoire de l’humanité.
Autre découverte troublante, il arrive que la personne ramène de son expérience des scènes de siècles passés, avec un fort sentiment de déjà-vu. « Vous vous dites : ce n’est pas la première fois que je vois cela, et vous commencez à avoir le même rapport avec ce type de matériel qu’avec vos propres souvenirs. » L’inconscient collectif, avec sa mémoire ancestrale, ethnique, et ses composantes archétypales, est également accessible. Des expériences d’identification au tout, au-delà de l’ego, sont fréquemment rapportées. L’inconscient freudien semble une infime strate de la psyché. « Mon ami le mythologue Joseph Campbell avait coutume de dire que Freud pêchait en étant assis sur une baleine », sourit le psychiatre.
Ces années de travail à Prague sont intenses. « Nous étions comme ces anciens explorateurs qui écrivaient sur leurs cartes Hinc sunt leones, « Ici sont les lions », pour désigner les terres inconnues. Nous ne savions jamais ce qu’une nouvelle session allait apporter. »Durant cette période, Grof apprend à évaluer sur lui-même et sur ses patients la puissance des expériences, et à comprendre la panique qu’elles suscitent parfois. « Lorsqu’on me disait : « Ce n’est plus la session, je suis en train de mourir, appelez une ambulance ! », en tant que médecin, je vérifiais le pouls, qui était assez rapide. Tout ressemblait à une véritable situation d’urgence, rejouant la situation d’alors. » Peu à peu, il comprend qu’il n’a pas affaire à la mort elle-même, mais au processus de la mort. « Je leur disais : laissez-vous mourir, de l’autre côté il y aura une renaissance. Mais les premières fois, c’est vrai que c’est difficile, et terrifiant. »

Lorsqu’il débarque aux Etats-Unis pour une série de conférences en 1966, Grof a achevé sa cartographie de la psyché. Cette année-là, les soviétiques interviennent en Tchécoslovaquie et mettent fin au Printemps de Prague. Le nouveau régime adoubé par le Kremlin somme les exilés de rentrer au pays. Ni Stanislav, ni son frère Paul, également psychiatre et qui se trouve alors au Canada, n’obtempèrent.
C’est aux Etats-Unis que Grof poursuit ses recherches. A la fin des années 60, les psychédéliques, consommés en doses industrielles par le mouvement hippie, ont mauvaise presse. Le LSD est interdit en 1966, et les soixante-dix programmes qui l’étudiaient aux Etats-Unis ferment les uns après les autres. Le dernier à l’utiliser sera celui de l’hôpital de Spring Grove dans le Maryland, où Stanislav Grof prend la tête du département de recherche en psychiatrie de 1969 à 1973. On y traite plusieurs types de patients : des alcooliques au dernier degré, des drogués condamnés à la prison, des névrosés et des malades en phase terminale de cancer. Ces derniers sont dirigés vers le programme dans un état critique, par des oncologues à bout de ressources thérapeutiques.

C’est aux Etats-Unis que Grof poursuit ses recherches.

Lors des sessions de LSD avec ces patients, les médecins étudient l’éventuelle action antalgique du psychédélique, et la manière dont la peur de la mort est peu à peu domptée. Grof les accompagne avant, pendant, et après les sessions, qui sont autant d’intenses expériences humaines. Dans L’ Ultime voyage de la conscience, il relate plusieurs cas saisissants, dont celui de Joan qui l’a particulièrement marqué. Atteinte d’un cancer à l’estomac au pronostic fatal, cette mère de famille d’une quarantaine d’années a pu accéder à une compréhension profonde de sa vie et de ses liens aux autres, accepter l’inévitable échéance, et s’y préparer par des expériences qui ont changé son point de vue sur l’existence. Jusqu’à la fin, écrit Grof, « elle conserva son intérêt pour la quête spirituelle et passait plusieurs heures par jour à méditer. Elle ne manquait aucune occasion de profiter du monde le plus pleinement possible. Par exemple, elle insistait pour qu’on lui serve tous les repas que les autres mangeaient, même si le passage vers son estomac était totalement obstrué et qu’elle ne pouvait plus rien avaler. Elle mâchait lentement la nourriture, en savourait le goût, puis la recrachait dans un seau. Elle passa la dernière journée de sa vie à regarder un coucher de soleil, totalement absorbée par sa beauté ». Souvent en conférence, Grof cite cette phrase d’un moine augustinien allemand du XVIIe siècle, qui résume sa pensée : « Celui qui meurt avant de mourir ne meurt pas lorsqu’il meurt. » La psychologie transpersonnelle
Son approche de la spiritualité, fondée sur un vaste corpus d’observations et d’expériences, nourrit le débat sur la psychologie, dont l’une des figures emblématiques est le grand psychologue américain Abraham Maslow. Insatisfait du behaviorisme, qui étudie le comportement humain à partir des animaux, et de la psychanalyse qui tire ses conclusions des psychopathologies, Maslow a déjà proposé une troisième voie, la psychologie humaniste. Cette dernière se concentre sur le potentiel des individus en bonne santé. Mais Maslow est de plus en plus conscient d’avoir laissé de côté un élément important : la dimension spirituelle de la psyché humaine. En prélude à leur rencontre à Boston en 1968, Grof lui envoie un énorme manuscrit, fruit de ses recherches. A l’époque, Abraham Maslow se remet d’une attaque cardiaque. « Lorsque sa femme a ouvert la porte, j’ai vraiment eu l’impression de ne pas être le bienvenu », se souvient Stanislav Grof. Il comprend plus tard qu’elle craint une nouvelle crise : Abraham Maslow est tellement excité de constater les parallèles entre son propre travail et les recherches de Grof qu’il a lu le manuscrit d’une traite en exultant.
Après cette rencontre, Grof prend part à un petit groupe de travail qui se réunit à Menlo Park en Californie. L’objectif est ambitieux : créer une nouvelle psychologie qui prendra en compte tout le spectre de l’expérience humaine, y compris les différents états de conscience non ordinaires (ceux qui apparaissent au cours des méditations, des sessions psychédéliques, des initiations chamaniques, etc.) « Ce sont des états aux potentialités curatives, transformatrices et même évolutives » et non des états altérés de conscience, qui désignent dans le langage courant de la psychiatrie des distorsions pathologiques. Grof propose le terme de psychologie transpersonnelle pour qualifier ce nouveau courant de la psychologie. Quant aux états, il les nomme holotropiques, qui signifie « orienté vers la totalité », du grec holos, tout , et trepein, aller vers.
Ce que la psychiatrie classique voit comme le symptôme d’une maladie mentale, la psychologie transpersonnelle le considère sous l’angle d’une possible « émergence spirituelle », une crise de transformation bénéfique pour l’individu. C’est une situation de ce genre qui amène à lui Christina, sa compagne depuis trente-huit ans. L’éveil de la Kundalini (une puissante énergie située à la base du sacrum) dont elle fait l’expérience spontanée s’accompagne d’intenses phénomènes énergétiques pour lesquels la psychologie et la psychiatrie classiques ne possèdent aucune grille de lecture.
Lorsqu’ils décident de se marier en 1975, cela fait deux ans que Stanislav Grof a quitté l’hôpital de Spring Grove où il travaillait avec son ex-femme Joan Halifax. « Les autorisations et les financements étaient de plus en plus difficiles à obtenir. Comme le LSD faisait la une, plusieurs éditeurs m’ont proposé d’écrire sur mes recherches, ce que j’ai fini par accepter. » En 1973, il s’installe à l’Institut Esalen en tant que chercheur résident et écrit son premier livre, Royaumes de l’inconscient.
Une nouvelle méthode
Dans les années 70, Esalen, situé à Big Sur en Californie, est la pépinière de la contre-culture américaine. Outre Grof, l’institut reçoit Ida Rolf, conceptrice de la technique psychocorporelle du rolfing, le psychiatre Fritz Perls, fondateur de la gestalt-thérapie, l’anthropologue et grand connaisseur du chamanisme Michaël Harner, pour n’en citer que quelques-uns. C’est l’endroit idéal pour élaborer une nouvelle méthode psychothérapeutique. Stanislav et Christina Grof mettent au point la respiration holotropique, qui permet d’atteindre des états non ordinaires de conscience, sans substance, par une combinaison de respiration, de musique et de travail corporel. Ensemble, voyageant aux quatre coins du monde, ils s’emploient depuis une trentaine d’années à la populariser.

Aux côtés de sa femme, Christina, il met au point la respiration holotropique.

Forcé d’apprendre l’allemand sous l’occupation nazie, puis le russe sous le joug soviétique, Grof met à profit ses connaissances linguistiques pour faire connaître la méthode en Russie et en Europe de l’Est. Revenant en Tchécoslovaquie, il est récompensé en 2007 d’un prix que lui remet Vaclav Havel. Avec sa femme, il organise des ateliers en Asie, en Australie, et en Amérique du Sud. Dans son dernier livre, L’ Expérience de la respiration holotropique, il relate les difficultés de l’entreprise, liées à des problèmes logistiques, à des divergences culturelles ou sociales. La France apparaît dans le sous-chapitre : Animer la respiration holotropique en milieu hostile. Dans les années 90, alors que la France était en pleine phobie antisecte et que la respiration holotropique était sous surveillance des Renseignements généraux – une « chasse aux sorcières » dont Grof s’étonne encore près de vingt ans après les faits –, la police, alertée par les voisins, a débarqué sur les lieux de la séance. Depuis, la situation a changé et l’outil, qui nécessite une intervention minimale du thérapeute, suscite un intérêt croissant.
Car selon Grof, la psychologie transpersonnelle est une facette d’une conception du monde en émergence. Il en a pris conscience en rencontrant le physicien Fritjov Capra, auteur dans les années 70 du Tao de la physique. Ce livre d’avant-garde fait le rapprochement entre les découvertes de la physique quantique et les spiritualités orientales. « La psychologie transpersonnelle ne cadrait pas avec la science newtonienne, ce qui la rendait vulnérable aux attaques ; en revanche, elle s’accordait aux découvertes de la nouvelle science. » Pour Grof, la question de notre évolution se pose aujourd’hui sans ambiguïté : « Nous avons les moyens de nous détruire nous-mêmes ainsi que nombre d’autres espèces, c’est un fait sans précédent ; mais l’opportunité émerge aussi pour nous d’évoluer vers une autre espèce se comportant différemment. Les gens qui font un travail intérieur se libèrent de beaucoup d’impulsions violentes et ont des expériences universelles. C’est une spiritualité inclusive. » Le thème de la spiritualité comme expérience directe du divin, par opposition à la religion en tant que groupe organisé, lui est cher. C’est d’ailleurs hors de toute église que ce scientifique mystique envisage l’ultime passage : « Je pense que ce sera un voyage intéressant ; mais si tout cela est un jeu cosmique, je suis ouvert à la possibilité que le rideau tombe, comme dans un dessin animé : That’s all Folks ! »
SOURCE INREES

vendredi 18 janvier 2013

CE MÉDIUM QUI SOMMEILLE EN NOUS .

Ce médium qui sommeille en nous

La voyance est-elle un don ou serions-nous tous capables d’obtenir intuitivement des informations que nous ignorons ? Pour Alexis Tournier, médium depuis 15 ans, devenu le premier Remote Viewer français, il y a 5 ans, nous aurions tous en nous cette faculté. Comment la réveiller ? La clé se trouverait dans le Remote Viewing.

Le Remote Viewing 
(en français,vision à distance) est une pratique intuitive permettant de développer l’intuition et les perceptions, principalement pour obtenir des informations spécifiques, relatives à une problématique définie, physiquement inaccessibles par des moyens conventionnels. Cette méthode englobe un ensemble de protocoles et de techniques qui ont été développés dans les années 70 aux États-Unis, sur la base des travaux scientifiques menés principalement dans les laboratoires du PEAR, du SRI et de la Mobius Society.
Certaines de ces recherches initiales ont été menées dans le domaine civil (par exemple les travaux de la Mobius Society dirigée par Stephan A. Schwartz), surtout dans les cadres de l’archéologie, de la finance et d’enquêtes. D’autres ont été financées par des organismes militaires (comme la CIA, la DIA…) qui ont par la suite créé une unité de renseignement pour « espions psychiques » : c’est le fameux programme Star Gate. Le plus célèbre remote viewer : Joe Mc Moneagle, espion extrasensoriel engagé par la CIA, la NASA et le FBI pour des missions très spéciales comme la récupération d'otages. Les résultats qu'il a obtenu lui ont valu d'être plusieurs fois récompensé. Entretien avec Alexis Tournier, médium depuis 15 ans, devenu le premier Remote Viewer français.

Comment vous êtes-vous intéressé au remote viewing ? 
 
J’ai accepté de participer, il y a quelques années, à une série d’expériences menées par des chercheurs et des étudiants en parapsychologie de l’Institut Métapsychique International (IMI). Ayant moi-même un parcours scientifique, j’avais très envie de voir s’il était possible de comprendre le fonctionnement psychique et intuitif de la capacité de voyance, une activité qui, à la base, n’a aucun fondement rationnel. Je devais, comme les autres voyants qui participaient à ces protocoles de tests, décrire le contenu d’une enveloppe fermée. C’est dans ce cadre-là que j’ai appris qu’il existait des techniques élaborées de vision à distance, que tout le monde est capable d’utiliser. J’ai alors voulu me former au Controlled Remote Viewing avec d’anciens viewers militaires américains. Cette méthodologie est née des différentes recherches sur les phénomènes PSI - télépathie, états modifiés de conscience, clairvoyance... – menées par deux physiciens américains, le Dr Hal Puthoff et le Dr Russell Targ. Ensemble, ils ont proposé une approche scientifique des perceptions intuitives. Ce qui est intéressant, c’est que le Remote Viewing remet en questions le « don » - comme on l’appelle à tort - de voyance car les différentes recherches effectuées tendent à prouver que ces capacités intuitives sont finalement à la portée de tous.
Cela ne nécessite-t-il pas certaines prédispositions ?
A moins d’avoir des problèmes d’ordre psychologique ou un dérèglement psychoémotionnel important, je ne connais personne qui ne soit jamais parvenu à trouver des éléments tangibles du contenu d’une enveloppe.
Suffit-il de se former au Remote Viewing pour être voyant ?
Disons que plus on s’entraîne, plus on développe son intuition. De nombreux stagiaires que j’ai eus en formation chez Iris Consulting pensaient ne pas avoir une once d’intuition dans la vie. Pourtant, certains se sont avérés très brillants, parfois même bien meilleurs que moi. Leurs résultats étaient parfois stupéfiants, et dignes d’un scénario de science-fiction. Certains pourraient en effet faire de très bons voyants !
Des exemples marquants dont vous vous souvenez ?
Un stagiaire avait pour cible l’animatrice de talk show américaine Oprah Winfrey. Il a senti que c’était une femme, contemporaine, il a également décrit l’environnement show biz dans lequel elle évolue, sans toutefois mettre un nom dessus. Puis, il a senti qu’elle avait toujours un objet dans la main comme un totem ou un emblème de sa fonction. « Elle ne peut s’exprimer sans avoir ce truc-là », a-t-il ajouté. Il a alors pris de la pâte à modeler et sculpté quelque chose qui avait bel et bien une forme de micro. Un autre stagiaire devait trouver un événement récent : le saut en parachute depuis l’espace réalisé par l’autrichien Felix Baumgartner. Il a dessiné une capsule avec un gars qui saute dans le vide, et décrit très clairement les conditions sécurisées, la personnalité aventurière du parachutiste... Dernier exemple, celui d’une autre stagiaire qui avait pour cible la sonde Curiosity envoyée sur la planète Mars. Je me souviens que c’était très drôle car sans bien comprendre de quoi il s’agissait, il soulignait une dichotomie entre le côté totalement désert du lieu et la présence de la technologie.


Quelles différences entre la technique du Remote Viewing et la voyance ?
 
Pour le Remote Viewing comme pour la voyance, je fais appel aux mêmes facultés, et j’utilise les mêmes canaux. La différence c’est qu’en Remote Viewing, on ne connaît pas la nature de sa cible, on travaille en aveugle, et on doit décrire de la manière la plus précise possible ce qui est contenu dans l’enveloppe, en suivant un protocole précis, sans jamais tomber dans l’interprétation. Si par exemple, je sens que l’objet que je dois trouver a quatre pieds et qu’on peut s’asseoir dessus, je ne dois pas déduire qu’il s’agit d’une chaise. Je dois d’abord me concentrer sur mes sensations premières. En revanche, lors d’une séance de voyance, le consultant, assis face à moi, interagit, me pose des questions. Je vais donc sentir son angoisse, ce qu’il a envie de savoir, ce qu’il désire entendre. J’engrange aussi inconsciemment tout un tas d’informations non verbales - son apparence, la manière dont il s’exprime, sa gestuelle... Des éléments perturbateurs qui biaisent mon ressenti, et donnent lieu à des interprétations. Pour rester dans l’information brute, il faudrait que je ne voie pas la personne, et que je ne l’entende pas. C’est pourquoi, je commence toujours la consultation avant que la personne n’arrive au cabinet. Ce qui me permet d’obtenir de l’information pure.
Comment pensez-vous que les viewers comme les voyants captent leurs informations ?
Je pense qu’on se connecte à une espèce de matrice de l’information, à un champ de conscience universel, à une immense base de données invisible. Par un processus inconscient, ces informations sont décryptées par le corps, à travers les cinq sens. C’est comme si on nous téléchargeait des kilooctets de bits informatiques et qu’on se branchait sur le bon logiciel de décodage. 
SOURCE INREES

A CHACUN SON AVENIR .

ON NE PEUT DÉCHIFFRER SON AVENIR


  Daniel Tammet est écrivain et poète. Diagnostiqué autiste Asperger à l'âge de 25 ans, il fait preuve de facultés cognitives exceptionnelles dans le domaine des nombres et des langues. Il est l'auteur du best-seller international « Je suis né un jour bleu », dans lequel il raconte son enfance atypique, sa perception du monde et son expérience de la synesthésie. Il publie en 2009 « Embrasser le Ciel Immense », un état des lieux des connaissances actuelles sur le cerveau. Son troisième livre qui paraîtra en France en 2013, « Des Hommes et Des Nombres », est un recueil d'essais  abordant la magie des mathématiques.

lundi 3 décembre 2012

2013 ET LE DÉBUT DE MA NOUVELLE VIE .

2012 : fin du monde
ou début d’une nouvelle ère ?

Doit-il se produire quelque chose le 21 décembre 2012 ? Les Mayas ont-ils réellement prédit la fin du monde ? Décryptage en compagnie d’une spécialiste de la civilisation maya.

© Élise Ferran
Qu'arrivera-t-il le 21 décembre 2012 ? La psychose entretenue autour de cette fameuse date n'a rien ou peu à voir avec notre connaissance du calendrier maya. Les Mayas n'ont jamais prédit la fin du monde, et encore moins fixé sa date. Si la date du 21 décembre 2012 fait autant parler d'elle c’est parce qu'elle correspond à la n d'un très grand cycle. Or, aucune inscription ou ancien manuscrit n'associe cette date à une prophétie apocalyptique. Je le répète pour ceux qui auraient vraiment du mal à le croire : les archéologues n'ont jamais découvert de prophétie maya qui évoquerait la date du 21 décembre 2012, ni l'annonce d'une quelconque n du monde.
Dès lors, comment expliquer un tel buzz médiatique autour d'une supposée « prophétie maya » ou « n du calendrier maya » ? Avant d'incriminer Internet et le phénomène de rumeur, je voudrais prendre le temps de revenir sur quelques notions de base du calendrier maya, qui vont nous permettre de mieux discerner où il y a eu confusion.

Les cycles mayas

Première chose, avant de parler de calendrier maya, il importe de dire à quelle époque on se situe. Car le calendrier qu'utilisent encore aujourd'hui certaines communautés mayas traditionnelles n'est plus aussi complexe que celui de l'époque classique (époque d'apogée de la civilisation maya, située environ entre 300 et 900 apr. J.-C.). Le calendrier maya qui a perduré est le Tzolkin, cycle rituel de 260 jours commun à toutes les cultures de la Mésoamérique (les Olmèques, les Zapotèques, les Aztèques, etc.). Ce cycle est la base du calendrier maya.
C’est à partir de ce cycle de 260 jours que les prêtres devins établissaient les prophéties et pouvaient connaître le destin des hommes. Chaque jour, période ou cycle était gouverné par une divinité du temps. Le caractère de cette divinité influençait les évènements susceptibles de se produire. Par exemple, le destin d'une personne née un jour Cimi(mort) n'était pas le même que celui d'une personne née un jour Oc (chien). Et une année Kan (iguane) apportait un lot de prophéties différent d'une année Ix (jaguar) ou d'une année Muluc (eau), etc.

Quel rapport avec le 21 décembre 2012 ? Toute la complexité du calendrier maya vient de l'imbrication du Tzolkin avec ce qu'on appelle le « compte long ». A l'époque Classique, les Mayas utilisaient le compte long pour enregistrer le passage du temps, en énumérant différentes périodes écoulées depuis une date d'origine mythique. Ils comptabilisaient ainsi 5 types de périodes : les jours (kin), les mois de 20 jours (uinal), les années de 360 jours (tun), les vingtaines d'années de 360 jours (katun) et les périodes de 400 fois 360 jours (baktun).
Le Compte Long était lui-même conçu comme un immense cycle de 13 baktun, soit l'équivalent d'environ 5 126 ans. Comme tout cycle, le compte long a donc un début et une fin. La date d'origine est souvent mentionnée sur les inscriptions. Selon les archéologues, il s'agirait du 11 août 3114 av. J.-C. dans notre calendrier grégorien, donc bien avant les balbutiements de la civilisation maya. Quant à la date de fin, aucune inscription n'en fait mention. C'est uniquement parce que l'on connaît la durée du compte long (13 baktun) que l'on a pu la calculer et établir que celle-ci correspond à la date du 21 décembre 2012.

Parler de « fin du calendrier maya » pour le 21 décembre 2012 ne serait donc pas une aberration ? Oui et non. Cette date marque bien la fin d'un très grand cycle. Mais cela ne veut absolument pas dire que, pour les anciens Mayas, le temps n'allait pas au-delà. Selon moi, cette confusion entre « fin d'un cycle » et « fin du temps » vient de la comparaison entre le compte long maya et notre calendrier grégorien. Or, ce sont deux manières distinctes de concevoir le temps : dans le premier, il est cyclique et, dans l'autre, il est linéaire.
Quant à la date d'origine du compte long (le 11 août 3114 av. J.-C.), elle ne correspond pas véritablement au point « zéro » du compte du temps, comme l'est pour nous la naissance de Jésus. Cette date était conçue comme une date de transition entre deux immenses cycles : la fin d'un ancien cycle de 5 126 ans (ou 13 baktun) et le début d'un nouveau d’égale durée. C'est exactement la même chose pour le 21 décembre 2012, cette date est à concevoir comme une date de passage et de transition vers un nouveau cycle, et non comme une date de fin du temps.
La date du 21 décembre 2012 n'est donc pas la « fin du calendrier maya », ni celle de la « fin du monde ». Quoi qu'il arrive, le temps ne s'arrêtera pas à cette date et les « gardiens des jours » (aj k’ij) des communautés mayas du Guatemala continueront de compter les jours comme ils le font depuis des millénaires.

Peurs apocalyptiques

Dans les médias, la question du calendrier maya et de 2012 est systématiquement abordée sous l’angle d’un « savoir ancestral maya », ignorant toute distinction culturelle ou historique. Or, comme le compte long est tombé en désuétude à la fin de l'époque classique (vers 1000 apr. J.-C.), on est en droit de se demander si, sans les déchiffrements des archéologues, le phénomène 2012 aurait existé. La date du 21 décembre 2012 aurait-elle gardé une signification particulière pour des populations mayas actuelles utilisant uniquement le Tzolkincomme calendrier ? Il est fort probable qu'au fil des siècles, la mémoire de cette date de fin de cycle ait été perdue comme l'usage du compte long, faisant du 21 décembre 2012 une date de solstice d’hiver parmi d'autres...

On en arrive alors à la question de fond : celle de l’origine du phénomène 2012. Phénomène de société qui n’a finalement rien ou très peu à voir avec le monde maya. Il puise ses racines dans la culture occidentale, mêlant sans complexe discours pseudo-scientifiques et ésotériques. N'avez-vous donc pas entendu parler de l'imminence de l'inversion des pôles magnétiques ? D'éruptions solaires exceptionnelles ? De la planète X ou Nibiru qui se rapproche dangereusement de la Terre ? Sans oublier la précession des équinoxes qui clôturerait un cycle de 26 000 ans ? Tout cela, bien évidemment, pour le 21 décembre 2012...

Après les peurs millénaristes du passage à l'an 2000, cette nouvelle date nourrit quantité de prophéties et d’annonces catastrophistes ! Sur le web tout le monde y va de son point de vue. Chacun apporte sa contribution à la rumeur. Effet papillon qui, en quelques années, a pris une ampleur inimaginable. Devant la force des croyances et des peurs cristallisées autour de 2012, je dois avouer que bien souvent mon discours de scientifique pèse peu dans la balance. Car pour un convaincu, peu importe que les Mayas aient prédit ou non la fin du monde finalement, l'éventail des « preuves » en faveur d'un scénario catastrophe reste suffisamment large pour étayer les hypothèses les plus farfelues.
Un reportage récent d'Envoyé spécial diffusé sur France 2 montre comment, aux États-Unis, certains vont même jusqu'à construire des abris souterrains pour survivre au cataclysme. Ils ont étudié la question de près, veillant à accumuler la quantité de provisions nécessaires pour tenir pendant plusieurs années, le temps que le calme et la paix reviennent... Un vrai scénario apocalyptique, qui prévoit que seuls des élus (battants, pieux et/ou privilégiés selon les cas) survivront.

Vers une nouvelle ère

Mais à quoi faut-il réellement se préparer ? Qu'est-ce qui nous attend le 21 décembre 2012 ? Dieu seul le sait... Pas très scientifique comme réponse, me direz-vous. À cela, je répondrai que ce ne sont ni les Mayas, ni les mouvements des astres qui créeront les événements qui auront lieu le 21 décembre 2012, mais bel et bien les hommes qui auront choisi de les vivre. Chacun est libre de croire ce qu'il veut et de construire le futur qu'il souhaite, même s'il s'agit du pire.
Toute cette question de 2012 nous renvoie finalement à notre propre rapport au temps et aux peurs que l'on entretient face à l'avenir.
Les Mayas, eux, avaient choisi de penser le temps comme l'imbrication de cycles se répétant à l'infini. Une manière ingénieuse de contrôler et de structurer le temps, tout en apaisant l’angoisse de l’inconnu. Leur parfaite connaissance des cycles passés leur permettait de prédire ainsi ce que leur réservait les cycles futurs.
Mais nous qui vivons en Occident à l'aube du XXIe siècle, quelle prise avons-nous sur notre avenir ? Quelle marge de manœuvre avons-nous pour éviter le pire ? Comment parer à la catastrophe, quelles stratégies adopter pour veiller à ce que la transition amorcée par cette fin de cycle se passe le plus en douceur possible ? C'est bien de cela qu'il s'agit pour la plupart d'entre nous : de la peur de l'avenir et de notre désir plus ou moins conscient de le contrôler. Peur qui est encore plus exacerbée par la crise économique, environnementale et démographique. Dans un tel contexte, se raccrocher aux différentes prophéties existantes (celles des Mayas, de Nostradamus ou encore d' Edgard Cayce) est une manière comme une autre de donner du sens à un futur angoissant car bien trop flou.
Fort heureusement, les idées apocalyptiques véhiculées par le film 2012 de Roland Emmerich sont loin de refléter la majorité des questionnements soulevés par le phénomène 2012. Nombreux sont ceux qui ont saisi cette opportunité pour s’interroger sur l’avenir de notre société et sur l’avènement d’une nouvelle ère, dans laquelle l’humanité serait plus consciente. C’est sur cette idée de renouveau et de transformation, conforme à l'avènement d'un nouveau cycle du temps chez les Mayas, que s'appuient la plupart des discours New Age. C’était notamment l’objectif de la théorie de la « 9e onde maya » de Carl Calleman, qui s’est achevée le 28 octobre 2011. Depuis vingt ans, ce Suédois, médecin de formation, s’est consacré à l’étude du calendrier maya, en cherchant à montrer comment la « fin du calendrier maya » annonçait l’éveil de la conscience de l’humanité entière. Une humanité où les valeurs fondamentales de la vie ne seraient plus bafouées.
Pour ma part, ce n’est pas le contenu « scientifique » de sa théorie évolutionniste que je retiendrai, mais plutôt le message spirituel, optimiste et plein d’espoir pour les années à venir qu’il a voulu transmettre. Car finalement, scénarios apocalyptiques ou pas, le fait est que notre société est déjà en pleine transformation et que le monde de demain n’aura plus grand-chose à voir avec celui qu’ont bâti nos grands-parents. Une page se tourne.

Dès lors, comment envisager l’après 21 décembre 2012 ? C’est à cette question qu’il nous importe de répondre. Quel avenir choisissons-nous de construire ? Sur quelles valeurs bâtir le monde de demain ? Nous sommes tous responsables de la société dans laquelle nous vivons. Pendant cette phase de transition, plutôt que d’entretenir les peurs et de s’accrocher au passé, choisissons d’accueillir le changement pour ce qu’il est : une ouverture vers un monde nouveau où tout est en devenir. Choisissons de construire un monde dans lequel chacun se sentira libre d’exprimer ses potentiels et de prendre sa place en tant qu’individu. Être acteurs de notre vie, c’est ce que je nous souhaite à tous.
 
 Source INREES

POURQUOI J 'AI MAL PARTOUT, TOUT LE TEMPS !!

D'où viennent
nos douleurs chroniques ?

Comment déterminer pourquoi, à la suite d'un accident chez deux personnes, l’une cesse d'avoir mal au bout de quelques jours et l'autre développe une douleur chronique à vie ? Une neuroscientifique propose un début d'explication.
© indi.ca
Depuis cette chute il y a quelques années, vous continuez à avoir souvent mal au dos. Les médicaments vous soulagent quelques temps, puis la douleur revient. Et si cette souffrance était… dans votre tête?

Une étude a été réalisée afin de déterminer pourquoi, à la suite d’un même accident ou choc chez deux personnes, l’une cesse d’avoir mal au bout de quelques jours et l’autre développe une douleur chronique à vie. La neuro-scientifique Vania Apkarian de Northwestern University (Chicago) a mené l’expérience. Elle explique au Huffington Post :

« C’est vraiment la première fois que, si deux sujets ont le même type de blessure depuis le même laps de temps, nous pouvons prédire lequel va développer une douleur chronique. »


L’équipe a commencé l’étude avec trente-neuf personnes qui souffraient de douleur au dos depuis un à quatre mois. L’année suivante, les patients ont passé quatre scanners du cerveau à intervalles réguliers. En décembre, vingt personnes ne ressentaient plus rien quand dix-neuf continuaient à souffrir.

Les scanners ont révélé des différences dans le cerveau présentes dès le départ entre les deux groupes de personnes. Les patients dont la souffrance a rapidement disparu ont présenté une connexion entre le cortex préfrontal et le noyau accumbens défaillante. Ceux qui ont développé une douleur chronique avaient, au contraire, une excellente connexion.

Lors d’une interview au le LA Times, Vania Apkarian a expliqué :

« Le noyau accumbens est relatif au sens des valeurs, au jugement et à la motivation. Le cortex préfrontal est impliqué dans la douleur aiguë et chronique. »


Les scientifiques pensent qu’un lien solide entre ces deux parties du cerveau pourrait indiquer au cerveau de développer des douleurs chroniques.

Ils ont également découvert que les patients dont la souffrance ne s’est pas effacée au fil du temps ont perdu beaucoup plus de neurones que des personnes saines.

Ces résultats, publiés dans Nature Neuroscience, permettraient dans un premier temps de déterminer quel type de patient risque des douleurs chroniques. A long terme, des médicaments pourraient voir le jour permettant de «détériorer» la connexion du cerveau concernée.